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A-t-on raison de comparer le primitif et l'enfant ?

Publié le 17/02/2004

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A-t-on raison de comparer le primitif et l'enfant ? INTRODUCTION. - Il est intéressant, pour une meilleure connaissance de l'adulte civilisé qui fait l'objet de la psychologie générale, de le comparer aux peuples dits primitifs et aux enfants; cette observation peut, en effet, être d'un très grand secours : d'abord pour faire le départ entre ce qu'il y a en nous d'inné en ce qu'il y a d'acquis, ensuite pour déterminer l'origine de cet acquis. Mais s'ensuit-il qu'on ait raison de comparer le primitif et l'enfant; c'est-à-dire, non pas d'établir un bilan des ressemblances et des différences - une telle comparaison est toujours légitime et instructive - mais de les rapprocher l'un de l'autre avec une certaine idée d'assimilation ? En d'autres termes, pouvons-nous considérer le primitif comme un grand enfant et l'enfant comme un petit primitif ? I. - POUR LA LEGITIMITE DE LA COMPARAISON Les termes que nous venons d'employer ou des termes équivalents viennent souvent sur nos lèvres : nous traitons de « grands enfants » les Noirs qui se parent avec orgueil de clinquant et de verroterie, et lorsqu'un enfant est impoli, cruel ou tout barbouillé, nous disons que c'est « un petit sauvage ». Le rapprochement semble fondé. Comme le primitif, en effet, 'l'enfant n'est pas bien intégré au groupe social des civilisés. Par suite, comme lui, peu sensible au frein des impératifs sociaux, il laisse un jeu plus libre à ses instincts naturels.

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