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A quoi sert de parler ?

Publié le 11/08/2005

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Discussion : Comme beaucoup d'intitulés philosophiques le sujet commence par désarçonner. Il apparaît comme une telle évidence que la parole est la « plus belle conquête de l'homme » que l'on a peine à accepter une question restrictive du type : à quoi bon ? Pourtant, sous la provocation, il devient nécessaire de définir l'outil qu'est le langage non dans sa simple instrumentalité mais dans sa dimension plus complexe et notamment créatrice. Suggestion de plan : Première partie : La parole comme ciment social Parler c'est pouvoir mettre des termes concrets sur des sentiments et ainsi partager avec l'autre ses émotions. Puisque la pensée est propre à un individu, elle n'est pas partagée, il n'y a rien de plus intime que la pensée car elle peut ne jamais s'extérioriser. Dans un premier temps, on pourrait étudier l'utilisation de la parole dans le fondement d'une société. C'est-à-dire que la parole est ce qui fonde la relation avec l'autre, c'est elle qui rend possible une construction entre individus. Parler permet de s'ouvrir vers l'extérieur et de ne pas garder toutes nos pensées secrètes. « En vérité, le mentir est un maudit vice. Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole.

Comme beaucoup d’intitulés philosophiques le sujet commence par désarçonner. Il apparaît comme une telle évidence que la parole est la « plus belle conquête de l’homme « que l’on a peine à accepter une question restrictive du type : à quoi bon ? Pourtant, sous la provocation, il devient nécessaire de définir l’outil qu’est le langage non dans sa simple instrumentalité mais dans sa dimension plus complexe et notamment créatrice.

« Discussion : Comme beaucoup d'intitulés philosophiques le sujet commence par désarçonner.

Il apparaît comme une telle évidence que la parole est la « plus belle conquête de l'homme » que l'on a peine à accepter une question restrictive du type : à quoi bon ? Pourtant, sous laprovocation, il devient nécessaire de définir l'outil qu'est le langage non dans sa simple instrumentalité mais dans sa dimension pluscomplexe et notamment créatrice. Suggestion de plan : Première partie : La parole comme ciment social Parler c'est pouvoir mettre des termes concrets sur des sentiments et ainsi partager avec l'autre ses émotions.

Puisque la pensée est propre à un individu, elle n'est paspartagée, il n'y a rien de plus intime que la pensée car elle peut ne jamais s'extérioriser.

Dans un premier temps, on pourrait étudier l'utilisation de la parole dans lefondement d'une société.

C'est-à-dire que la parole est ce qui fonde la relation avec l'autre, c'est elle qui rend possible une construction entre individus.

Parler permet des'ouvrir vers l'extérieur et de ne pas garder toutes nos pensées secrètes.

« En vérité, le mentir est un maudit vice.

Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole.

» Essais , I, 9 Montaigne. Deuxième partie : La parole, formalisation de la pensée Ce qui est très intéressant c'est de constater à quel point la parole est devenue nécessaire dans la vie de tous, on s'en aperçoit lorsqueles gens viennent à vivre seuls pendant un certain temps ils ont deux réactions : soit celle qui consiste à parler à haute voix même enl'absence complète de témoins et l'autre qui consiste à saisir n'importe quelle opportunité pour parler sans même prendre consciencede leur temps de parole.

Il y a donc bien une nécessité à parler, il y a un besoin de concrétiser un monde virtuel qu'est la pensée. « Les pies et les perroquets peuvent proférer des paroles ainsi que nous, et toutefois ne peuventparler ainsi que nous, c'est-à-dire en témoignant qu'ils pensent ce qu'ils disent.

» Descartes , Discours de la méthode . Sartre montrait que dans la réalisation d'une sculpture, par exemple, il y a deux temps : celui où l'oeuvre est dans l'espritde l'artiste, à ce moment-là elle n'existe pas encore, et ensuite celui où elle est concrétisée par la matière, et où elle prendenfin forme.

Il en est de même pour la parole.

Le premier temps serait la réflexion sur une idée tout en ne l'exprimantpas encore et ensuite le passage où cette même idée devient parfaitement palpable par une phrase et des mots.

Parlerc'est donc une manière de formaliser sa pensée.

"On peut bien concevoir qu'une machine profère des paroles; mais non pas qu'elle les arrange diversement pour répondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence, ainsi que les hommes lesplus hébétés peuvent faire." Descartes, Discours de la méthode . Troisième partie : La parole, espace créateur Mais parler c'est aussi se singulariser dans une langue.

C'est-à-dire qu'il y a un ensemble qui estla lange française et qui n'appartient à personne, seulement ce qui est singulier c'est la manière dont chacun va l'exploiter à sa façon pour en faire sa propre langue.

On a tous des expressions ou des types de mots qui nouscaractérisent et qui nous permettent de nous identifier dans une langue.

Le mode de langage apporte beaucoup d'indices sur unepersonne, il permet d'identifier le milieu social, le caractère, etc. « C'est alors que j'ai commencé à traiter le problème de la métaphore - c'est-à-dire au point de départ le problème de la substitutiond'un mot faisant image au mot ordinaire.

Ainsi formulé, cela paraît être un sujet limité au fonctionnement du langage poétique.

Mais ilm'est apparu que la métaphore était le point focal de la créativité dans le langage.

Par ce travail, j'ai voulu montrer que le langagen'était pas simplement un instrument d'usage satisfaisant au besoin élémentaire de la conversation ordinaire, ni non plus qu'il seréduisait au langage scientifique, mais qu'il était un révélateur fantastique de la face cachée des choses et des aspects enfouis de notreexpérience profonde.

Le langage poétique est ainsi en rupture avec le langage ordinaire et même avec le langage scientifique.

Ce n'estpas un langage descriptif qui nous dirait comment est le réel, mais il révèle des aspects du monde habitable qui sont comme occultéspar le quotidien ou par la maniabilité des choses.

» Paul Ricoeur Conclusion : Ainsi la question de départ : à quoi sert de parler pourrait être modifiée de la façon suivante : à quoi sert le silence ? « La parole ne représente parfois qu'une manière, plus adroite que le silence, de se taire.

» Simone de Beauvoir.. »

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