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N'y a-t-il de rationalité que scientifique ?

Publié le 07/03/2004

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scientifique

Les autres enrichissent nos connaissances en partageant avec nous leur expérience et leurs idées. Ces nouvelles connaissances sont certes obtenues « par ouï-dire «, mais si nous les tenons de personnes fiables et compétentes, cela n'équivaut-il pas à des connaissances que nous aurions acquises par nous-mêmes ? Une connaissance artistique.Peut-on dire que le poète possède une connaissance non scientifique des sentiments humains, voire du monde dont il a une vision si spécifique ? On pourrait être tenté de l'affirmer car nous disons que la poésie peut changer notre vision du monde : la métaphore nous ouvre de nouveaux regards sur les choses et les hommes.On atteint cependant ici les limites de l'usage légitime du concept de connaissance : dans le cas de l'artiste, il s'agit plus d'une vision que d'une connaissance. II. Le monopole scientifique C'est précisément contre cette trop grande extension du concept de connaissance que s'élève le système de la science qui entend déterminer rigoureusement le sens des concepts qu'elle utilise. Le seuil de scientificité. Si la science peut revendiquer le monopole de la connaissance, c'est parce qu'elle confère à cette notion une telle précision et une telle rigueur que tout le reste est renvoyé au domaine de l'opinion non vérifiée.

Seules les sciences (mathématiques, physiques, etc.), grâce à leur méthode, réunissent les conditions d'une pure rationalité et d'une vraie universalité. Toutes les autres activités intellectuelles (philosophie, art, psychologie, etc.) sont empreintes de subjectivité et sujettes à l'erreur. Mais...

  • I) La vraie rationalité est de type scientifique.

a) La rigueur scientifique. b) Les critères de la scientificité. c) Vraies sciences et fausses sciences (Popper).

  • II) La science n'a pas l'apanage de la connaissance vraie et rigoureuse.

a) Une philosophie rationnelle. b) Des sciences de l'homme. c) Intelligence humaine et raison.

.../...

scientifique

« proposition ne reçoit le statut de connaissance théorique que si elle peut être déduite des principes du systèmethéorique en vigueur ; un fait est considéré comme une connaissance expérimentale lorsqu'il a pu être mis enévidence par des procédures expérimentales précises utilisant des instruments spécifiques. Précision, consistance, décidabilité. Ainsi on pourrait dire qu'il n'y a de connaissance que scientifique dans la mesure où la connaissance scientifiques'oppose à l'imprécision de la connaissance commune ; la science s'attache en outre à vérifier, par la rigueur de saformalisation logique, que les connaissances ont véritablement un objet consistant, et que les propositions tenuespour des connaissances sont décidables (elles peuvent être vraies ou fausses).

Les connaissances qui ont ce statuts'opposent aux propositions métaphysiques qui ne peuvent être prouvées. III.

Les limites du modèle scientifique Transition Le dispositif de la science fournit ainsi un modèle très performant de connaissance; mais ne peut-on distinguer desdomaines où il soit possible de parler de connaissance indépendamment de ces procédures ? Connaissance et sens commun. On peut tout d'abord noter que le concept de connaissance tel que l'utilise le sens commun peut garder sa légitimitéà condition d'être limité à sa fonction de repère pour l'action et de ne pas prétendre concurrencer la connaissancescientifique.

Inversement, il serait absurde de prétendre remplacer toutes les connaissances du sens commun pardes propositions de type scientifique. Le rapport à la nature. On a pu également faire remarquer que la rationalité scientifique s'est développée dans le cadre d'une entreprise detransformation à l'infini de la nature réduite à l'état de matière première quantitative ; certains penseurs del'écologie tentent de penser une forme non scientifique de connaissance de la nature, fondée sur une intimitérespectueuse de la téléologie propre des êtres naturels. Y a-t-il une connaissance morale ? On pourrait enfin se demander avec Platon s'il y a une connaissance du Bien : la réflexion sur les différentes formesd'existence, ou, pour Rousseau, l'écoute attentive de la conscience, procurent-elles une connaissance assurée del'action droite, de la vie réussie ? Pour des questions qui peuvent mettre en jeu la vie des hommes, on ne peut secontenter de se référer à des sentiments vagues ou à des impressions non justifiées.

L'idée d'une connaissancemorale peut donc être au moins un fil directeur de la réflexion dans ce domaine.

On développera cette partie avec lathèse défendue parle très cartésien Malebranche: alebranche: Il n'y a personne qui ne convienne que tous les hommes sont capables de connaître la vérité ; et les philosophes même les moins éclairés, demeurent d'accord que l'homme participe à une certaine Raison qu'ils nedéterminent pas.

C'est pourquoi ils le définissent animal RATIONIS particeps : car il n'y a personne qui ne sache dumoins confusément, que la différence essentielle de l'homme consiste dans l'union nécessaire qu'il a avec la Raisonuniverselle, quoiqu'on ne sache pas ordinairement quel est celui qui renferme cette Raison, et qu'on se mette fortpeu en peine de le découvrir.

Je vois par exemple que 2 fois 2 font 4, et qu'il faut préférer son ami à son chien ; etje suis certain qu'il n'y a point d'homme qui ne le puisse voir aussi bien que moi.

Or je ne vois point ces vérités dansl'esprit des autres, comme les autres ne les voient point dans le mien.

Il est donc nécessaire qu'il y ait une Raisonuniverselle qui m'éclaire et tout ce qu'il y a d'intelligences.

Car si la raison que je consulte n'était pas la même quecelle qui répond aux Chinois, il est évident que je ne pourrais pas être aussi assuré que je le suis, que les Chinoisvoient les mêmes vérités que je vois.

Ainsi la Raison que nous consultons quand nous rentrons dans nous-mêmes,est une Raison universelle.

Je dis quand nous rentrons dans nous-mêmes, car je ne parle pas ici de la raison que suitun homme passionné.

Lorsqu'un homme préfère la vie de son cheval à celle de son cocher, il a ses raisons, mais cesont des raisons particulières dont tout homme raisonnable a horreur.

Ce sont des raisons qui dans le fond ne sontpas raisonnables, parce qu'elles ne sont pas conformes à la souveraine raison, ou à la Raison universelle que tous leshommes consultent. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Que veut montrer Malebranche à travers l'exemple des Chinois ?2 Le mot « raison » a-t-il le même sens lorsque l'on parle d'être raisonnable ou d'avoir ses raisons ?3 Qu'est-ce qui permet de différencier formellement la raison et les passions ? Réponses:. »

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