Devoir de Philosophie

A quoi sert l'histoire?

Publié le 22/03/2005

Extrait du document

histoire

.../...

L'histoire représente, non pas un indicateur suprême de la direction à suivre, mais un instrument essentiellement stratégique pour apprendre à connaître un peuple, un pays. Se situant dans le présent, elle met en lumière ce présent sur la base de la connaissance du passé dans le but de la situer dans son devenir. L'historien juge le devenir de l'humanité, il lui attribue souvent un sens, une direction. Mais nul fait historique, du fait qu'il est, ne peut être capable de " juger " que ce qui est arrivé devait être. La mémoire a la capacité de nous éviter certaines errances stériles. La mémoire peut, en effet, à son tour, comme l'intelligence, comme l'intuition, comme la prospective, jouer son rôle, non pour que le passé régente le présent et interdise l'avenir, mais pour qu'à travers les âges, dans tous le sens du terme, toutes les générations d'humains puissent se sentir solidaires des générations montantes.   Troisième partie : L'histoire, une production des historiens ? L'histoire est-elle une entité réelle, ou bien n'existe-t-elle que dans l'esprit de l'historien ? Si l'historien pouvait exister, il s'agirait d'un homme qui détiendrait un pouvoir absolu, une vision des phénomènes complètement synthétique, devrait se situer à la fin des temps c'est-à-dire paradoxalement à la fin de l'histoire.

L'histoire se définit comme le cours des événements humains, pour cerner ce qu'est l'histoire, il convient de se demander ce qu'est un "événement", ce qui fait que des événements sont dits "historiques", ce qui établit entre les événements la nature d'un lien. Mais à quoi peut bien servir l'histoire, autrement dit l'étude du passé ? Quatre-vingts milliards d'hommes et de femmes ont vécu sur la Terre depuis l'apparition des premiers êtres humains. De génération en génération, ces hommes et ces femmes ont lutté pour leur préservation, leur continuation, pour asseoir leur pouvoir, leur domination. Il nous appartient de poursuivre leur effort ou de tirer leçon de leurs erreurs. L'histoire nous aide à entrevoir d'où nous venons et où nous allons.

histoire

« synthétique, devrait se situer à la fin des temps c'est-à-dire paradoxalement à la fin de l'histoire. NOTE SUR HEGEL ET LA FIN DE L'HISTOIRE: De même que la mort de l'art n'interdit pas la création d'oeuvres ultérieures, la fin de l'Histoire ne signifie pas qu'il n'y aura plus aucun événement possibles (révolutions, guerres,etc.) Mais, cela veut dire qu'à partir du moment où le sens de l'Histoire a été découvert (l'universelle liberté etrationalité du monde), plus rien ne peut aller au-delà car aucun principe en effet ne saurait dépasser la Liberté et laRaison, qui ne sont autres que la vie et la vérité de l'Esprit. L'historien est susceptible de prononcer un jugement de valeur, mais pas un jugement objectif, mais c'est en généralau détriment de la connaissance historique.

Normalement, l'histoire ou l'historien n'a pas à juger car il doit seulementchercher à connaître.

« Au sens strict des termes, l'histoire ne répond pas à la définition de la science ; elle ne consiste pas en démonstrations abstraites comme les mathématiques ; elle n'est pas vérifiable par l'expérimentationcomme les sciences de la nature; enfin, elle n'aboutit pas à des lois qui permettent la prévision.

» Léon E.

Halkin , Éléments de critique historique . L'histoire est inséparable de l'historien.

Tout en procurant une ouverture de l'esprit pour la connaissance deshommes, elle éveille 1e sens positif du doute et de la critique.

Aussi ne s'improvise-t-on pas historien et l'objet de laconnaissance historique ne s'étale-t-il pas comme l'objet de la connaissance physique.

D'où l'impérieuse nécessitéde former des historiens capables de s'investir sérieusement dans le métier d'historien.

« J'entends par histoire une recherche scientifiquement conduite, disons à la rigueur une science, mais complexe : il n'y a pas une histoire, unmétier d'historien, mais des métiers, des histoires, une somme de curiosités, de points de vue, de possibilités...

»Braudel, Écrits sur l'histoir e. Marc Bloch pose la question de la légitimité de l'histoire dans son ouvrage Une apologie pour l'histoire. Conclusion : À quoi sert l'histoire comprise comme l'ensemble des faits humains ? On peut s'interroger sur l'utilité del'historiographie.

Pourquoi a-t-on élaboré une telle discipline ? N'a-t-elle d'intérêt qu'en tant qu'elle pourrait être utile? Peut-on aussi penser que l'histoire comme science humaine pourrait être une connaissance désintéressée ? Lesujet peut également poser le problème du progrès de l'histoire, et d'un sens de l'histoire : l'homme lui trouve-t-il unintérêt par son statut d'être historique, pris dans une époque, dans une chronologie ? Quel est l'apport de l'histoirepour la connaissance, ou pour la conduite de la vie ? « Ce que raconte l'histoire n'est en fait que le long rêve, lesonge lourd et confus de l'humanité », Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation. SUPPLEMENT: L'histoire a été diversement appréciée.

A l'historicisme intempérant du XIXe, s'opposent les diatribes de Nietzschepuis de Valéry, le mépris d'Alain et de Bergson.Ces positions extrêmes se justifient par la nocivité des mythes historiques qui ont trop souvent servi d'alibi àl'agressivité et à la rapacité des peuples.

Mais les mythes ne sont-ils pas le produit spontané de la consciencecollective, et le rôle d'une histoire scientifique n'est-il pas, précisément, de dénoncer leur caractère de mythe ?Tâche difficile et sans cesse à reprendre, car, psychologiquement, le mythe sera toujours plus « vrai » que toutrécit critique basé sur des documents sérieux. Y a-t-il des leçons à tirer de l'histoire ? La question est délicate : « science du concret», l'histoire a pour objet desévénements qui, dans leur singularité n'ont aucune chance de jamais se répéter : il ne saurait donc être question,quelque tentation qu'on en aie, d'appliquer tels quels à la solution de problèmes présents des procédés qui ont jadisréussi.

Cependant, à un niveau d'abstraction plus profond, on peut espérer, sous les évolutions apparentes,découvrir des régularités et des permanences instructives.

Mais les conclusions, en ce domaine doivent êtreassorties de la plus grande prudence. L'histoire rend compte de la part énorme de traditions et de survivances irréductibles à la raison que véhicule toutesociété.

Mais le fait même de survivance est-il pour autant expliqué ? Ce qui survit, c'est ce qui, plus ou moins, amérité de survivre, c'est-à-dire joue encore un certain rôle, remplit une fonction actuelle.

Perspective étrangère àl'histoire comme telle... Il n'en reste pas moins que nous sommes plongés dans une réalité dont l'histoire est une dimension : à nous decontinuer, d'achever ou de briser sans recours ce que d'autres ont commencé.

De toutes façons, une histoireignorée est une histoire subie; un passé connu nous laisse au contraire un choix : celui de l'assumer ou de le rejeter. Enfin, l'histoire est une forme de connaissance d'autrui, elle élargit incomparablement notre expérience humaine.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles