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A quoi sert la philosophie ?

Publié le 11/08/2005

Extrait du document

philosophie
=  en établissant de cette manière l'utilité de la philosophie et le besoin de philosophie, il est à craindre que nous ayons perdu de vue la spécificité de la philosophie. Philosophie bien utile, donc, mais peut-on encore parler de philosophie ? ·         Philosophie et usages de la philosophie = partir de cette définition de la philosophie (comme système d'explication du monde) nous permet de comprendre qu'il ne faut pas l'essence de la philosophie du côté de son contenu mais au travers d'une certaine attitude vis-à-vis de ces contenus. En effet, en voulant exprimer l'utilité de la philosophie à travers le besoin auquel elle répond, nous sommes amenés à décrire un usage non philosophique de la philosophie. 2)      Le passage à la philosophie   ·         Une question étrangère = la philosophie est donc essentiellement une façon de s'interroger les fondements et la cohérence de contenus de pensée, aux antipodes d'une foi aveugle et définitive dans ces idées. La philosophie demeure une forme de pensée, une attitude qui a souvent reçu le nom d'esprit critique. Elle est avant tout une expérience qui agit en retour sur l'esprit qui s'y exerce. ·         La philosophie ne peut répondre à un besoin de philosophie dans la mesure exacte où elle ne constitue pas essentiellement une réponse. Cette mise au point nous ramène à l'inutilité de la philosophie. ·         Aussi, est-il probable que la question de l'utilité de la philosophie est une question qui lui est étrangère, une question qui ne peut lui être posée que de l'extérieure.

Analyse du sujet

·         Éléments de définition

La philosophie = La pluralité des définitions de la philosophie s'ordonne autour d'un foyer de sens : la philosophie est un travail critique de la pensée sur elle-même, en même temps qu'un effort pour rendre notre existence intelligible ; elle est l'acte d'une pensée s'exerçant à sa propre liberté et s'affrontant à la question du sens, sans autre secours que ceux qu'offrent la raison et l'expérience.

En cela il s'agit, à travers elle, de savoir ce que c'est que penser. Mais la philosophie répond aussi à un idéal de vie consistant en une maîtrise de soi, en une préservation de sa liberté intérieure, en face aux vicissitudes de l'existence. Ce sens enveloppe l'idée d'une évaluation des biens et des maux visant à régler les désirs.

A quoi sert = il s'agit là de la fonction, du rôle que l'on peut légitimement attribuer à la philosophie. Et donc à fortiori il s'agit tout autant de sa finaliTé et de son utilité.

·         Angles d'analyse

La philosophie a toujours suscité des réactions ambiguës chez ceux qui ne la pratiquent pas. Un regard admiratif, mais aussi des témoignages de condoléances accompagnent souvent l'expression du désir de faire de la philosophie ou d'être philosophe. Un mouvement de retrait méfiant ou un petit sourire amusé ne sont pas à exclure non plus. Car le refrain est bien connu : la philosophie ne sert à rien.

Pourtant, la pérennité des vocations qu'elle a suscitées depuis vingt-cinq siècles et le récent engouement des médias et du public pour la philosophie indiquent qu'elle pourrait être non seulement digne d'intérêt, mais aussi, d'un certain point de vue, indispensable. Toute la question est de découvrir quel est ce point de vue.

Il s'agit ici de se demander pour quoi quelque chose est fait, quel est le but, l'utilité de la philosophie, ou encore quelle est sa fonction sociale (qui justifierait l'appointement de professeurs de philosophie et de chercheurs).

' Mais la question du pourquoi nous amène plus profondément à nous interroger sur la raison qui nous pousse à philosopher.

Problématique

Il s'agit de mettre à la question la finalité propre de la philosophie en s'interrogeant sur la nature de sa fonction, de son rôle. Quel est le but de la philosophie ? Or, en creux, s'interroger sur la finalité que pose et suppose la pratique philosophique, revient à s'interroger sur les raisons qui nous amènent à philosopher : Y aurait-il un besoin de philosophie propre à l'homme ? Quelles seraient la nature et l'origine de ce besoin ?

philosophie

« 2) Le passage à la philosophie · Une question étrangère = la philosophie est donc essentiellement une façon de s'interroger les fondements et la cohérence de contenus de pensée, aux antipodes d'unefoi aveugle et définitive dans ces idées.

La philosophie demeure une forme de pensée, uneattitude qui a souvent reçu le nom d'esprit critique.

Elle est avant tout une expérience quiagit en retour sur l'esprit qui s'y exerce. · La philosophie ne peut répondre à un besoin de philosophie dans la mesure exacte où elle ne constitue pas essentiellement une réponse.

Cette mise au point nous ramène àl'inutilité de la philosophie. · Aussi, est-il probable que la question de l'utilité de la philosophie est une question qui lui est étrangère, une question qui ne peut lui être posée que de l'extérieure.

Il semblenécessaire de prendre du recul par rapport à cette question, pour se demander commenton peut être amené à ne plus s'interroger sur le pourquoi de la philosophie.

Commentpasse-t-on du non-philosophique au philosophique, comment dépasse-t-on l'obstacle del'inutilité de la philosophie ? · Faire de la philosophie / sortir de l'opinion = Le problème épineux du passage à la philosophie s'exprime avec clarté dans l'opposition classiquement admise entre opinion etphilosophie.

La philosophie se caractérise dès sa naissance par une critique et unedénonciation de l'opinion au nom d'une exigence de vérité et de fondement plus haut. · Mais pour comprend l'abandon de l'opinion au profit de la philosophie, pour mettre eu jour la nécessité du passage à la philosophie, il faudrait encore que fussent établiesl'insuffisance, la contradiction interne, l'absence de viabilité de l'opinion.

Or, le propre del'opinion est d'être satisfaite elle-même, de s'accommoder fort bien de l'absence defondement des propositions qu'elle fait siennes.

En effet, être dans l'opinion, c'estprécisément ne pas se poser la question du fondement, et ainsi, ne pas comprendre lesreproches adressés par la philosophie.

De la doxa à la philosophia, le chaînon restemanquant. 3) Figures du paradoxe de la philosophie : mort, étonnement, doute · De nombreux philosophes ont ainsi marqué la solution de continuité qu'implique tout passage à la philosophie, notamment à travers le motif de la mort.

« Philosopher, c'estapprendre à mourir », nous dit Montaigne, marquant par là que le fait de philosopher a àvoir avec une certaine forme de relation entre le corps et l'âme, mais aussi combien c'estun acte plein de mystère. · « Apprendre à mourir » reste une formulation bien énigmatique pour celui qui n'est pas initié.

Elle marque l'impossibilité de rationaliser et d'expliquer le passage à la philosophie.

Ils'agit de vivre une autre vie, de mourir à une vie non philosophique.

C'est une expériencequi a un effet sur celui qui la vit, et non la conclusion d'une démonstration.

Socrate ditainsi que « s'appliquer à la philosophie », c'est « mourir et être mort » (Phédon, 64a).

Onpeut voir dans cette formulation étonnante le signe de la difficulté du passage à laphilosophie, il faut déjà être mort. La mort n'est pas l'occasion d'une disparition totale de l'âme ; elle ne constitue, en effet, que le moment de laséparation de celle-ci avec le corps ou, plus précisément, celle de la partie intellectuelle de l'âme avec les partiesde l'âme qui se rattachent au corps, et avec ce corps lui-même.

Ainsi, l'âme s'échappe du corps, dans la mort, pourrejoindre le lieu originel des Formes éternelles.

La philosophie, c'est l'exercice de la pensée qui se concentre sur sonpropre principe pour se détacher, précisément, de l'élément corporel.

Selon la fameuse identité soma / sema , Platon pense en effet que le corps constitue un tombeau pour l'âme, dont il revient à la philosophie d'apprende à cettedernière de se libérer.

C'est par une vie ascétique, c'est-à-dire étymologiquement selon une vie qui constitue unexercice de détournement de l'âme du corps, que la philosophie peut aider l'âme à se libérer du poids du corps : apprendre à mourir, c'est donc apprendre à bien vivre pour bien mourir, de sorte que l'âme parvienne à se libérer dela pesanteur de la corporéité. · La notion d'étonnement représente chez Platon la tentative d'expliquer la naissance de la philosophie.

Elle permet en effet d'exprimer le renversement d'attitude face au monde quise produit lorsque, délaissant l'opinion, on se tourne vers la philosophie.

Cette conversionconsiste à poser, à propos de quelque chose que le monde connaît et a toujours connu(par exemple la vertu dans le Ménon) la fameuse question socratique : qu'est ce quec'est ? De même, l'idée que la philosophie commence par une mise en doute radicale detoutes nos connaissances implique pour Descartes un travail sur soi qu'il faut sans cesserenouveler.

La démonstration ne suffit pas, il faut parvenir à une transformation du moipensant.

La volonté de douter se heurte constamment à la menace d'un retour à noshabitudes de pensée.. »

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