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A quoi sert l'Etat ?

Publié le 09/09/2004

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Il se reconnaît comme le seul détenteur légitime de la force et à ce titre préserve la défense de l'intégrité du territoire où son autorité s'exerce. En outre, aucune société n'est à l'abri de désordres qui pourraient entraver son bon fonctionnement. Il revient donc à l'État d'organiser sur un plan juridique les rapports humains afin d'assurer l'exercice du droit. Sans cela, le risque que chacun puisse à sa guise user de la violence ne pourrait être sérieusement écarté. Cette Instance a pour fonction d'assurer la sécurité intérieure et extérieure à la collectivité. L'État est, par conséquent, utile.

► ... est-il un instrument utile... Hobbes fut le premier à mettre en évidence l'utilité de l'État et surtout à montrer qu'il était le résultat d'un calcul, bref que la raison d'être de l'Etat, c'était la Raison elle-même. Il s'agissait en effet d'apporter une solution au problème que posait la guerre permanente de tous contre tous, caractéristique de l'état de nature.

 

  • État:

 

   Ensemble durable des institutions politiques et juridiques qui organisent une société sur un territoire donné et définissent un espace public.

   Le problème essentiel est celui de la légitimité des fondements de l'État.

 

« Tel pourrait être le cas si l'État résultait bien d'un calcul général, ou plusprécisément qu'il était effectivement utile à tous.

Or les marxistes vontmontrer que l'État sert les intérêts de la classe sociale dominante.

Loind'assurer à tous l'exercice de la liberté, l'État, parce qu'il est par nature uninstrument de domination, un simple moyen et non une fin en soi, protègequelques-uns au détriment de tous les autres.

De la sorte l'État est auservice de la lutte des classes et il disparaîtra lorsque celle-ci sera éteinte.L'État ment lorsqu'il prétend réaliser l'Universalité du droit : « Au fur et à mesure que le progrès de l'industrie moderne développait,élargissait, intensifiait l'antagonisme de classe entre le capital et le travail, lepouvoir d'État prenait de plus en plus le caractère d'un pouvoir public organiséaux fins d'asservissement social d'un appareil de domination d'une classe.Après chaque révolution, qui marque un progrès de la lutte des classes, lecaractère purement répressif du pouvoir d'État apparaît de façon de plus enplus ouverte» [La Guerre civile en France, p.

60-61].

La conception marxistede l'État est ici résumée dans son principe essentiel : l'État capitaliste estl'appareil de domination de la classe ouvrière par la bourgeoisie, y compris parla violence comme ce fut le cas, par exemple, durant les journées de juin1848.

Durant celles-ci, la république bourgeoise avait montré le despotismeabsolu d'une classe sur les autres classes.Ainsi, l'État n'est pas extérieur ou au-dessus de la société.

« Il est bien plutôtun produit de la société à un stade déterminé de son développement ; il est l'aveu que cette société s'empêtre dansune insoluble contradiction avec elle-même, s'étant scindée en oppositions inconciliables qu'elle est impuissante àconjurer.

Mais pour que les antagonistes, les classes aux intérêts économiques opposés, ne se consument pas —elles et la société — en une lutte stérile, le besoin s'impose d'un pouvoir qui, placé en apparence au-dessus de lasociété, doit estomper le conflit, le maintenir dans les limites de l'"ordre" ; et ce pouvoir, né de la société, mais quise place au-dessus d'elle et lui devient de plus en plus étranger, c'est l'État» [L'Origine de la famille, de la propriétéprivée et de l'État, p.

156].Si l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes des classes, pour les mêmes raisons,l'État ou les différents États qui se sont succédé dans l'histoire ont toujours été ceux de la domination d'une classesur les autres, dans le but de maintenir — souvent par la violence [Anti-Dühring, p.

208 sq.] — l'ordre social.

D'oùl'idée d'une disparition de l'État dans une société sans classe, le communisme, avec quelques difficultés sur lesmoyens d'y parvenir. RAPPEL: Le communisme chez MarxDes quelques rares pages laissées par Marx, il apparaît que le communisme désigne le régime social et économiquede la fin de l'Histoire lorsque la propriété privée des moyens de production et donc la lutte des classes qui en est lecorollaire auront disparu.

Sur le plan social, le communisme se définit comme un socialisme radical.

Alors que ladevise du socialisme est "A chacun selon son travail", celle du communisme est "A chacun selon ses besoins". ...

ou garant de notre humanité.

L'Etat est indispensable à l'accomplissement de l'homme. a) Pour Aristote, l'homme en dehors de l'organisation politique de la cité n'accomplit pas sa nature.

Les non-grecs sont alors dénommés par l'appellationde « barbares ».

L'homme sans état n'est donc pas unhomme, il ne se réalise pas en tant qu' « animal politique »,aussi peut-il écrire dans les Politiques «celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard descirconstances, est soit un être dégradé soit un êtresurhumain, son essence n'est pas ».

Surhumain ou dégradé, l'homme en dehors de l'état n'est pas un hommeaccompli.

La nature humaine doit être comprise dans laphilosophie aristotélicienne comme une fin, comme unetendance.

Il peut exister des hommes en dehors d'un étatpolitique, mais ils ne sont pas pleinement hommes. b) A cette distinction ancienne qui distingue le grec du barbare, va succéder la distinction entre le sauvage et lecivilisé sous la forme d'un processus de civilisation.

Il fautse demander comment l'homme est transformé par l'Etat.Pour Kant, puis plus tard pour Hégel, l'homme ne se réaliseque dans l'Etat.

Il concilie transformation de l'homme dansle temps et une conception universaliste en pensant laforme étatique moderne comme l'aboutissement du processus.

L'Etat est une objectivation de la raison qui a, pour Hégel, la mission d'éduquer lescitoyens.

C'est dans ce contexte que naît la distinction nature\culture.

L'essence de l'homme n'estpas donnée, elle se cultive.

L'Etat est donc nécessaire à l'humanité.

Il écrit dans Propédeutique philosophique : « L'état de nature est l'état de rudesse, de violence et d'injustice.

Il faut que les. »

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