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La raison peut-elle démontrer la foi?

Publié le 20/03/2005

Extrait du document

Mais il faut auparavant que je donne l'idée d'une méthode encore plus éminente et plus accomplie, mais où les hommes ne sauraient jamais arriver : car ce qui passe la géométrie nous surpasse ; et néanmoins il est nécessaire d'en dire quelque chose, quoi qu'il soit impossible de le pratiquer. Cette véritable méthode, qui formerait les démonstrations dans la plus haute excellence, s'il était possible d'y arriver, consisterait en deux choses principales : l'une , de n'employer aucun terme dont on n'eût auparavant expliqué nettement le sens ; l'autre, de n'avancer jamais aucune proposition qu'on ne démontrât par des vérités déjà connues ; c'est-à-dire, en un mot, à définir tous les termes et à prouver toutes les propositions.Certainement cette méthode serait très belle mais elle est impossible : car il est évident que les premiers termes qu'on voudrait définir en supposeraient de précédents pour servir à leur explication, et que de même les premières propositions qu'on voudrait prouver en supposeraient d'autres qui les précédassent ;et ainsi il est clair qu'on arriverait jamais aux premières. » 2. Dieu démontré par les haricots ? TEXTE j ; Vallès, l'Enfant« [...] Le professeur de philosophie - M. Beliben- petit, fluet, une tête comme le poing, trois cheveux, et un filet de vinaigre dans la voix.Il aimait à prouver l'existence de Dieu, mai si quelqu'un glissait un argument, même dans son sens, il indiquait qu'on le dérangeait, il lui fallait toute la table comme pour une réussite. Il prouvait l'existence de Dieu avec des petits morceaux de bois, des haricots.

Démontrer est l’acte par lequel nous  procédons à une démonstration, c'est-à-dire, l’acte par lequel nous prouvons la vérité d’un fait, d’une donnée scientifique. En démontrant, nous réalisons un raisonnement qui établit une vérité comme la conséquence nécessaire de dérivant de principes posés en amont du raisonnement lui-même. Dans la définition même des concepts à laquelle nous venons de procéder, nous voyons qu’il existe à première vue une totale altérité entre la raison et la foi, de sorte que toutes deux appartiennent à des domaines distincts. Non seulement la raison serait incapable de démontrer la foi, parce que celle-ci serait non rationnelle, non logique, mais la foi en retour ne pourrait modifier la raison, inaccessible à la vérité révélée. Raison et foi engageraient donc une bi partition de l’individu telle que ses facultés rationnelles pourraient régir sa vie tout en cohabitant avec une croyance religieuse non rationnelle. La question au centre de ce travail sera de déterminer si la raison et la foi sont deux facultés imperméables l’une à l’autre, ou si au contraire, raison et foi ne seraient pas complémentaires et la foi démontrable par la raison.

« TEXTE ARISTOTE, Métaphysique, 1011 b 13-23, trad.

J.

Tricot."Nous en avons assez dit pour établir que la plus ferme de toutes lescroyances, c'est que les propositions opposées ne sont pas vraies en mêmetemps (...).

Mais, puisqu'il est impossible que les contradictoires soient vraies,en même temps, du même sujet, il est évident qu'il n'est pas possible non plusque les contraires coexistent dans le même sujet.

En effet, des deuxcontraires l'un est privation non moins que contraire, à savoir privation del'essence; or la privation est une négation de quelque chose dans un genredéterminé.

Si donc il est impossible que l'affirmation et la négation soientvraies en même temps, il est impossible aussi que les contraires coexistentdans le même sujet, à moins qu'ils ne soient affirmés, l'un et l'autre, d'unecertaine manière, ou encore que l'un ne soit affirmé que d'une certainemanière, et l'autre, absolument". 2.

Les règles de la méthode TEXTE Descartes, Discours de la Méthode « [...] Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que jene la connusse évidemment être telle : c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention ;et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenteraientclairement et si distinctement à mon esprit, que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il seraitrequis pour les mieux résoudre.Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés àconnaître, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusques à la connaissance des plus composés ;et supposantmême de l'ordre entre ceux qui ne se précédent point naturellement les uns les autres.

» 3.

TRANSITION Par l'application de règles et par le cheminement d'une méthode claire et rigoureuse,il s'avère que la démonstrationaboutit à des vérités valides.

Qu'en est-il véritablement de la foi ? La raison peut-elle démontrer la foi ? II La raison peut-elle démontrer la foi ? 1.

Les limites de lé démonstration TEXTE Pascal De l'Esprit géométrique « Je ne puis faire mieux entendre la conduite qu'on doit garder pour rendre les démonstrations convaincantes, qu'enexpliquant celle que la géométrie observe.Mais il faut auparavant que je donne l'idée d'une méthode encore plus éminente et plus accomplie, mais où leshommes ne sauraient jamais arriver : car ce qui passe la géométrie nous surpasse ; et néanmoins il est nécessaired'en dire quelque chose, quoi qu'il soit impossible de le pratiquer.Cette véritable méthode, qui formerait les démonstrations dans la plus haute excellence, s'il était possible d'yarriver, consisterait en deux choses principales : l'une , de n'employer aucun terme dont on n'eût auparavantexpliqué nettement le sens ; l'autre, de n'avancer jamais aucune proposition qu'on ne démontrât par des véritésdéjà connues ; c'est-à-dire, en un mot, à définir tous les termes et à prouver toutes les propositions.Certainement cette méthode serait très belle mais elle est impossible : car il est évident que les premiers termesqu'on voudrait définir en supposeraient de précédents pour servir à leur explication, et que de même les premièrespropositions qu'on voudrait prouver en supposeraient d'autres qui les précédassent ;et ainsi il est clair qu'onarriverait jamais aux premières.

» 2.

Dieu démontré par les haricots ? TEXTE j ; Vallès, l'Enfant« [...] Le professeur de philosophie – M.

Beliben- petit, fluet, une tête comme le poing, trois cheveux, et un filet devinaigre dans la voix.Il aimait à prouver l'existence de Dieu, mai si quelqu'un glissait un argument, même dans son sens, il indiquait qu'onle dérangeait, il lui fallait toute la table comme pour une réussite.

Il prouvait l'existence de Dieu avec des petitsmorceaux de bois, des haricots.« Nous plaçons ici un haricot, bon ! – là, une allumette.

– Madame Vingtras, une allumette ?- Et maintenant que j'airangé, ici les vices de l'homme, là les vertus, j'arrive avec les facultés de l'âme.

»Ceux qui n'étaient pas au courant regardaient du côté de sa poche, pourvoir s'il allait sortir quelque chose.

Lesfacultés de l'âme, c'était de la haute, du chenu ! Ma mère était flattée.

». »

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