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Râmâyana

Publié le 21/02/2013

Extrait du document

La composition du Râmâyana est attribuée à un seul auteur, le rishi Vâlmîki, ce qui paraît vraisemblable, car l'ensemble forme une unité cohérente, à l'exception de la première et de la dernière partie, plutôt disparates et qui semblent avoir été ajoutées ultérieurement. Vâlmîki lui-même apparaît dans la septième partie : ermite vivant dans la forêt, il recueille Sîtâ abandonnée par son mari.

« « Cette histoire sancti­ fiante, ( ••• ) celui qui la raconte est lavé de toutes ses fautes.

» EXTRAITS ~~~~~~ ~~ Le caractère sacré du Râmâyana (1, 1) 98.

Cette histoire sanctifiante, qui efface les péchés, qui est sainte et pareille aux Vedas, celui qui la raconte est délivré de toutes ses fautes.

99.

Cette légende salu­ taire du Râmâyana, l'homme qui la récite vit entouré de ses /Us, de ses petits-fils, d'un nom­ breux cortège, et à sa mort il est magnifié dans le ciel.

Un messager des dieux vient annoncer au roi la naissance de Râma (1, 16) 11.

Alors( ...

) apparut sortant du feu sacré un être d'un éclat sans rival.

12.

Il était noir, vêtu d'habits rouges ; rouge était son visage, sa voix [résonnait] comme un tambour, ses poils luisants, sa barbe et sa chevelure étaient d'un lion.

13.

li était beau à voir avec les divins joyaux dont il était paré ; il était haut comme la cime d'un mont, fougueux comme un tigre en furie.

14.

Semblable au soleil, d'un [éclat] égal à la flamme d'un brasier allumé.

[Portant] un vase d'or affiné, au couvercle d'argent, 15.

Rempli d'un lait céleste, il le serrait de ses deux bras, comme une femme aimée, de forme opulente, œuvre del' Illusion.

Portrait de Râma (II, 1) 9.

Ce héros était doué de beauté, de vaillance, étranger à l'envie, sans rival sur la terre, égal par ses vertus à Daçaratha dont il était le fils.

JO.

L'âme toujours paisible, il causait avec affabilité et prévenance ; lors même qu'on lui parlait insolemment, il ne répondait jamais [d'une façon désobli­ geante].

11.

Un service quelconque le comblait de joie, mais il ne se souvenait plus de cent offenses ; tant il était maître de lui.

12.

Même au milieu de ses exercices guerriers, ils' entretenait toujours avec les gens de bien, avancés en vertu, en science et en âge.

13.

Intelligent, affable, adressant le premier la parole, sur un ton affectueux, plein d'une grande vaillance dont il ne se prévalait point, 14.

Ne mentant jamais, instruit, rempli de déférence pour les vieillards, il était aimé des gens et il les aimait.

Combat (Il, 1) 49.

Ses minis­ tres en dérou­ te et Prahasta abattu, Râvana se précipita sur Arjuna, le plus grand des mo­ narques.

50.

Entre ce prince aux mille bras et le Râk­ shasa [démon] aux vingt bras, s'engagea un duel formidable, qui faisait dresser les poils: 51.

Tels deux océans débordés, deux monts ébranlés jusque dans leurs racines, deux soleils embrasés, deux feux ardents.

52.

On eût dit deux éléphants que leur force enorgueillit, deux taureaux qui se disputent une génisse, deux nuages tonitruants, deux lions fiers de leur vigueur.

Le démon Râvana retient prisonnière la princesse Sîtâ NOTES DE L'ÉDITEUR ordre approprié à l'être humain civilisé qui dirige sa vie par la raison, les émotions les plus hautes, la moralité ou tout au moins des idéals moraux tels que vérité, obéissance, coopération et harmonie, le sens d'un ordre domestique et public.

C'était d'établir cela dans un monde qu'occupaient encore les forces anarchiques, le mental animal et les puissances de l'ego vital qui fait de sa propre satisfaction la règle de vie.

( ...

) » traditionnelle, c'est ce qui fait son succès et ce qui rend son héros prestigieux et même divin.

La lecture du Râmâyana, le fait de l'entendre psalmodier, discuter, expliquer et analyser, de le voir représenter dans des pièces de théâtre, des spectacles de danse, des peintures, des sculptures et des films, a permis à un public s'identifiant à Râma et à Sîtâ de résoudre les problèmes de l'existence en fonction des solutions proposées par les poètes épiques.

» Robert P.

Goldman, introduction à The Râmâyana ofVâlmîki, Princeton University Press, 1984.

La tradition hindoue considère Râma comme l'un des avatars de Vishnou, que Sri Aurobindo (Lettres, Éd.

Adyar, Paris, 1952) définit comme« des hommes cosmiques représentatifs qui étaient les instruments d'une intervention divine pour fixer certaines choses dans l'évolution de la race terrestre».

A propos de Râma, Sri Aurobindo (idem) écrit : « Son rôle était de détruire Râvana ( ...

)de fixer pour l'avenir la possibilité d'un !, 2, 3 illustrations de Philippe Caron, Hatier, 1989 « L'œuvre touche l'un des problèmes culturels les plus importants de l'Inde ANONYME 12. »

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