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Qu'est-ce que la religion ?

Publié le 03/03/2011

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religion

Une courte définition

 

La religion est l'ensemble des croyances, sentiments, dogmes et pratiques qui définissent les rapports de l'être humain avec le sacré ou la divinité. Une religion particulière est définie par les éléments spécifiques à une communauté de croyants : dogmes, livres sacrés, rites, cultes, sacrements, prescriptions en matière de morale, interdits, organisation, etc. La plupart des religions se sont développées à partir d'une révélation s'appuyant sur l'histoire exemplaire d'un peuple, d'un prophète ou d'un sage qui a enseigné un idéal de vie. La religion peut être définie par ses trois grandes caractéristiques :

  • Les croyances et les pratiques religieuses
  • Le sentiment religieux ou la foi
  • L'union dans une même communauté de ceux qui partagent une même foi : l'Eglise. C'est ce qui différencie une religion de la magie.

L'étude des religions, disparues ou existantes, montre le caractère universel de ce phénomène et une très grande variété dans les doctrines et les pratiques rituelles. On distingue généralement les religions dites primitives ou animistes, les religions orientales (hindouisme, bouddhisme, shintoïsme, confucianisme, taoïsme…) et les religions monothéistes issues de la Bible (judaïsme, christianisme, islam), le christianisme ayant lui-même donné naissance à plusieurs religions ou Eglises chrétiennes (catholique, orthodoxes, protestantes, évangélique…) 

religion

« Le mystère de l'inconnaissable, de l'inexplicable, du transcendant.Le pouvoir des objets ou symboles religieux et les interdits qui y sont associés. La foi On peut voir dans la foi la conséquence du sentiment de finitude de l'homme et de dépendance par rapport à uneforce qui le dépasse et à laquelle il se soumet.

Voir la page "Pourquoi l'homme croit-il aussi facilement ?" . La foi a trait à des principes essentiels, mystérieux et inaccessibles à la raison et prétend connaître la Vérité sur le"Qui?" et le "Pourquoi?" des choses.

Elle engage l'être dans sa totalité vis à vis de ce qui reste un mystère.

C'est laraison pour laquelle il est illusoire d'essayer de convaincre un croyant (adulte) de ne plus croire ou de changer dereligion.

Seul un processus de maturation personnel et intérieur (pouvant être alimenté par des connaissances oudes échanges avec le monde extérieur), peut conduire un croyant à évoluer.Citations sur la foi . Bref historique de l'interprétation rationnelle de la religion Pour Aristote (384-322 av.

JC), la science de la théologie a pour objet les êtres "séparés" de la matière et les"moteurs immobiles" qui permettent à toute chose de se mouvoir.

Cette science du divin ou métaphysique cherche àconnaître les principes premiers et causes de toutes choses.

La pensée d'Aristote sera jusqu'à la fin du Moyen Agele fondement de la philosophie chrétienne. Le rationalisme du XVIIe siècle professe l'autonomie de la raison, par rapport à la foi, pour la recherche de la vérité.Descartes (1596-1650) a toujours voulu concilier les intérêts de la science et ceux de la religion.

En écrivant "Dieuc'est-à-dire la nature" Spinoza (1632-1677) identifie la divinité au "tout" du monde réel, contrairement à l'anthropomorphisme religieux classique qui fait de Dieu un créateur, distinct du monde, agissant selon un objectif.

Ildéfend l'indépendance des pouvoirs religieux et politique et la liberté de philosopher. L'athéisme philosophique du siècle des Lumières ( Helvétius , Holbach , Diderot , La Mettrie …) développe une forte hostilité envers les religions, leurs dogmes et leurs révélations.

Il propose une explication matérialiste du monde.

Lesreligions sont considérées comme des tromperies au profit d'intérêts sociaux ou politiques. Kant (1724-1804) dans "Le discours de la raison pure" rend vaine le recherche de preuve ontologique de l'existencede Dieu.

Comme toutes les questions de métaphysique, Dieu n'est plus un objet de connaissance, mais relève de lacroyance.

Dieu est une idée transcendantale de la raison. Au XIXe siècle, Feuerbach (1804-1872), Marx (1818-1883), Nietzsche (1844-1900) voient dans la religion une manifestation de l'ignorance et de la crédulité , une illusion.

Dieu n'est qu'une projection hors de l'être humain des aspirations les plus profondes de l'homme.Pour Marx, c'est la frustration sociale qui est la cause de l'aliénation religieuse en projetant l'idéal humain dansl'imaginaire.

La religion a un effet tranquillisant, stupéfiant ("opium du peuple") par rapport à la réalité misérable.

Elleest donc une solution illusoire et n'est pas une solution réelle aux difficultés et aux souffrances.Nietzsche attribue les effets néfastes et morbides de la société religieuse à la hantise du péché. Au début du XXe siècle, Freud (1856-1939) énonce que la religion est une névrose obsessionnelle de l'humanité dans laquelle Dieu est l'image du père sous la protection duquel l'homme se place.

Se détourner de Dieu ("le meurtredu père") est une des phases inexorables du développement de l'humanité. L'approche sociologique de la religion considère qu'elle ne consiste pas uniquement à l'expression irrationnelle de laconscience ou à une étape primitive du développement de l'humanité, mais à une caractéristique essentielle de lasociété.

Pour Emile Durkheim (1858-1917), elle est une manifestation de la société antérieure à chaque homme et une expression des normes et des valeurs de la collectivité.

Pour Max Weber (1864-1920), les pratiques religieusessont fondées sur le charisme, qualité extraordinaire d'un personnage considéré comme envoyé par Dieu ou comme unexemple. Toutes ces analyses sont intéressantes et donnent des éclairages différents de la religion.

Mais elles sont forcémentréductrices compte tenu de la complexité du sentiment religieux, comme tout ce qui concerne la sociologie et lapsychologie. Dangerosité des religions Au plan individuel, les croyants ne peuvent percevoir les aspects négatifs de la religion.

C'est le syndrome duhomard qui est cuit vivant.

On le place dans l'eau froide et on élève progressivement la température jusqu'àébullition.

Le homard est engourdi puis cuit sans s'en rendre compte.

On peut appeler cela aussi le conditionnement.Il n'y a que ceux qui se sont "déconvertis", après l'avoir vécu de l'intérieur, qui peuvent ressentir, a posteriori, lecaractère néfaste des religions pour l'individu : l'étouffement, l'aliénation, la soumission, la résignation, la léthargieintellectuelle….. »

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