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La religion peut-elle avoir la même fonction que la philosophie ?

Publié le 28/02/2004

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religion
  Si: «L'homme s'est toujours servi de l'art comme d'un moyen de prendre conscience des idées et des Intérêts les plus élevés de son esprit, les peuples ont déposé leurs conceptions les plus hautes dans les productions de l'art, les ont exprimées et en ont pris conscience par le moyen de l'art. » Religion et philosophie disent la même chose Le religieux dit que tous les hommes sont frères parce qu'ils sont fils du même Dieu. C'est, au fond, la même affir-mation que celle du philosophe, qui soutient que tous les hommes sont égaux parce qu'ils ont en eux la même faculté de penser. Critiquant l'illusion religieuse, Nietzsche verra dans la démocratie une version laïcisée de l'égalité des âmes devant dieu. Il y a une parenté entre religion et philosophie   * La philosophie peut opérer une réduction partielle de la religion en ne voyant en elle que l'expression symbolique, métaphorique de la philosophie elle-même. Kant, par exemple, réduit la religion à la morale : « La religion est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins », écrit-il dans La religion dans les limites de la simple raison (1793). « La religion, qui est fondée simplement sur la théologie, ne saurait contenir quelque chose de moral. On n'y aura d'autres sentiments que celui de la crainte, d'une part, et l'espoir de la récompense de l'autre, ce qui ne produira qu'un culte superstitieux. Il faut donc que la moralité précède et que la théologie la suive, et c'est là ce qui s'appelle la religion.          La loi considérée en nous s'appelle la conscience.
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« comme les représentants de Dieu, dont le siège sublime est bien élevé au-dessus de nous, mais qui aaussi établi en nous un tribunal.

Mais d'un autre côté, quand la religion ne se joint pas à la consciencemorale, elle est aussi sans effet.

Comme on l'a déjà dit, la religion, sans la conscience morale, est unculte superstitieux.

On pense servir Dieu en le louant, par exemple, en célébrant sa puissance, sasagesse, sans songer à remplir les lois divines, sans même connaître cette sagesse et cette puissanceet sans les étudier.

On cherche dans ces louanges comme un narcotique pour sa conscience, ou commeun oreiller sur lequel on espère reposer tranquillement.

» RELIGION & R AISON CHEZ KANT . ¨ La loi morale est la condition de possibilité du « vrai culte », d'une religion authentique.

Dans le « faux culte », c'est la théologie (interprétation des écrits bibliques) qui est le fondement, la condition de possibilité de lamorale.

L'homme perd son autonomie rationnelle et devient lejouet des exégèses théologiques, des prêtres devenus« fonctionnaires » (hétéronomie de la volonté).

On voit ici le danger que la religion ne sécrète son poison mortel : lefanatisme et l'impossibilité d'une amélioration de l'homme,assujettis au rang d'éternel « mineur ». ¨ Les sentiments de « crainte » (« Respecte la loi divine, si tu ne veux pas être damné ») , d'« espoir » (« Respecte la loi morale, . si tu veux être sauvé ») ne peuvent fonder que des « impératifs hypothétiques », cad des maximes conditionnées par l'égoïsme, l'intérêt ou que des moyens en vue d'une fin plusou moins louable. ¨ Instrumentalisation des « Ecritures ».

Exemple : le Christ devient exemple de l'impératif catégorique, de la moralité enacte. ¨ A l'opposé de ces principes de prudence (éviter le malheureux, chercher l'utile) on opposera l'impératifcatégorique (« Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne des autres, toujours comme une fin et jamais simplement commemoyen » ) qui commande de manière inconditionnée ce qu'il s'agit de faire.

C'est lui que Kant invoque sur les termes de « loi » et de « conscience » moral.

La postulation de l'existence de Dieu apporte consistance et relief à la conscience morale.

L'homme ne pêche plus seulement contre saconscience et devant l'humanité mais aussi contre la déité.

Si le remords devenu péché, faute estfortifié par l'existence de Dieu, il n'en demeure pas moins que la primauté, le fondement appartientbien au « tribunal » de la conscience avant celui du « Jugement dernier ». ¨ Pour synthétiser et en termes pascaliens, on peut dire, que la morale sans la religion, et comme ledroit (raison) sans la force.

Et que la religion sans la morale est la force sans le droit (raison). Dans la préface de la première édition de la « Religion dans les limites de la simple raison », Kant affirme que la morale n'a nullement besoin de la religion : « La morale, qui est fondée sur le concept de l'homme en tant qu'être libre, s'obligeant pour cela même, par sa raison, à des lois inconditionnées, n'abesoin ni de l'Idée d'un Etre différent, supérieur à lui pour qu'il connaisse son devoir, ni d'un autre mobileque la loi même, pour qu'il l'observe. » Toutefois il existe entre la morale et la religion un rapport étroit, et nous avons vu dans la « Critique de la Raison Pratique » que l'idée de Dieu, si elle n'était pas nécessaire pour fonder la morale, se trouvait du moins fondée par elle. Les marques de la véritable Eglise sont : l'universalité, la pureté.

Elle doit être purgée de l'imbécillité de lasuperstition et de la folie du fanatisme » Toutefois, étant donné la faiblesse humaine , la pure foi religieuse ne suffit pas à donner une Eglise.

Leshommes n'arrivent pas à se persuader qu'il faut agir par devoir et que cela seul constitue l'obéissance àDieu ; ils veulent servir Dieu comme on sert un grand seigneur dans le monde.

Si bien qu'une « religion culturelle » s'ajoute à la religion purement morale. Cependant les croyances de l'Eglise statutaire précèdent ordinairement la vraie foi, puisqu'elles servent àla répandre.

Et cela ne va pas sans danger.

Il est à craindre en effet que ces croyances ne finissent parse substituer à la vrai foi.

Aussi est-il nécessaire d'interpréter celles-ci au moyen de celle-là, dechercher la conformité de la foi historique à la raison pratique.

Kant distingue la religion révélée et la religion naturelle.

Dans la première, je reconnais comme devoir ce que je sais être un commandementdivin ; dans la seconde, au contraire, je reconnais comme commandement divin ce que je sais être undevoir : « il faut que la raison humaine universelle, l'élément de la religion naturelle, soit reconnue et. »

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