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La religion n'est elle qu'une illusion

Publié le 13/03/2005

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religion
Quelle différence essen­tielle y a-t-il entre une assemblée de chrétiens célébrant les principales dates de la vie du Christ, ou de juifs fêtant soit la sortie d'Égypte soit la promulgation du décalogue, et une réunion de citoyens commémorant 1' institution d' une nouvelle charte morale ou quelque grand événement de la vie nationale   2 La religion a permis des constructions artistiques d'une très grande beauté qui n'ont rien d'une illusion Au nom de la religion, souvent pour honorer Dieu, des splendeurs architecturales ont été accomplies. Religion et art. 3 La religion nous donne une certaine spiritualité, différente du monde matérialiste. Le détachement au bien terrestre, le respect des anciens. Religion et valeur   4 la différence entre la magie et la religion est essentielle , c'est plutôt la magie qui est du coté de l'illusion que la religion car La religion et la magie restent très distinctes selon Émile Durkheim dans  « Cours sur les origines de la vie religieuse ».Il y a entre elles une répugnance et une hostilité véritables. Le magicien se sert souvent, il est vrai, des rites et des croyances des religions, mais c'est en les profanant ou en les prenant à contre-pied la magie est essentiellement antireligieuse. Il est un caractère par lequel elles se distinguent très nettement les croyances religieuses sont communes aux membres d'une collectivité qui font profession d'y adhérer; une société dont les membres sont liés les uns aux autres parce qu'ils se représentent de la même manière les choses sacrées dans leurs rapports avec les choses profanes, c'est ce que nous appe­lons une église, et il n'y a pas de religion sans église. Il en va tout autre­ment des croyances magiques; bien qu'elles soient souvent très répandues, elles ne servent jamais à unir les uns aux autres les individus qui les adoptent et ne les lient pas en un groupe; il n'y a pas d'église magique; un mage, un sorcier a une clientèle flottante analogue à celle d'un médecin; il n'a pas d'église.   5 Récuser la religion, c'est aussi récuser l'histoire et la culture d'un peuple, bref l'héritage d'une civilisation.

Chacun sait plus ou moins bien que l’illusion est synonyme d’erreur, d’apparence, de tromperie des sens et que la religion est synonyme de croyance, croyance en un Dieu pour lequel rien ne peut être mis en balance, croyance qu’une communauté a pour fonction de maintenir au travers de culte, de cérémonie. Elle est aussi ce rapport individuel avec Dieu.  Ce qui est sûr dans un tel rapport, c’est que les guerres de religion témoignent certainement de l’horreur et de la folie des hommes qui  veulent imposer par la force leur croyance à d’autre peuple qui ne partage pas les mêmes convictions, de sorte que les religions dans leur excès, peuvent apparaître comme illusoires. Mais s’agit-il au juste du message que prône les religions, message qui ne nous donnerait si c’était le cas, ni espoir, ni attente pour l’avenir de l’homme.  Mais toute la question est de savoir si la religion n’est que cela, si la religion n’est qu’une illusion ? La formulation du sujet sous la forme d’un « ne que « montre certainement qu’il faudra questionner la restriction en présence et se demander si précisément la religion est seulement une illusion ou si elle est autre chose qu’une illusion. 

     De nombreux problèmes peuvent surgir d’un tel questionnement :

          - Si la religion n’est qu’une illusion , pourquoi tant d’homme se donne la peine d’élever des statues à leur divinité, si cela ne doit être éphémère , voire même inutile ?

           - Si la religion n’est qu’une illusion, le problème n’est-il pas aussi de se demander ce que l’on nous offre en échange, et si cela est comparable en valeur.    

        

Nous verrons d’une que la religion donne dans une certaine mesure des apparences trompeuses, que nous essayerons d’identifier, dans une second temps nous montrerons que la religion ne se réduit pas une illusion, bref qu’elle dispose d’une certaine utilité manifeste, enfin et surtout, nous comprendrons rapidement que la religion n’a pas le monopole des illusions, et que vraisemblablement un monde athée est aussi une forme d’illusion.

 

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« choses que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne témoignent pas d'une maîtrise de la raison, mais qu'ils se rapprochentdavantage à la folie .

ils sont incommunicables, c'est l'ineffable , ils sont de l'ordre d'une illumination ; crée par uneintuition ; ils sont instables, difficiles à reproduire, ils exigent ensuite une forme de passiveté Ce dernier traitrattache les états mystiques aux phénomènes qui caractérisent les dédoublements de la personnalité, glossolalie,écriture automatique, extase médianimique.

Il y a cependant une différence : dans les cas morbides, le phénomènene laisse d'ordinaire aucune trace dans la mémoire et n'influe pas sur la conscience normale, qu'il interromptbrusquement.

Les états mystiques proprement dits n'interrompent jamais entièrement le courant de la pensée; il enreste toujours quelque souvenir, et le sentiment de leur importance; ils modifient toute la vie intérieure du sujet.

Ladistinction n'est au reste qu'approximative entre les états mystiques et les phénomènes d'automatisme.

Commentdistinguer entre la dissimulation et le véritable mysticisme ? 9 Elle est une illusion bien particulières selon Freud où D ieu n'est qu'un «père plus puissant » Les idées religieuses, qui professent d'être des dogmes, ne sont pas le résidu de l'expérience ou le résultat final dela réflexion elles sont des illusions , la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'humanité; le secret de leur force est la force de ces désirs.

Nous le savons déjà l'impression terrifiante de ladétresse infantile avait éveillé le besoin d'être protégé en étant aimé, besoin auquel le père a satisfait; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l'homme s'est cramponné à un père, à unpère cette fois plus puissant.

L'angoisse humaine en face des dangers de la vie s'apaise à la pensée du règnebienveillant de la Providence divine, l'institution d'un ordre moral de l'univers assure la réalisation des exigences de lajustice, si souvent demeurées non réalisées dans les civilisations humaines, et la prolongation de l'existenceterrestre par une existence future fournit les cadres du temps et le lieu où les désirs se réaliseront.

Des réponsesaux questions que se pose la curiosité humaine touchant ces énigmes la genèse de l'univers, le rapport entre lecorporel et le spirituel, s'élaborent suivant les prémisses du système religieux.

Et c'est un énorme allègement pourl'âme individuelle de voir les conflits de l'enfance conflits qui ne sont jamais entièrement résolus lui être pour ainsidire enlevés et recevoir une solution acceptée de tous.

10 Religion et société et Etat .

Elle est dévastatrice des libertés fondamentales lorsqu'elle entre au pouvoir.

Voir les Etats dans lesquels la religion est pouvoir d'Etat.

11 Elle est contraire à la liberté, Elle nous aliène, elle offre un faux bonheur, il faut donc en faire la critique Karl Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel, 1843, Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci l'homme fait la religion, la religion ne fait pas l'homme.

Elle est la réalisation fantastique de l'être humain, parce quel'être humain ne possède pas de réalité vraie.

La lutte contre la religion est donc immédiatement la lutte contre cemonde dont la religion est l'arôme spirituel.

La misère religieuse est tout à la fois l'expression de la misère réelle et laprotestation contre la misère réelle.

La religion est le soupir de la créature tourmentée, l'âme d'un monde sanscoeur, de même qu'elle est l'esprit de situations dépourvues d'esprit.

Elle est l'opium du peuple.

L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple, c‘est l'exigence de son bonheur véritable.

Exiger derenoncer aux usions relatives à son état, c'est exiger de renoncer à une situation qui a besoin de l'illusion.La critique de la religion est donc dans son germe 11 La religion cherche à soumettre la raison selon Spinoza traitéthéologico-politique chapitre XV alors qu'elle doit travailler avec elle.

Que si la Raison, en dépit de ses réclamations contre l'Écriture, doitcependant lui être entièrement soumise, je le demande, devons-nous fairecette soumission parce que nous avons une raison, ou sans raison et enaveugles ? Si c'est sans raison, nous agissons comme des insensés et sansjugement ; si c'est avec une raison, c'est donc par le seul commandement de la Raison, que nous adhérons à l'Écriture, et donc si elle contredisait à laRaison, nous n'y adhérerions pas.

Et, je le demande encore, qui peut adhérerpar la pensée à une croyance alors que la Raison réclame ? qu'est-ce, eneffet, que nier quelque chose dans sa pensée sinon satisfaire à uneréclamation de la Raison ? Je ne peux donc assez m'étonner que l'on veuille soumettre la Raison, ce plus grand des dons, cette lumière divine, à la lettremorte que la malice humaine a pu falsifier, que l'on puisse croire qu'il n'y a pascrime à parler indignement contre la Raison, cette charte attestant vraimentla parole de Dieu, à la prétendre corrompue, aveugle et perdue, alors qu'ayantfait une idole de ce qui n'est que la lettre et l'image de la parole divine, ontiendrait pour le pire des crimes une supposition semblable à son égard.

Onestime qu'il est pieux de n'avoir que méfiance à l'égard de la Raison et du jugement propre, impie de n'avoir pas pleine confiance dans ceux qui nous ont transmis les Livres sacrés ; ce n'est point là de la pitié, c'est de la démence pure.

Mais, je le demande, quelle est cette inquiétude qui les tient ? Quecraignent-ils ? La Religion et la Foi ne peuvent-elles se maintenir que si les hommes s'appliquent laborieusement àtout ignorer et donnent à la Raison un congé définitif? En vérité, si telle est leur croyance, c'est donc crainte quel'Écriture leur inspire plutôt que confiance.

Mais rejetons bien loin cette idée que la Religion et la piété veulent fairede la Raison leur servante, ou que la Raison prétend humilier la Religion à cette condition gardons-nous de croirequ'elles ne puissent l'autre dans la paix et dans la concorde, occuper leur royaume propre.. »

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