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Qu'est-ce que réfléchir ?

Publié le 12/03/2004

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La réflexion n'est donc pas nécessairement le retour de l'esprit sur ses propres opérations et on ne doit pas la confondre avec l'introspection, qui n'est qu'un mode particulier de réflexion. B. Dans l'usage courant, on entend par réflexion un renforcement de la pensée proprement dite, c'est-à-dire de l'activité de l'esprit qui cherche à comprendre et à expliquer. C'est pourquoi la réflexion commence par un rétrécissement du champ de la conscience : elle est accompagnée d'une inhibition des fonctions sensorielles et exige l'élimination des représentations sans rapports avec l'objet sur lequel on réfléchit. Aussi celui qui réfléchit est souvent distrait. Le plus grand nombre des heures de pensée réfléchie de l'homme est consacré à la solution de problèmes pratiques d'ordre matériel et à la recherche de ses intérêts : songeons aux réflexions de l'ingénieur ou de l'artisan ; à celles de l'industriel, du commerçant ou de l'homme politique qui cherchent à adapter leur activité aux circonstances extraordinaires dans lesquelles nous nous trouvons. On peut donc considérer la réflexion comme la fonction d'adaptation aux besoin de la vie terrestre. Mais il est aussi, surtout pour l'homme supérieur, des problèmes pratiques d'ordre moral à la solution desquels l'esprit est amené à réfléchir. La réflexion sur la nature humaine amène le moraliste à déterminer le type idéal de l'humanité. Appliquée à notre conduite personnelle, la réflexion nous fait découvrir ce qu'il y a de déraisonnable et de peu humain.

« Introduction : Réfléchir est un acte de l'esprit, il s'agit de l'opération qui implique un retour sur un élément connu.

C'est en ce sensque la réflexion prend aussi son sens en référence au phénomène optique.

Réfléchir c'est donc rompre à l'habitudeet la quotidienneté.

Il s'agit de comprendre le monde qui nous entoure et s'ouvrir à ce monde.

La réflexion est doncle prémisse à la science.

Il s'agit de commencer à considérer un objet sous un nouvelle angle ou à douter de nosconnaissances que nous croyons acquises.

La formulation de la question nous invite à déterminer l'essence, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus essentiel à l'action de réflexion.

En ce sens, notre étude aura pour but de faire varier ladéfinition de la réflexion pour en saisir pleinement le sens.Ainsi la réflexion apparaîtra comme une lumière de et dans l'esprit (1ère partie), une ouverture au monde (2ndpartie) et comme éducation et progrès (3ème partie). I – La réflexion comme lumière a) Réfléchir c'est se séparer de l'opinion et développer la science.

En ce sens, réfléchir c'est pratiquer une activitéspécifique de l'esprit avec une méthode précise comme on peut le voir dans le passage de la ligne chez Platon dansLa République VI, 509d - 511e.

L'enjeu général de ce passage est de classifier les différents niveaux ontologiques del'être ou de la réalité et de les faire correspondre avec différents modes de connaissance.

La « parabole » de la lignepermet de schématiser cet argument et de nous orienter (comme une sorte de vecteur) vers la connaissance la plusclaire, à savoir celle qui nous fait remonter à l'Idée.

Plus exactement, au travers de cette allégorie, cet dialectiqueascendante nous montre le chemin que nous parcourons lors de la recherche de la vérité.

Il s'agit de se déprendrede l'illusion des phénomènes pour regarder la vérité, le bien en soi qui sera symboliser par le soleil.

Et cettedistinction entre la science et l'opinion se retrouve dans le mythe de la caverne.

En effet, les personnes enchaînéeset voyant les ombres portées sur la paroi de la caverne sont dans l'ordre de l'opinion et ce n'est qu'après s'être sortide ces chaînes afin de remonter à la surface donc métaphoriquement vers l'Idée que la science peut advenir.b) La réflexion nous mène vers la vérité de la science.

En outre, la vérité se comprend dans un discours relatif à lascience.

Or comme le note Platon dans le Théétète : nous sommes à la recherche de l'Etre, c'est-à-dire du logos.L'Etre est l'objet de la science ; ce sur quoi un discours de vérité est possible.

Dans l'ascension dialectique de lascience l'objet est donc la recherche de l'Etre.

Il s'agit donc d'énoncer les vérités sur le monde, des vérités en soi,qui ne soient pas des images de la réalité elle-même.

En ce sens la science comme paradigme de la réflexion, et lavérité se comprennent dans une étiologie, c'est-à-dire un recherche des causes, c'est-à-dire d'une remontée ausein des idées.

Dès lors, on peut dire que réfléchir c'est remonter vers l'essence et remonter vers l'origine de l'âme,c'est-à-dire l'espace intelligible que nous avons quitté.c) La réflexion est un acte de création de soi-même à travers cette conversion du regard : l'époché qui nous mènedirectement vers la lumière de l'esprit et le savoir dans l'âme.

Pour comprendre cette conversion il faut examiner « lasituation qui résulterait de la libérations de leurs liens et de la guérison de leur égarement, dans l'éventualité où,dans le cours des choses, il leur arriverait ce qui suit.

Chaque fois que l'un d'entre eux serait détaché et contraintde se lever subitement, de retourner la tête, de marcher et de regarder vers la lumière, à chacun de cesmouvements il souffrirait, et l'éblouissement le rendrait incapable de distinguer les choses dot il voyait auparavantles ombres.

En effet, l'allégorie de la caverne au livre VII de la République de Platon précise : « Représente-toi deshommes dans une sorte de caverne.

Cette habitation possède une entrée disposée en longueur, remontant de basen haut tout le long de la caverne vers la lumière.

Les hommes sont dans cette grotte depuis l'enfance, les jambeset le cou ligotés de telle sorte qu'ils restent sur place et ne peuvent regarder que ce qui se trouve devant eux,incapables de tourner la tête à cause de leurs liens.

Représente-toi la lumière d'un feu qui brûle sur une hauteur loinderrière eux et, entre le feu et les hommes enchaînés, un chemin sur la hauteur, le long duquel tu peux voirl'élévation d'un petit mur, du genre de ces cloisons qu'on trouve chez les montreurs de marionnettes et qu'ils érigentpour les séparer des gens.

Par-dessus ces cloisons, ils montrent leurs merveilles ». Transition : Ainsi réfléchir c'est se porter vers la lumière de l'esprit et de l'âme.

Il s'agit de se détacher de l'habitude et desapparences trompeuses.

Il s'agit de devenir pleinement acteur de soi-même.

Dans ce cas, réfléchir doit être aussiune ouverture au monde. II – La réflexion comme ouverture au monde a) En ce sens, on peut élargir le propos de Bertrand Russell dans Problèmes de philosophie de la philosophie à. »

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