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Le réel se réduit-il à ce que l'on perçoit ?

Publié le 12/03/2004

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Quand on parle d'un appartement, ce sont les différentes parois et les différents angles perçus tour à tour par ma vue conditionnée par la situation corporelle de ma tête.   [ B) parce que ] La connaissance de ce qui existe ne peut se faire au-delà du champ expérimental. Quel autre critère avons-nous de l'existence des choses ? Une chose qui ne serait ni vue, ni entendue, ni sentie, ni touchée, ni goûtée ne serait absolument rien pour nous :le fait qu'elle existe ou qu'elle n'existe pas ne ferait aucune différence pour nous.            

Ø cf) Kant dans Critique de la raison pure : la connaissance, la prise de conscience des choses extérieures à l'homme dépend de la perception sensible de ces choses dans le champ expérimental ; au-delà de celui-ci, nous tombons dans les représentations inconditionnées, voire dans les représentations dogmatiques.   [ Transition ] On ne peut donc qualifier de « réel « que ce que nous pouvons sentir par nos sensations conscientes. Pourtant si les objets ne sont que nos perceptions, disparaissent-ils quand nous ne les percevons pas ? Autrement dit, est-ce que l'existence des objets dépend de notre perception sensible et individuelle ? Ce que je ne perçois n'existe-t-il pas pour autant dans la mesure où, si je suis amené à les découvrir, ils peuvent me surprendre ?   [ II) OUI, mais ] Exister, c'est pouvoir être perçu et aussi percevoir.

Nous ne pouvons connaître que ce que la réalité nous montre. Sans la perception et l'expérience que nous avons des choses, l'esprit n'a aucun moyen d'accèser à la connaissance. Telles sont ses limites. Il ne peut en aucun cas les dépasser.

MAIS...

L'intellect permet de connaître les choses telles qu'elles nous apparaissent, mais également telles qu'elles sont au-delà du visible. La perception est nécessaire à la connaissance, mais elle n'est pas suffisante.

« à l'homme dépend de la perception sensible de ces choses dans le champ expérimental ; au-delà de celui-ci, noustombons dans les représentations inconditionnées, voire dans les représentations dogmatiques. [ Transition ] On ne peut donc qualifier de « réel » que ce que nous pouvons sentir par nos sensations conscientes. Pourtant si les objets ne sont que nos perceptions, disparaissent-ils quand nous ne les percevons pas ? Autrementdit, est-ce que l'existence des objets dépend de notre perception sensible et individuelle ? Ce que je ne perçoisn'existe-t-il pas pour autant dans la mesure où, si je suis amené à les découvrir, ils peuvent me surprendre ? [ II) OUI, mais ] Exister, c'est pouvoir être perçu et aussi percevoir. [ A) parce que ] Réduire le réel à la perception sensible momentanée est trop radical Si les objets n'existent que dans la mesure où ils sont perçus, ils cessent d'exister quand personne ne les regarde.Pourtant, la table devant moi est-elle détruite quand je ferme les yeux ? Une telle position est peu crédible car jepeux retrouver la table, ou un objet peut me surprendre sans que je n'ai eu l'intention préalable de le percevoir. Øex) L'attentat du 11 septembre 2001 a surpris, mais a révélé la réelle menace de l'Al-Qaida sur les USA, menace qui jusqu'ici n'était pas connue du grand public, donc non réelle, négligeable et de fait négligée. [ B) parce que ] Le réel est ce qui peut être perçu par un imperçu. Les objets continuent d'exister quand nous ne les percevons pas.

Par conséquent, on ne peut identifier le réel et cequi est perçu, mais peut-être le réel et ce qui peut être perçu. Øex) Ce livre existe, bien que je ferme les yeux et ne le touche pas, parce qu'il peut être perçu : si j'ouvrais les yeux je le verrais ! Il n'y a donc de perception que si quelqu'un perçoit.

Or en tant que sujet je ne me perçois pas moi-même.

Celui quiperçoit est donc réel, sans être perçu. [ Transition ] Nous avons jusqu'ici associé la réalité à la perception.

Pourtant, il semble y avoir des réalités que nous percevons pas : les atomes, la vertu ou les nombres...Ne sont-elles pas les réalités fondamentales de ce quel'on perçoit ? [ III) NON ] Ce qui est perçu n'est qu'une partie du réel. [ A) parce que ] Les réalités fondamentales sont invisibles et abstraites. Les sciences admettent bien des entités qui ne peuvent pas être perçues et posent la réalité de telles entités.

C'estle cas de la physique : protons, neutrons, électrons...sont tenus pour réels par les physiciens. Øcf) le principe d'indétermination d'Heisenberg : les réalités fondamentales échappent à l'observation suivant leur vitesse et donc suivant leur position. [ B) parce que ] La réalité humaine est abstraite. L'observateur humain a lui-même une essence abstraite : sa conscience.

Celle-ci possède des propriétés elles-mêmes abstraites Øex) les propriétés morales des hommes : si nous voyons notre voisin, nous ne voyons pas qu'il est vertueux ou malhonnête. Conclusion : Bien qu'il ait son point d'ancrage dans la perception sensible, le réel ne saurait se réduire à ce que l'on aperçoit carpour le poser il faut présupposer des réalités fondamentales elles-mêmes invisibles et abstraites en raison de leurvitesse et position.

Le percevant humain ne peut lui-même se percevoir car il ne peut se réduire à son corps qui n'ade perceptions du monde que des clichés partiels.

Même si nous ne disposons pas d'un critère de réalité sur ce socleabstrait, nous sommes donc néanmoins certains que le réel ne peut se réduire à la perception.. »

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