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La raison n'a-t-elle aucune limite ?

Publié le 09/02/2004

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) Un nombre A est la limite d'une série croissante S, si, quel que soit ∑ aussi petit que l'on veut, il existe toujours un nombre B appartenant à s, tel que A - B < ∑. Raison:Si ses déterminations exactes varient d'un philosophe à l'autre, tous reconnaissent la raison comme le propre de l'homme, et comme la faculté qui commande le langage, la pensée, la connaissance et la moralité. Descartes l'assimile au « bon sens », c'est-à-dire à la faculté de juger.Kant distingue le versant théorique de la raison, qui a trait à la volonté de connaître, et le versant pratique, par lequel l'homme se soucie de son action et entend en lui l'appel du devoir moral.► A. L'empirisme* On peut considérer Hume comme le « père » de l'empirisme. Contemporain de Rousseau, il refuse la séparation classique raison/passion. Cette séparation n'est qu'un préjugé. Nos motifs d'action, nos buts, n'ont rien à voir avec la raison : la raison calcule, détermine les causes, les conséquences, mais elle appartient au domaine des idées. Elle ne s'intéresse pas d'abord à la réalité quotidienne : « Le domaine propre de la raison est le monde des idées et la volonté nous place toujours dans le monde des réalités ».

« III - LES GRANDES LIGNES DE REFLEXION Dans un premier temps, on pouvait expliquer la pensée de Hume.Ensuite, on pouvait déterminer la problématique et faire apparaître le débat de l'empirisme et du rationalisme àl'endroit de la question de la causalité. IV - UNE DEMARCHE POSSIBLE Hume débute par une supposition : celle qu'un homme soit soudain transporté dans le monde.

Une telle hypothèseest typique de la pensée empiriste, puisqu'elle oblige à réfléchir sur la manière dont l'esprit parvient à constituer desconnaissances à partir de sa seule présence au monde.Quand bien même on accorderait à un tel homme la capacité de réfléchir, c'est-à-dire, de s'abstraire de la situationprésente afin de la penser, cette capacité ne trouverait pas à s'employer.

En effet, tout ce que pourrait faire un telhomme, c'est observer une succession d'objets.Peut-on même parler d'objet concernant une succession d'événements? Au niveau de la pure observation, il n'estmême pas sûr que l'on puisse avoir une représentation stable d'objets.A fortiori, on ne saurait découvrir dans le phénomène de la succession d'événements la relation de causalité qui peutêtre tenue pour sa structure.

Plus généralement, l'observation ne nous fait rien connaître de plus que la successionphénoménale.L'argument de Hume est que nos sens ne nous font pas connaître les pouvoirs ou les forces que régissent lesphénomènes physiques.

L'observation d'un phénomène n'en contient pas la raison.Mais, si nos sens ne nous font pas connaître la raison des faits, le raisonnement seul n'en est pas capable non plus.Hume, dans l'argument exposé, présuppose que le raisonnement ne peut porter que dans les limites de ce que l'onpeut connaître par observation.

Par exemple,jamais la simple raison ne nous permettra de savoir qu'une chose estcause d'une autre au vu d'une simple succession.L'observation est en effet singulière, et la raison d'un fait n'apparaît qu'au terme de sa répétition.

En dehors de larépétition observée d'une succession de phénomènes, rien ne permet d'affirmer que leur succession n'est pasaléatoire, "accidentelle" : il pourrait s'agir d'un simple hasard.Ainsi, aucun raisonnement ne vient suppléer à l'incapacité où est l'observateur d'un phènoméne unique d'enconnaître la raison.Hume peut donc conclure : la réflexion et la puissance de raisonner ne sont d'aucun secours lorsqu'il s'agit deconnaître les faits.

Sans la réitération d'une observation ou d'une expérience, la raison ni la réflexion ne trouveraientà s'employer.

Dans les limites d'une expérience singulière, nous ne pouvons être certains que de ce qui estimmédiatement présent à nos sens, ce qui ne fait pas encore une connaissance.Il n'y a de connaissance qu'à partir du moment où notre raison dégage la structure du phénomène, la raison de lamanifestation, et cette opération n'est possible que sur la base d'une expérience ou d'une observation réitérées.On aura reconnu là, à l'occasion d'une réflexion sur la causalité, une idée centrale de l'empirisme.

Ce dernier ne niepas le rôle de la raison dans la connaissance, mais fait apparaître les considérations de son emploi légitime.

Laconnaissance physique n'est le fait ni de l'observation immédiatement, ni de la raison immédiatement.On pouvait ici faire apparaître la nature conflictuelle de la thèse, le rationalisme, qu'il soit cartésien ou kantien,affirmant au contraire que la raison possède un pouvoir de connaître immédiatement à partir d'elle même, y comprisles phénomènes naturels.Par exemple, Kant, sans nier le rôle de l'expérience, considérait que la relation de causalité pouvait être connue parla simple raison, la répétition de l'observation ou de l'expérience n'étant pas requise. B.

La position kantienne. »

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