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La religion de Voltaire.

Publié le 27/05/2011

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La religion de Voltaire. Voltaire s'est toujours présenté comme un déiste convaincu, et il est difficile de supposer qu'il n'était pas sincère. M. Henri Guillemin a soutenu que c'est pour des raisons de classe que Voltaire a défendu la religion à l'usage du peuple. C'est confondre déisme et christianisme. Ce n'est pas aux paysans qu'est prôné le déisme, mais à la société mondaine. Il s'agit du Dieu de Newton, ni révélé, ni infus. On y aboutit par une démarche de pensée qui se croit rationnelle (au sens cartésien) et qu'on peut schématiser ainsi : la science me prouve le déterminisme, — mais mon expérience humaine me révèle un désordre dont nous souffrons. Au lieu de conclure : ce monde n'est pas fait pour l'homme, l'erreur consiste à introduire le finalisme en répondant : ou bien que le monde est mal fait, ou bien qu'il est bien fait, mais que nous le comprenons mal. La première réponse est pour Voltaire celle des athées, qui conduit à l'immoralisme, qu'il condamne socialement et individuellement. La seconde, qu'il adopte, suppose une conscience supérieure à la conscience humaine, l'horloger souvent incompréhensible mais respectable, Dieu.

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« L 57 • Infâme / 291 Ecrasons l'infâme! Voltaire ► Voltaire terminait souvent ses lettres ou ses billets par la formule « Écrasons l'infâme ! » parfois écrite en abrégé« Écr.

l'inf.

».

Cette formule rappelait au desti­ nataire qu'il était enrôlé dans l'àrmée des Philosophes et qu'avec les encouragements de son commandant en chef Voltaire, il devait continuer à mener « le bon combat».

► Que recouvrait exactement « l'infâme-» dans la for­ mule de Voltaire? Ils'agissait du combat des Lumières contre l'obscurantisme.

L'« infâme» correspondait au fanatisme, aux superstitions, à tout ce qùi s'opposait au règne de la raison.

Voltaire pensait que l'humanité pourrait accéder à un bonheur relatif si, grâce à un bon usage de la raison, elle écartait progressivement ce qui avait f àit son mal­ heur dans le passé.

La·guerre, par exemple, qui avait causé tant dè misères depuis le début del 'histoire, avait · presque toujours pour origine la faim ou le fanatisme religièux.

Or, une explication fondée sur la raison et remplaçant l'explication religieuse- donc magique - des faits pouyait permettre de mieux exploiter la pla­ nète et de diminuer les besoins.

Elle supprimait aussi le fanatisme qui ne reposait le plus souvent que sur quel­ ques superstitions mises par les différents clergés dans la tête des peuples.

Pour Voltaire, les prêtres de toutes les religions tien­ nent I.eur pouvoir des mensonges dont ils se.

font les propagandistes.

Le rôle du Philosophe est donc de détruire ce mensonge.

De ce fait, «l'infâme» désigne. »

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