Devoir de Philosophie

Cours de philosophie 2011-2012

Publié le 03/12/2012

Extrait du document

Cours de philosophie 2011-2012 Table des matières du cours de philosophie (2011/12) 1. Introduction pratique au questionnement philosophique. 2. Origines et commencements de la philosophie... a) Etymologie grecque (« amour de la sagesse «), définitions et origines (étonnement, doute, bouleversement) de la philosophie. b) Commencements : la triple découverte du « continent philosophique « en Inde, en Chine et en Grèce. c) Les échelles du comparatisme (héritage, étrangéité, ramifications). 3. ... En Inde a) Sacrifice védique, sacrifice cosmique et sacrifice mental ; brahmanisme et hindouisme. b) L'âtman et le brahman ; les upanishads ; les quatre états du brahman (monde, créateur, seigneur et absolu). c) Samsara et karman ; les quatre « castes « ; les quatre buts de l'homme hindou (kâma, artha, dharma et moksha). d) La naissance du Bouddhisme. 4. ... En Chine a) Fonder un ordre social et politique ; le « contrat social « selon Mozi ; mandat céleste et « Fils du Ciel «. b) Ordre naturel (Li) et esprit rituel (Li), plus qu'une homophonie. c) Différences entre la Chine et l'Europe : structures de la langue et idéogrammes ; une pensée basée sur les polarités et non sur les formes ou les essences ; le qi (« t'si «), à la fois psychique et somatique. d) Taoïsme et Confucianisme : les deux polarités principales de la pensée chinoise. 5. ... En Grèce a) Du logos mythique au logos philosophique. Continuité et différences. Les mythes de Platon. b) Naissance la physique (de Thalès à Anaxagore) et de l'ontologie(de Parménide à Aristote). c) Naissance de la philosophie morale et politique (de Socrate aux philosophies hellénistiques). 6. « Le concept d'Aufklärung « (lecture d'extraits du texte de Adorno et Horkheimer). 7. Pensée, langage et « être « (ou réalité) : quelques instantanés. a) Figures du Logos grec : aperçu. b) Syllogistique et logique propositionnelle. Wittgenstein : atomisme logique et « jeux de langage «. c) Le Logos dans les philosophies monothéistes : Dâvâr, Verbum, Kalâm. La querelle des universaux. L'argument « ontologique « (Anselme, Descartes). Statut de l'intellect « agent « (Averroès, Thomas). Heidegger : « ontothéologie « et oubli de l'Être. d) Rationalistes et empiristes. L'ontologie panthéiste de Spinoza. Le scepticisme de Hume. Rationalisme critique (Kant) et rationalisme dialectique (Hegel, Marx). Nietzsche : caractère illusoire de la vérité et de la raison. e) Le « logos philosophique « à l'épreuve de l'Inde et de la Chine. 8. Philosophies de l'action individuelle et collective. a) Distinction entre raison théorique et raison pratique (Aristote, Kant). Résistances à cette distinction (Plotin, Spinoza). Morale de l'intention et morale des conséquences. b) La raison politique : pragmatisme (Machiavel) vs. Contractualisme (Hobbes, Rousseau). Comparaison avec l'Arthashastra (Inde) et le Mozi (Chine). c) Karman, Wuwei, Praxis Voir sur Youtube : month python football Terminologie philosophique : AUROUX, Sylvain, dir, les notions philosophiques, 2 volumes PUF, 1990. CASSIN, Barbara, dir, vocabulaire européen de la philosophie, dico des intraduisibles, seuil, 2004. Quelques définitions : Science : objectif, concret, démonstration qui porte sur la vérification des hypothèses. Peut changer avec le temps et avec de nouveaux savoirs. Religion : donne une réponse aux questions des philosophes (questions existentielles). On aboutit à une réponse mais le philosophe ne se limite pas à une réponse. Une pensée qui est toujours en mouvement. En effet, une question engendre une autre. Psychologie : étude de l'âme Athéisme : affirmation que Dieu n'existe pas Ethique : philo de l'action individuelle Agnostique : attend la révélation Epistémologie : théorie de la connaissance/ réflexion sur les moyens de connaissance. Logos : raison ou langage, réflexion sur le raisonnement Origines et commencements de la philosophie... Etymologie grecque (« amour de la sagesse «), définitions et origines (étonnement, doute, bouleversement) de la philosophie. Commencements : la triple découverte du « continent philosophique « en Inde, en Chine et en Grèce. Les échelles du comparatisme (héritage, étrangéité, ramifications). Etymologie grecque (« amour de la sagesse «), définitions et origines (étonnement, doute, bouleversement) de la philosophie. La philosophie est une notion relativement difficile à appréhender. Le mot philosophie vient du grec ancien ????????? composer de ??????, = philein, « aimer « et de ?????, = sophia, « la sagesse, le savoir «. La philosophie signifie donc littéralement « l'amour de la sagesse «... L'outil de la philosophie est la pensée. Philosopher, c'est penser. C'est la raison humaine qui guide la pensée, et qui lui permet de questionner et de bâtir des théories. C'est d'ailleurs souvent la raison que l'on prend comme caractère distinctif de l'homme par rapport à l'animal : l'homme est un animal doué de raison. La philosophie n'est pas résoudre un problème. C'est proposer des réponses pour mieux poser le problème & lui donner un sens. C'est qui est important, c'est la construction des problèmes et non le fait d'apporter une réponse. Ainsi, la philosophie ne se limite pas à une réponse. C'est une pensée en mouvement, ce qui permet à l'esprit de rester éveillé. La philosophie est un questionnement existentiel : « Qui sommes-nous ? D'où vient le monde ? Quel est le principe de toutes choses? « Les grandes religions ont apporté des réponses à ces questions sous forme de grands récits. Les sciences quant à eux ont apporté une réponse en se basant sur l'association des mathématiques et des expériences. On ne peut pas dire que ces réponses sont contradictoires vu qu'elles relèvent de champs indépendants et superposables. La philosophie s'applique aussi bien au niveau individuel (qu'est-ce que le bonheur ? pourquoi la vie, la mort ?) qu'au niveau de la société (Qu'est ce que l'égalité entre les hommes ? les droits de l'Homme sont-ils justifiables ?) Les questions que se posent les philosophes peuvent se ressembler. Mais les réponses apportées ne sont pas les mêmes. Il n'y a donc pas une seule philosophie mais plusieurs et aucune philosophie ne dispose d'un privilège. On ne peut pas dire qu'une philosophie est meilleure qu'une autre. Ce terme fut inventé en Grèce il y a environ 2500 ans par Platon ou par Pythagore. Selon les Grecs, seuls les dieux possèdent la « sophia « contrairement aux hommes qui cherchent à l'atteindre et ainsi ressembler aux dieux. C'est donc une recherche intellectuelle. C'est le propre de l'homme d'être en quête de la sagesse (il la poursuit et l'aime sans vraiment la posséder pleinement). Selon Karl Jaspers, la démarche philosophique a 3 origines : L'étonnement est le point de départ de la philosophie. Il faut s'étonner devant toutes choses même celles qui nous paraissent tout à fait normales. L'étonnement permet de prendre conscience de notre ignorance et nous ouvre au savoir désintéressé Le doute. Douter systématiquement de tout permet de conquérir de nouvelles certitudes. Exemple : doute cartésien. (Descartes) Le bouleversement. Par exemple, des situations comme la mort, la souffrance, l'échec nous font réfléchir et poser des questions existentielles les plus profondes et les plus troublantes. Commencements : la triple découverte du « continent philosophique « en Inde, en Chine et en Grèce. Les Occidentaux ont tendance à dire que ce sont les grecs qui ont crée la philosophie vu qu'ils ont inventé le mot « philosophia «. Le passage du mythe à la raison se serait réalisé en Grèce et nulle part ailleurs par « miracle « et aurait coïncidé avec l'origine de la tradition philosophique européenne telle qu'elle se transmettra chez les Latins, puis dans les langues vernaculaires modernes (français, allemand, anglais etc.) Cette conception n'est pas fausse. En effet, la Grèce a été le lieu de bouleversements intellectuels importants dans le temps des premiers philosophes (6e siècle ACN). Cependant bien qu'elle ne soit pas fausse, elle est incomplète et ce pour deux raisons. Premièrement, la philosophie est présente sous certaines formes dans les mythes de toutes les civilisations humaines, dans les proverbes, les sagesses populaires et est donc aussi vieille que l'humanité. Ensuite, parce que la Grèce n'est pas le seul lieu de naissance de la « philosophie «. On s'est aussi questionné sur les problèmes généraux tels que le bonheur, le bien, la vérité, etc. autre part. La philosophie est donc une démarche universelle et transculturelle. Cependant, seules trois civilisations peuvent revendiquer le statut de « berceau de la philosophie « : l'Inde, la Grèce et la Chine parce qu'elles ont produit des corpus de textes plus nombreux, plus systématiques et de façon continue contrairement à d'autres civilisations qui ont bien évidemment elles aussi « philosophé «. A ces endroits, les conditions étaient suffisantes pour pouvoir développer une tradition de recherches philosophiques, entrainant notamment des débats contradictoires entre plusieurs écoles de pensée... On envisage donc une triple naissance de la philosophie. Les Grecs, les Chinois et les Indiens ont abordé le continent philosophique par des biais différents et plus ou moins à la même époque. Les Grecs ont abordé la philosophie par la cosmologie = univers (point de départ) et la physique. >< Cosmogonie : récit racontant la création du monde à partir d'une série d'engendrements divins. La cosmologie remplace les divins par les 4 éléments naturels. L'univers nait à partir de la combinaison des 4 éléments. Thalès : '' Tout vient de l'eau'' > Débat sur : « quel est l'élément primordial? « Réflexion sur : « Partir de nous-mêmes ou de l'Univers? Qu'est ce qui 'est' ? « Qu'est ce que l'être > ontologie (discours sur l'être) l'ontologie, l'épistémologie, puis philosophie morale et politique, l'esthétique, la logique, etc. Les Chinois ont abordé la philo par la philo politique : « Comment fonder un Etat qui fonctionne efficacement? « A partir de cette question va émerger l'idée d'un souverain (fils du ciel). Pas d'ontologie chez les Chinois p-e pour des raisons linguistiques. la cosmologie, l'éthique, la logique et l'épistémologie, etc. Les Indiens ont abordé la philo par la réflexion sur les sacrifices védiques et sur le principe de la transmigration (âme individuelle/ personnelle qui se réincarne de corps en corps.) Pas de philo politique! Rites Védiques. Vedas = textes de référence de la tradition indienne. Autorévélation de l'Absolu divin >< Bible, on y retrouve des prescriptions liées à des rites pratiqués par les brahmanes. Contient très peu de dogmes. Ce qui implique une grande liberté spéculative. A partir de la réflexion sur le ritualisme, on va aller vers l'ontologie, l'épistémologie et la logique. L'absence de certaines « découvertes « chez les uns ou les autres (la philosophie politique en Inde, l'ontologie en Chine) ne signifie d'ailleurs pas que l'exploration du continent philosophique y fut moins poussée qu'ailleurs. La philosophie hindoue originaire est ainsi basée sur une interprétation « mentale « du sacrifice védique et sur la méditation de l'enseignement des Upanishad, rassemblé autour d'un nombre limité de « grandes paroles «. Une de ces « grandes paroles « est la proclamation suivante : « Tu est cela «. Par « tu «, on entend le moi dépourvu de ses qualités individuelles, et « Cela « est dépourvu de ses qualités de dieu, objet d'un culte. A partir du moment où l'on pose l'identité entre le Soi ou l'âtman (essence du microcosme) et l'Absolu ou brahman (essence du macrocosme), les termes âtman et brahman deviendront presque synonymes, notamment dans l'évolution que leur fera connaître le Vedânta. ( fin des Védas ) Les échelles du comparatisme (héritage, étrangéité, ramifications). Les Occidentaux considèrent les pensées chinoises et indiennes comme des sagesses ou spiritualités et non comme des philosophies. Hegel disait : '' Les orientaux n'ont pas atteint le stade du concept''. La philosophie comparée devient alors intéressante dans ce genre de situation. Le but de la philosophie comparée est de confronter différentes traditions philosophies afin de déterminer leurs ressemblances, leurs différences et leurs convergences et de trouver leur commune mesure. En effet, il est plus simple de comprendre une philosophie exotique à partir de la nôtre. Ce genre de travail est très instructif. Cependant, il faut éviter le relativisme et l'universalité. Il ne faut pas revenir à la même idée et dire '' tous les philos disent la même chose'' car on passe alors à côté de la spécificité de chaque tradition. Ce sont bien les différences qui inspirent la réflexion. Il ne faut non plus pas dire que chaque culture a son propre univers intellectuel et qu'elle ne peut être comparée avec d'autres. Il y a différentes sortes de comparatisme : Comparatisme d'héritage : ce type de comparatisme nécessite de tenir compte des possibles contacts entre les philosophies. Par exemple, la Falsafa a adapté la pensée d'Aristote et de Platon Comparatisme de ramification : ce type de comparatisme nécessite de tenir compte des bases communes. Il pose le problème de la transmission des idées au sein d'une même culture ou des cultures différentes. C'est analyser les ramifications qui viennent d'une langue et d'un univers sémantiques communs. Dès qu'il y a une grammaire comparée, la philosophie comparée est possible. Par exemple, il y a une parenté sémantique dans les langues indo-européennes. Il y a des racines communes pour désigner des connaissances ou termes. Nous pouvons pratiquement suivre le terme « connaissance « ou « savoir « d'une culture à l'autre sur l'ensemble du territoire indo-européen. En sanscrit, on dit vidya. Ce terme ressemble fortement au mot grec eidos (idée), qui joue un grand rôle dans la philosophie de Platon. En latin, il y a le terme video mais ce mot signifie tout simplement « je vois «. En anglais, nous avons les termes wise et wisdom (sagesse), en allemand wissen (savoir). Comparatisme d'étrangéité : mise à l'épreuve de la rationalité grecque. Il permet d'interroger les impensés et les évidences de la philosophie européenne à partir d'autres modes de philosophie, façons de structurer la pensée et les objets de la pensée. Il consiste à comparer 2 univers culturels et sémantiques qui n'ont aucun lien comme par exemple la Grèce et la Chine. La langue est basée sur les diagrammes pour les Chinois tandis qu'elle est basée sur le verbe être pour les Grecs. En Inde Sacrifice védique, sacrifice cosmique et sacrifice mental ; brahmanisme et hindouisme. L'âtman et le brahman ; les upanishads ; les quatre états du brahman (monde, créateur, seigneur et absolu). Samsara et karman ; les quatre « castes « ; les quatre buts de l'homme hindou (kâma, artha, dharma et moksha). La naissance du Bouddhisme Le sacrifice védique : Dans la pensée védique, l'univers est un grand corps qui doit être nourri, entretenu et réparé et c'est la fonction des rites. Le sacrifice, rite principal, est pour cela la base de la religion védique. Il permet de rentrer en contact avec les divinités. Les hindous font des sacrifices pour être expiés de leurs fautes ou pour attirer les faveurs des dieux. Les rites domestiques sont accomplis par le maitre de famille. Les sacrifices publics sont eux réalisés par des brahmanes selon un rituel bien précis décrit dans les Védas. Ces derniers, au nombre de 4, sont des textes considérés comme une auto-révélation de l'Absolu divin qui recueillent les hymnes, les poèmes ainsi que les formules rituelles. Le terme Véda signifie connaitre en langue sanskrite. Ainsi, toute connaissance provient des Vedas, et ce qu'ils enseignent constitue le savoir originel. L'autorité des Vedas n'est pas reconnue par les Bouddhistes et les Jaïns. La rédaction des Védas s'est échelonnée sur plusieurs siècles. Le sacrifice cosmique et les quatre « castes « Les hindous expliquent la cosmogonie par le mythe du Purusha. Le Purusha, géant cosmique, a accomplit le sacrifice primordial en faisant apparaitre les êtres et les éléments de l'univers par le démembrement de son corps. Son sacrifice a engendré une société basée sur un système de castes. Chaque partie de son corps confère une fonction à la caste : les brahmanes, sortis de sa bouche, sont les prêtres et les enseignants. les kshatriyas, nés de ses bras, sont les guerriers, les princes et les rois. les vaishyas, issus de ses cuisses, sont les commerçants, les agriculteurs et les artisans. les shudras sortis de ses pieds du dieu sont les serviteurs La cinquième classe de la société indienne est constituée par les intouchables, ou hors-castes. Ils sont appelés ainsi car ils ne seraient pas nés du corps du Purusha mais de la terre. Le sacrifice mental La notion de sacrifice issue des Védas est interprétée comme un sacrifice mental. Ce sacrifice mental est en quelque sorte semblable au sacrifice cosmique du Purusha. Le sacrifice mental consiste au détachement de tout intérêt égoïste, à dépasser le « ahamkâra « pour pouvoir atteindre le point de vue cosmique, le Brahman. En sanskrit, ahamkâra signifie « ego, le fait de dire je «. C'est le moteur de la pensée, c'est lui qui crée l'illusion que l'on est un être unique, distinct de tous les autres. Toutes les perceptions, les sensations, les actes et les intentions sont automatiquement liés à celui-ci. Les Hindous ne différencient donc pas la connaissance personnelle de la connaissance de l'ordre cosmique. Ceux-ci forment un tout. Connaitre soi-même, c'est connaitre l'ordre cosmique. Les Grecs, par contre, font la séparation : il faut d'abord se connaitre soi-même pour pouvoir connaitre l'ordre cosmique. Le brahmanisme C'est une ancienne religion de l'Inde issus du védisme et un système social qui divise la société en castes. L'hindouisme Ce terme qui a l'origine n'avait pas de connotation religieuse a été inventé au 19e siècle par les britanniques et vient d'un mot d'origine persane qui veut dire « ceux qui vivent de l'autre côte de l'Indus «. Il désigne aujourd'hui l'ensemble des pratiques et orientations issus des Védas. C'est le nom donné en Occident aux structures et institutions sociales traditionnelles de l'Inde. C'est une religion sans fondateur. Son origine remonte aux sages inspirés de tribus indo-aryennes installées dans le Nord de l'Inde il y a plus de 3000 ans L'Atman Voir résumé des terminologies Le Brahman Selon la conception hindouiste, le Brahman est l'Absolu divin immuable, universel et éternel. Tous les dieux de la religion hindoue ne sont que ses facettes, des incarnations du Brahman. Dans les Védas, Brahman existe depuis toujours et existera à jamais. Il est en toute chose mais transcende toute chose, il est la source divine de toute Vie. Etant un état de transcendance pure, il ne peut être formulé ni par la pensée ni par la parole. Sans Brahman qui est l'Etre absolu aucune existence n'est possible. Il est la Réalité suprême, infinie, omniprésente, omnipotente, incorporelle, transcendante et immanente qui est la base divine de toute l'existence. Il est vérité infinie, conscience infinie et bonheur infini. Le Soi cosmique existe en tout vivant : tous font un avec la conscience universelle. Les Upanishads C'est un terme sanskrit qui veut littéralement dire « être assis à proximité de quelqu'un « c'est-à-dire auprès du gourou pour recevoir de lui les secrets de la doctrine. Ce sont les premiers textes proprement « philosophiques « de l'Inde. Ils appartiennent à la tradition védique et ont été composées à des époques très différentes (entre 700 et 300 ACN, mais sur base de traditions remontant au second millénaire avant notre ère). Les enseignements des Upanishads se présentent sous forme de récits. On rencontre souvent des histoires de sages rendant visite à des rois qui deviennent leurs disciples et les supplient de leur indiquer comment faire pour parvenir à la Vérité. Les Upanishad enseignent l'idée qu'il y a une voile sur la vue des hommes de sorte qu'ils ne perçoivent de l'univers que sa multiplicité et non sa réalité et son apparence. 4 états de conscience du Brahman : Les Upanishad enseignent les 4 états du Brahman (correspondant à des états de conscience individuels) et disent que ces 4 états de conscience ne font qu'un comme l'univers ne fait qu'un. Ceux-ci sont : Le Monde qui correspond à l'état de veille ou Vaishnavara. L'Homme croit aux choses telles qu'elles apparaissent. Littéralement, Vaishnavara veut dire « appartenant à tous les hommes « et exerce son contrôle sur le corps, la pensée et les sensations des hommes en état de veille. Le Créateur ou Taijasa qui signifie littéralement « plein de lumière «. La conscience de l'homme qui rêve crée des idées et des images qui ne sont pas identiques à celle de l'état de veille ; ce sont des expériences de la vie quotidienne qui reviennent dans un espace et un temps modifiés. Le Brahman Seigneur (dieu personnel, tout-puissant, objet de culte) ou Prajna qui correspond à l'état de sommeil profond caractérisé par l'abolition de la pensée et la fusion provisoire et inconsciente du Soi individuel avec le Brahman. L'Absolu ou Turiya (« le quatrième). On l'appelle le quatrième parce qu'il dépasse les 3 états de conscience habituels. Il se situe au-delà du divin de la pensée, de l'identification au corps. On l'appelle Brahman. Il n'est ni expérience objective ou subjective ni conscience ou inconscience. C'est l'extinction de toute conscience individuelle dans le Brahman. Samsara : Ce mot veut littéralement dire « migration «. C'est le cycle de la naissance, de la mort et de la renaissance auquel sont soumis tous les hommes tant qu'ils demeurent dans l'ignorance de leur identité avec le Brahman. En effet, c'est cette ignorance qui attache l'Atman dans ce monde et le conduit à renaitre à l'intérieur d'un nouveau corps lorsque l'ancien a été détruit par la mort. C'est le dharma (degré de conformité à l'ordre du monde) qui détermine la condition obtenue à la nouvelle naissance. Le samsara est appréhendé comme le mal par excellence et est vécu comme un fardeau. Karman Voir résumé des terminologies 4 buts de l'homme hindou dans l'existence : Dans l'hindouisme, l'homme doit poursuivre trois « buts « d'ordre terrestre : la satisfaction des désirs, la recherche d'une certaine prospérité et le respect de l'ordre social et cosmique. Complémentaires, ils ne doivent pas être poursuivis au détriment les uns des autres. A ceux-ci s'ajoute le but ultime : la délivrance du cycle des réincarnations. Kama : amour ou désirs (y compris le désir sexuel).Il faut satisfaire ses désirs. Il est à la base des 3 autres dans le sens où on désire la prospérité, l'ordre et la délivrance. Les Kamasutra codifient le rapport entre les sexes dans la société. Cette conception d'amour est fort différente de la conception occidentale qui considère que la fonction de reproduction est supérieure à la satisfaction des désirs au sein du couple et que l'amour courtois est supérieure au plaisir charnel. Artha : désigne l'utile, le bénéfique et la prospérité. Il faut se procurer ce qui est bénéfique à soi. Cette quête n'est pas condamnable tant qu'elle respecte les exigences de la morale et du Dharma. Dans l'Arthasastra, traité d'art politique attribué à un certain Kautilya (le Machiavel indien, en quelque sorte), sont regroupées une série de recettes visant à maximiser la puissance d'un Etat. On ne peut pas parlé de « philosophie politique « en Inde dans le sens où on ne spécule pas sur la légitimité du pouvoir politique, sur les différents types de régimes, etc. Toutes les questions sociales et politiques relèvent plutôt du Dharma. Dharma : signifie en sanskrit l'ordre / le devoir. C'est l'ordre cosmique auquel le monde est soumis. C'est le fondement de la morale et de l'éthique humaine, la loi naturelle de l'univers et la base de la religion. Pour l'individu, le Dharma est étroitement lié au karma : l'homme ne peut réaliser le Dharma que dans les limites de sa situation karmique. En faisant son devoir, l'homme contribue à l'ordre universel. Moksha : désigne la délivrance ultime par laquelle se trouve brisé tout lien avec le cycle des renaissances, le samsara, tout les liens terrestres, du Karma grâce à l'union avec l'Ultime réalité, le Brahman. Pour l'homme qui aspire à la spiritualité, la moksha constitue l'unique but de son existence. C'est le stade du bonheur et de la quiétude. Les 4 étapes de la vie d'un hindou La religion organise l'existence et partage la vie d'un hindou en quatre étapes. La première est consacrée à l'étude des textes sacrés, ceci en fonction de sa caste. Puis vient le temps d'amasser des richesses, de se marier et d'avoir des enfants. A la fin de sa vie, l'hindou entre dans une retraite religieuse. Lors d'une quatrième étape, il peut devenir renonçant et adopte une vie d'ermite. La naissance du Bouddhisme Le bouddhisme est une religion basée sur l'expérience personnelle dont le seul but est d'arrêter le cycle des renaissances, le samsara. Il refuse l'autorité des Veda et n'accepte pas l'idée d'une révélation divine. Les bouddhistes suivent l'enseignement d'un homme, le Bouddha et cherchent à vivre son expérience. Ils n'acceptent pas le système de castes. Ils prônent l'égalité entre les hommes (ce qui explique, au début, la conversion massive d'Hindous de basse caste au bouddhisme). Le point central de la doctrine du bouddhisme qui le sépare définitivement de l'hindouisme est la négation de l'existence d'un Soi permanent, unique et indépendant à l'intérieur d'un être individuel. Ignorer cette vérité engendre la convoitise, la haine et l'erreur. L'extinction de tout désir provoqué par la recherche égoïste de la satisfaction du Soi libère totalement du samsara. La délivrance implique donc de reconnaître la « Vacuité « de l'Absolu. Ce « Vide « ne doit d'ailleurs pas être confondu avec le « Rien « ou le « Néant « : il s'agit d'une voie moyenne entre le « nihilisme « (culte du Néant) et la pensée dite « de la permanence «, autrement dit un refus de choisir entre l'être et le non-être (// Sceptiques).Le bouddhisme enseigne la discontinuité et l'impermanence (du moi, de l'âtman, du monde, des objets, etc.). Pour les bouddhistes, le réel est une illusion, une suite d'enchaînements éphémères entre des causes et des effets. Si nous disons « Moi « ou « le Réel « ou « le Soi «, il s'agit chaque fois d'une construction mentale qui cherche à fixer une réalité toujours en mouvement (// Héraclite). ...

« c) Le Logos dans les philosophies monothéistes : Dâvâr , Verbum , Kalâm .

La querelle des universaux.

L’argument « ontologique » (Anselme, Descartes).

Statut de l ’ intellect « agent » (Averroès, Thomas). Heidegger : « ontothéologie » et oubli de l ’Être. d) Rationalistes et empiristes.

L’ontologie panthéiste de Spinoza.

Le scepticisme de Hume.

Rationalisme critique (Kant) et rationalisme dialectique (Hegel, Marx). Nietzsche : caractère i llusoire de la vérité et de la raison. e) Le « logos philosophique » à l ’épreuve de l ’ Inde et de la Chine. 8.

Philosophies de l’action individuelle et collective. a) Distinction entre raison théorique et raison pratique (Aristote, Kant).

Résistances à cette distinction (Plotin, Spinoza).

Morale de l ’ intention et morale des conséquences. b) La raison politique : pragmatisme (Machiavel) vs.

Contractualisme (Hobbes, Rousseau).

Comparaison avec l ’ Arthashastra (Inde) et le Mozi (Chine). c) Karman , Wuwei , Praxis Voir sur Youtube : month python football Terminologie philosophique : 1.

AUROUX, Sylvain, dir, les notions philosophiques, 2 volumes PUF, 1990. 2.

CASSIN, Barbara, dir, vocabulaire européen de la philosophie, dico des intraduisibles, seuil, 2004. Quelques définitions : Science : objectif, concret, démonstration qui porte sur la vérification des hypothèses.

Peut changer avec le temps et avec de nouveaux savoirs. Religion : donne une réponse aux questions des philosophes (questions existentielles).

On aboutit à une réponse mais le philosophe ne se l imite pas à une réponse.

Une pensée qui est toujours en mouvement.

En effet, une question engendre une autre. Psychologie : étude de l'âme Athéisme : affirmation que Dieu n'existe pas Ethique : philo de l'action individuelle Agnostique : attend la révélation Epistémologie : théorie de la connaissance/ réflexion sur les moyens de connaissance. Logos : raison ou langage, réflexion sur le raisonnement 1.

Origines et commencements de la philosophie… · Etymologie grecque (« amour de la sagesse »), définitions et origines (étonnement, doute, bouleversement) de la philosophie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles