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Réfréner ses désirs est-ce renoncer au bonheur ?

Publié le 24/02/2005

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Avoir des désirs de luxe nous expose à souvent souffrir. Il faut donc les éliminer. En revanche, celui qui ne désire que des nourritures « naturelles », un peu de pain par exemple, trouvera facilement à se satisfaire, et peut même en retirer un très vif plaisir s'il a vraiment faim et soif. En outre, le  sage qui ne désire rien de plus pourra tout de même, s'il est invité à un banquet, jouir de  la nourriture succulente. De tels plaisirs ne sont nullement interdits, à condition de ne pas les désirer  toujours, de ne pas en être dépendant. Il faut donc passer ses désirs au crible de sa raison et éliminer impitoyablement tous ceux qui ne sont pas naturels et nécessaires, tous ceux qui sont vains, artificiels, superflus ou excessifs . alors nous serons sages et nous atteindrons l'ataraxie, l'état d'absence de trouble de l'âme, cad le bonheur. En effet, ce sont les angoisses, les passions, les désirs inassouvis qui troublent notre âme, nous font souffrir et nous empêchent d'être heureux. Se délivrer de tout cela, c'est déjà  être heureux, de même qu'il faut penser que le plaisir se trouve déjà dans l'absence de souffrance. Nous voyons qu'Epicure  redéfinit le plaisir (et corrélativement le bonheur) à l'encontre de la pensée commune, qui n'aperçoit  de plaisir que dans un excitation  positive des sens  ou de l'esprit.

« plein en lui-même et en ses tonneaux, n'a plus aucun plaisir, il a exactement le type d'existencedont je parlais tout à l'heure : il vit comme une pierre.

S'il a fait le plein, il n'éprouve plus ni joie nipeine.

Au contraire, la vie de plaisirs est celle où on verse et reverse autant qu'on peut dans sontonneau ! » Platon , « Gorgias ». L'éphémère et le durable Notre représentation immédiate du bonheur le définit comme une succession de moments de jouissance.

Mais, aulieu de viser un moment de satisfaction éphémère, le désir du bonheur n'implique-t-il pas que l'on s'installedurablement dans un bien suffisant ? La réponse de Épicure La santé de l'âme exige de bien désirer " Le dieu n'est pas à craindre, la mort ne donne pas de souci ; et tandis que le bien est facile à obtenir, le mal estfacile à supporter.

"Épicure, repris par Philodème, dans Contre les sophistes (Ier s.

av.

J.-C.). Problématique Être heureux, serait-ce assouvir tous ses désirs ou bien éprouver la santé de l'âme ? Explication Toutefois, le plaisir et le bonheur ne peuvent être absolument séparés.

L'homme, en tant que vivant, estfortement incliné à poursuivre des buts premiers, ceux qui sont induits par son corps : manger, boire, jouir deson corps sexué.

Tout le pousse à chercher son bien-être, à désirer ce qui le favorise, à fuir ce qui lui apportedésagrément et douleur.

C'est ce que l'hédonisme antique, qui affirmait que l'accès au bonheur passaitnécessairement par le plaisir, avait compris.

Ainsi pour Epicure , le plaisir ou la satisfaction du désir est un bien. Mais s'il affirme que l'homme doit s'employer à rechercher le plaisir pour être heureux, il ne doit pas en faire lavisée ultime ou le but de toutes ses actions.

Le plaisir ne doit pas être recherché pour lui-même, mais seulementpour éviter la souffrance et avoir la paix de l'âme.

Le bonheur n'est pas le fruit de la luxure : « Ce ne sont pas les beuveries et les orgies continuelles, les jouissances des jeunes garçons et des femmes, les poissons etautres mets qu'offrent une table de luxueuse qui engendrent une vie heureuse, mais la raison vigilante quirecherche minutieusement les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter et qui rejette les vainesopinions, grâce auxquelles le plus grande trouble s'empare des âmes » (« Lettre à Ménécée »). Aussi Epicure distingue-t-il : ¨ Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l'âme, qui s'appliquent aux objets susceptibles de supprimer la douleur, tels la boisson qui étanche la soif ou la pain qui calme la faim. ¨ Les désirs naturels et non nécessaires.

Les objets de ces derniers sont, par exemple, les mets délicats quipermettent de varier le plaisir.

Ces désirs ne sont naturels que pour autant qu'ils ne se transforment pas endébauche.

Ainsi, le désir sexuel est naturel à condition qu'il ne devienne pas « un appétit violent des plaisirs sexuels assorti de fureur et de tourment ». ¨ Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, derichesse, d'immortalité, ambition...).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans la crainte de la mort, notamment. Épicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent le plus souvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou de douleur). L'épicurisme et le bonheur. Epicure pense que le but de la vie humaine est d'obtenir le bonheur.

Le moyen de parvenir au bonheur est le plaisir né de la satisfaction des désirs.

Il faut rechercher le plaisir, car c'est son accumulation qui. »

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