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La raison

Publié le 11/05/2012

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L'explicitation des principes. Le passage des notions aux principes s'explique donc comme un passage de l'implicite à l'explicite, puisque les principes sont matériellement contenus dans les notions universelles. C'est à la raison que l'on attribue cette explication. Mais il faut bien comprendre qu'ici son opération n'est pas réellement distincte de celle qui abstrait de l'expérience les notions universelles. La raison roit les principes dans les notions et elle les roit comme exigés par l'intelligibilité de ces notions; et parce que ces notions sont abstraites de l'être réel et objectif, la raison connaît immédiatement les principes comme les lois de l'être réel et objectif. - Sans doute, les principes, comme les notions, peuvent devenir objets de réflexion philosophique et à ce titre subir une élaboration plus ou moins étendue, en vue de leur conférer le plus de précision formelle possible. Mais, principes et notions sont d'abord exercés et récns arec une spontanéité et une nécessité qni est le signe le plus clair de leur é()idence absolue....

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552 LA RAISON Le pruhlènw dt• la raison est donc essenticllcnwnt celui dNi premiers principes, dont il s'agit de savoii· en quoi ils eonsistent et quelle en est l'origine.

§ 1.

LES PRINCIPES DIRECTEÙRS DE LA CONNAISSANCE, 483 L'analyse des opérations de l'esprit montre que la pensée se réfère constamment à deux normes suprêmes ou principes premiers : le principe d'identité et le principe de raison d'être.

Nous avons vu, en Logique, que la condition première et uni­ verselle de la vérité iogique résidait dans le respect du principe d'identité ou de non-contradiction (ce qui est est, -une même chose ne peut en même temps et sous le même rapport être et n'être pas).

Toutes les règles de la logique ne sont que des appli­ cations ou des conséquences de cette norme universelle, à la fois loi de l'être et de la pensée, car si l'absurde est impensable, c'est d'abord parce qu'il est impossible.

.

Lorsqu'il s'agit non plus simplement, de définir des essences, mais de déterminer les relations mutuelles des êtres, un autre principe intervient, appelé par LEIBNIZ principe de raison suffi­ sante.

En effet, les rapports des êtres entre eux ne sont pas tous, du moins pour notre raison, des rapports de droit, soumis à la judicature du principe d'identité, mais des rapports de fait, que nous ne pouvons connaître que par le raisonnement fondé sur l'expérience et destiné à déceler les raisons d'être des choses.

Nous sommes guidés dans cette investigation par la conviction que tout a sa raison d'être (ou que rien n'existe sans raison), ce qui est la formule du principe de raison d'être.

Quant à l'épi­ thète " suffisante » dans la formule de LEIBNIZ, elle a surtout valeur logique et ne sert qu'à marquer à la fois les exigences et les limites du principe de raison, les raisons d'être établies par le raisonnement devant suffire, sans plus, à expliquer une chose ou un phénomène.

A.

Le principe d'identité.

484 1.

La loi fondamentale de l'être.

- Si la pensée se reconnaît soumise absolument à la nécessité d'admettre que ce qui est est (principe d'identité) ou, sous forme négative, qu'une même chose ne peut en même temps et sous le même rapport être et n'être pas, être telle et ne pas être telle (principe de non-contra­ diction, appelé aussi principe de contradiction), e'est avant tout en raison d'une exigenee objeetive.

Loi de la pensée, le. »

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