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Qu'est-ce qu'une religion?

Publié le 22/11/2011

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religion

Qu’est-ce qu’une religion ?

 

Religion correspond mal au propos du cours. Recherches ont montré que l’idée de reli a émergé dans l’occ chré et ensuite à partir de mvts de mondialisation de type impérialiste (à partir 16è). Idée de reli étendue à d’autres attitudes mais sans rentrer dans la déf occ stricto sensu. Donc terme un peu impropre.

 

  1. Une étymologie discutée : relire ou relier ?
    1. L’Antiquité

Religio attribué à Cicéron, plotonicien, polythéiste. Cf ouvrage sur la Nature des Dieux en -44 -> attitude des Romains face à la divinité et aux dieux, à l’empereur (sans qu’il soit pour autant un dieu -> culte rendu à l’emp sans qu’il soit dieu).

Religere=relire -> religio, c’est ce qui s’accomplit qd on pratique un certain nb de rites dans la mémoire, dans la tradition de ses ancêtres.

Pour C, on est dans une mémoire et dans une pratique, pas du tout comme aujourd’hui, dans une croyance. P. Veyne -> Les Grecs coryaient-ils à leurs mythes ? En fait, créaient plutôt une forme de lien social.

Et même plus, car C opposait la religion à 2 attitudes : la neglegentia et la superstitio (ceux qui en faisaient trop, ceux qui avaient des pratiques excessives -> forme dégradée de piété). Religio=respect des rites, instrument de médiation. Religio=bien relire la tradition pour mieux s’y insérer.

Lorsque sont apparues les 1ères communautés chrétiennes, c’est que les chré ne se comportaient comme des personnes raisonnables -> ils étaient excessifs, croyaient dans des fadaises donc étaient des superstitieux.

Tour de passe passe avec l’apologiste Tertullien (carthaginois) -> commence à écrire en grec puis passe en latin car plus personne ne lisait l’hellène. T fait passer la religion romaine en superstitio et la religion chré comme étant la vraie religio.

Puis philo latins et grecs et apologistes chré s’opposent moins sur le contenu des croyances que sur le qui est dans le vrai. Se poursuit pdt plusieurs siècles.

2ème étymologie au terme de religio -> Lactance, dans ses instit divines -> religio n’est pas ce qui relit mais ce qui relie (ex religare).

Le christianisme progresse dans le 1er siècle, très très lentement (- de 10% pour Veyne dans l’emp romain, alors que les juifs étaient plus nombreux 10-20%).

Constantin fait basculer la tendance en accordant la liberté de culte -> prend Lactance comme éducateur de son fils. Tire religio vers le lien, le lien avec Dieu. Le culte n’est plus une façon de bien se conduire mais qqch qui lie l’homme à sa divinité.

 

  1. Augustin (354-430)

 

Après vie dissolue, s’était converti au christianisme, a abandonné la vie mondaine, retourne dans son Ifriqia natale. A va récupérer avec brillo l’éty de religion pour l’installer solidement dans le christiansime -> de vera religio. La religion pour lui c’est d’abord le culte. Mais petit glissement car vrai ou faux selon celui à qui il est rendu. Pour A, la seule vraie religion, c’est le culte rendu au dieu chré. Les cultes rendus aux païens sont des fausses religions. Ecarte donc un certain nb de pratiques rituelles et païennes (cf arbres et sources). Volonté d’imposer la vera religio.

Conception augustienne se retrouve dans tous les textes du MA haut et bas. Même si d’autres coryances religieuses commencent à apparaître et à s’affirmer, et not l’islam. Mais dans un 1er tps, islam pas perçu comme une religion différente, à part. Les 1ers commentaires considèrent l’islam comme une hérésie du christiannisme -> en fait, intégration dans l’erreur, donc il faut l’éradiquer comme un paganisme schismatique.

 

  1. Auteur important : Thomas d’Aquin

=grd théologien du MA chré, du 13èm s. né à Monte Cassino, devient dominicain, enseigne à la Sorbonne. Chez lui, la religio n’est pas la conception de la religion -> ce n’est pas un genre universel dt le christiannisme serait un genre particulier. La religio, c’est le christiannisme. Mais la religio n’est pas un sys de croyances, c’est une vertu (respect, bien se comporter dans les rela sociales tout cela sous le regard divin). La religio est donc une sorte de seconde nature : il convient de se discipliner, d’apprendre une certain nb de bonnes attitudes qui permettent à l’âme et au corps pour vivre dans la bonne religio. Au MA, l’Eglise a créer une sorte de contre-société reli mais le respect de la religio (bonne conduite), ça vaut pour tout le monde. La religio est donc un ensemble théopolitique -> ce n’est pas parce qu’il exiuste un monde reli séparé du monde profane qu’il faut séparer reli et politique. Pour TdA la religio n’appartient pas à une sphère surnaturelle détachée du politique naturel. La religio vise à un bon gouvernement, bien commun, plaisir de vivre avec Dieu. Toutes les activités doivent être pensées par la truchement de la religion. Religion comme cadre de vie des hommes et des femmes du MA.

 

  1. L’invention de la religion en occident
  2. Entre MA et Réforme

Séparation entre le cercle séculier et le cercle dit religieux dans la modernité.

Petit à petit, un certain nombre de savoirs sortent de cercles, et constituent des satelites tangentiels -> Galilée, Copernic : il existe d’autres possibilités de connaissances et de vérification de la connaissance parallèles à la religion.

Mais aussi la politique pdt les guerres de religions.

La philosophie va sortir de la théologie avec les Lumières (« j’ai donc du limiter le savoir pour faire place à la foi » Kant).

Puis c’est la religion qui est devenue elle-même le satelite des autres.

Auteur important : Nicolas de Cues (1401-1464) -> savant, 1er à distinguer l’aspiration religieuse comme une carac humaine commune et universelle du fait que cette manif connaît différentes formes. Croyait que tt être humain a de l’aspiration à la connaissance des dieux mais cette recherche peut passer par différentes voies donc plusieurs religions (judaïsme, christiannisme, islam). Même si le chistiannisme reste la seule vraie.

Contexte : 1453, fin de l’emp romain d’Orient-> traumatisme et peur de cette prise. Pie II était un préhumaniste a rédigé les émotions qu’il a eues. P2 a demandé à NdC une étude en profondeur sur la foi musulmane et le Coran. NdC typologise les religions et impulse donc une évo de la religion chré englobante vers une aspiration universelle à la connaissance de dieu par des voies différentes. La religion est un élan commun et naturel à tous les hommes, c’est même la seule carac humaine commune à tous.

Nouvelle donne : la découverte des indiens d’Amérique -> quelle nature pour des êtres qui n’ont jamais connu le christiannisme -> conception de la religion comme un universel va jouer son rôle. Cf Bartolomé de las Casas -> il est donc vrai que tous les hommes du monde aussi savages etc savent naturellement et sans avoir lumière de foi que Dieu existe. Vision très importante car l’un des débats théologiques est de savoir si l’homme a ou n’a pas une connaissance naturelle de Dieu.

 

  1. Entre Guerres de religion et recherche de tolérance

A ce point, une fracture va se produire déterminante dans le monde chrétien qui avait au MA englobé la société. Et après ébranlement de 1453, c’est la Réforme avec Luther. La frontière religieuse qui séparait les chré des autres s’est importée au sein de la chré. Cf paix de Westphalie de 1648 -> condition=expulsion de la religion. Avant la papauté est tjs citée dans tous les traités. Donc chré terminée car expulsée des rela internationales. Création d’une règle : non ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat souverain. Réforme change le statut et la conception de la religion chré. D’abord dans les thèses de Luther, ce qui compte c’est la grâce qui est donnée à l’homme de connaître ou pas son salut -> ce n’est plus le mode de vie respectueux, mais la connaissance du salut, espoir que Dieu a donné la grâce de le rencontrer un jour. Cf Weber. Luther invente la notion de catéchisme -> mettre sur le papier les articles de la foi, et en même tps, Luther traduit la Bible en allemand (non plus en latin). Et renvoie à l’Ecriture tout un chacun pour que tout le monde puisse prendre connaissance de la Bible -> résumer dans catéchismes. Concile tridentin 1548-1563) : les clercs catho inventent un catéchisme catho. Réforme qui donne les prémices de la sécularisation du religieux -> se spéare de l’englobant théopolitique de TdA et cela est d’autant plus nécessaire que plusisuers reli doivent coexister à l’intérieur d’un Etat donc mise sous tutelle par le Prince (Hobbes en gros l’absolutisme) ou réfléchir sur la façon de permettre la coexistence de plusieurs religions par le politique -> cf Locke qui à la fin du 17è dans sa lettre sur la tolérance va promouvoir l’idée d’une séparation de la religion et de la politique comme seul moyen d’une cohabitation pacifique à l’int d’une même structure étatique Pour L, religion=aspiration personnelle. Etat= monopole de la confiance légitime, obéissance des citoyens. Donc relégation du religieux dans la sphère privée.

 

  1. L’invention de la religion en dehors de l’Occident

Comment le concept a été appliqué n’importe cmt à d’autres concepts, d’autres attitudes… ? Exportation sémantique du terme de religion -> religion maya, aztèque… Terme utilisable en tant que tel ? Daniel Dubuisson ne veut plus qu’on l’emploie -> remplacement par formation cosmographique. Regis Debray voulait plutôt l’expression de communions humaines. En fait revenir sur l’occidentalocentriste sans tomber dans un relativisme absolu.

A partir du 18è, cette notion est établi dans les termes que l’on accepte actuellement. Mais questionnement nouveau à partir de la prise de cs de ces phénomènes religieux. Au 18è, Hyacinthe Anquetil-Duperron va traduire en fr, les védas -> émerge l’idée qu’il existe d’autres conceptions du monde, d’autres relations à un monde surnaturel que les conceptions occidentales. Amène tous les penseurs a essayé de revenir sur le terme de religion d’un poitn de vue théologique pour voir si possible trouver d’autres déf.

 

  1. Définir la religion
    1. Les approches substantivistes

Essayer de revenir sur ce qui fait le dénominateur de toutes ces habitudes, pratiques, comportements que l’occ a appelé religion -> au fond de tout ça ? Croyance en Dieu…. Mais dans les védas de l’Inde, Schopenhauer et le bouddhisme -> Dieu n’existe pas tellement. On doit donc écarter cette croyance. Substituer la notion de transcendance, de sacré, du lumineux (Rodo) -> les hommes imaginent autre chose que la vie matérielle terrestre : autre monde autre référent. Production de recherche sur ce PGCD dans la croyance commune. Dernière approche, c’était celle de CLévi Strauss qui va traquer les mythologies pour y recherhcer la structure commune. Mais bon mort sans avoir donné la solution. Quelle est la substance commune que nous appelions banalement religion ?

 

  1. Approches fonctionnalistes

En gros, à quoi ça sert ? Repartir de l’autre bout de la chaîne.

Avec Emile Durkheim (1858-1917) qui donne sa propre déf de la religion et cherche à la vérifier à partir d’une sorte de modèle pur. Religion=sys solidaire de croyances et de pratiques relatifs à des choses sacrées, cad séparées, interdites. Donc constitution de sys de croyances solidaires. Donc là où Lactance pensait que le religare reliaient les hommes à Dieu, D y voit un sys qui relie les hommes entre eux. C’est donc un lien social avant tout. Aurait bien aimé remplacé ce référent sacré chré par une transcendance républicaine. D est allé étudié le sys totémique en Australie. A quoi ça sert ? Ca sert à croire en qqch. Au moment ou D élabore ses théories, Weber fait pareil… Avancée de la réflexion sur le phénomène religieux. Et comme tout objet peut jouer ce rôle de liant, on doit tout repenser. Le pb, c’est qu’à partir de là, le religieux se dilue car tout devient religieux -> étudeier comme phénomène religieux des phénomènes qui avant n’auraient jamais été pensé en tant que tels : on a parlé de religion politique ou de religion séculière. En part au moment de la mise en place des régimes totalitaires qui ont emprunté à des manifs religieuses connues des carac (défilés, processions, grds symboles, charismatisme et sacré du chef…) -> cf Aron, Arendt… Mais aussi carac de l’éco de marché comme un phénomène religieux -> thèmes, emblèmes du religieux, sacralisation de la consommation, mythification de phénomènes reli… Mais aussi dans le sport -> grdes manifs sportives avec leurs symboles, vedettes divinisées : vocabulaire… -> en fait reprennent bien la déf de Durkheim.

CCL : approche fonctionnaliste=productive et stimulante mais inconvénient : dilue la notion et tout est religieux… on a donc pas résolu le pb.

 

  1. Les sciences des religions

Cad l’approche comparatiste -> existe-t-il un pgcd et à quoi ça sert ? comment certaines attitudes renvoient à des phéno reli et d’autres à des choses qui ne renvoient à rien de sacré.

 

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