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LA RAISON ET LE RAISONNEMENT (cours)

Publié le 23/05/2012

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L'homme est un animal raisonnable en ce sens qu'il ne se contente pas de constater de~ successions empiriques mais qu'il recherche un certain ordre dans les phénomènes : • L'ordre est ami de la raison et son propre objet •, disait Bossuet...

« LA RAISON 47 3 - les principes régulateurs, notamment la finalité, qui seryent de règles à la connaissance mais n'ont ras de valeur objective ; ils relèvent de la raison au sens particulier du terme.

La question est de savoir quelle est l'origine de ces principes et par suite leur valeur.

- B - Empirisme et rationalisme.

Pour le rationalisme ils sont innés (Descartes, Leibniz) ou a priorz" (Kant), c'est-à-dire universels et nécessaires, donc immuables.

Mais sous l'influence de la physique moderne (indéterminisme des quanta), de la sociologie (mentalité pré-logique des primitifs, selon Lévy-Brühl) et de la psychologie de l'enfance (par exemple, travaux de Piaget sur la mentalité infra-relationnelle des enfants) on tend aujourd'hui à admettre les thèses empiristes qui considèrent les principes rationn~ls comme acquis.

Cette acquisition dépendrait de l'expérience indivi­ duelle, pour Hume, qui fait de la raison une habitude, ou de l'expé­ rience ancestrale, pour Bergson qui voit les origines des principes dans les exigences de la vie pratique, ou de l'expérience sociale, pour les Sociologues qui considèrent que la raison est fille de la cité.

- C - Raison constituante et raison constituée.

Si les principes rationnels dérivaient de l'expérience, la raison perdrait sa valeur et son autorité ; l'empirisme conduit au scepti­ cisme.

Aussi M.

Lalande a-t-il distingué «la raison constituée » formée d'un ensemble de principes que nous élaborons pour percevoir le monde et capables d'évoluer (causalité par exemple) et «la raison constituante » qui est une tendance fondamentale et permanente à « unifier en, identifiant ».

Cette distinction n'est d'ailleurs peut-être pas nécessaire : les arguments empiristes ne montrent pas une évolution véritable de la raison, c'ett-à-dire de la structure mentale, mais seulement de la mentalité.

Et cette évolution peut s'expliquer par les influences extérieures qui s'exercent sur la raison et la dé­ forment ou la masquent.

La raison n'évolue pas : elle se dégage seulement peu à peu et plus ou moins de l'imagination (Cf.

par exemple la loi des trois états ou le passage de la causalité magique et volontaire à la causalité mécanique chez l'enfant).

II.

LE RAISONNEMENT - A - Qu'est-cs que raisonner? Raisonner c'est chercher la raison, c'est-à-dire la cause.

Rendre raison c'est découvrir une nécessité : « Il est de la nature de la raison de concevoir les choses non comme contingentes mais comme néces-. »

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