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RENE DESCARTES : LE DISCOURS DE LA METHODE (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Au début du XVIIe siècle, la révolution galiléenne bat son plein : la vision classique du monde est bouleversée, au rythme des découvertes scientifiques incessantes. Il devient urgent pour la philosophie de donner sens à ces transformations, c'est-à-dire d'élaborer un système de pensée cohérent, intégrant les nouvelles données scientifiques. Plus fondamentalement, il s'agit de sauver l'homme nouveau de la tentation de scepticisme qui le guette, depuis que ses anciennes certitudes théologiques sont battues en brèche par la science. La recherche d'une source d'évidences autre que la foi religieuse est ce qui guide Descartes dans la rédaction de son Discours (1637).
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« forme scolaire : les Principes de philosophie (1644), en espérant que le grand public (« les honnêtes gens ») lui ferameilleur accueil : ce qui convient à ces esprits cultivés, c'est une philosophie qui soit d'abord une Sagesse, c'est-à-dire un moyen de cultiver son intelligence et de régler ses moeurs.

Il écrit alors une importante préface à latraduction française des Principes (1647).

Il entretient, sur les questions morales, une longue correspondance avecElisabeth de Bohême dont il va tirer le contenu de son dernier ouvrage : Les Passions de l'âme (Paris, 1649).Fatigué, il s'installe chez la reine Christine de Suède où il meurt le 11 février 1650. Résumé Dans une très courte introduction, Descartes annonce le découpage en six parties de son Discours. 1.

Diverses considérations touchant les sciences « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée.

» S'il existe une diversité d'opinions parmi les hommes, cen'est pas que certains soient capables de connaître le vrai et d'autres non, mais que certains conduisent bien leurraison (leur « bon sens ») tandis que d'autres la conduisent mal.

Descartes explique qu'il veut parler de la méthodequ'il a eu la chance de trouver.Il commence par raconter ses études au collège de La Flèche où il découvrit, au contact d'excellents enseignants,les humanités, la philosophie et les mathématiques.

Plus tard, il étudia le droit et un peu la médecine.

Cependantcette étude ne lui donna pas la connaissance « claire et assurée » qu'il en attendait de tout ce qui est utile à laconduite de la vie.

C'est pourquoi, renonçant à ne chercher la science que dans les livres, il se mit à voyager et àobserver le monde.

Pourtant, il trouva autant de diversité dans les moeurs des hommes que dans les opinions desphilosophes.

Il se décida alors à ne chercher la vérité qu'en lui-même. 2.

Principales règles de la méthode Descartes, ayant trouvé refuge dans un endroit où il ne pouvait être dérangé, réfléchit sur le fait que, dans tous lesdomaines, les ouvrages qui lui ont semblé intellectuellement satisfaisants étaient toujours l'oeuvre d'un seul auteur.Il renonce donc à toutes les opinions qu'il a reçues, parce qu'elles viennent de divers horizons, pour ne se consacrerqu'à celles que lui dictera sa seule raison.Il prend la précaution de dire que ce qu'il tente, il ne veut en aucune manière en faire une règle pour tout le monde.Il ne veut pas, par ailleurs, remettre en cause l'intérêt qu'il peut y avoir à enseigner la tradition, car dans ce qu'il vatenter, peu d'esprits sont capables de l'imiter.

De tout ce qu'il a appris auparavant, il ne voit que la logique, lagéométrie et l'algèbre qui résistent à la critique.

Il tire d'une réflexion sur ces trois disciplines quatre préceptes quisemblent au fondement de la pensée rigoureuse : • Il ne faut jamais recevoir pour vraie une chose que l'on ne connaisse évidemment être telle.

Il ne faut accepterque ce que le jugement fait apparaître clairement et distinctement à l'esprit et qu'aucun doute ne peut remettre encause. • Lorsqu'un problème apparaît trop complexe, il faut le décomposer en autant de parties élémentaires qu'ennécessite une résolution simple. • Il faut conduire sa pensée en partant des objets les plus simples pour monter peu à peu vers les connaissances lesplus composées.

Même lorsque des problèmes ne s'enchaînent pas spontanément, il faut supposer un ordre naturelde l'un à l'autre. • Il faut faire partout « des dénombrements si entiers, et des revues si générales » que l'on soit assuré de ne rienomettre. Ayant ainsi dégagé ces préceptes, il lui fallait les appliquer à l'objet de tous le plus simple : les mathématiques.Trouvant la géométrie asservie à l'imagination et le calcul algébrique stérile, il se décida à appliquer le calculalgébrique à la solution des problèmes géométriques, ce qui lui permit de résoudre des problèmes jusqu'alors nonrésolus et de concevoir les moyens de résoudre ceux restés jusque-là sans solution.

Il conçut ensuite la possibilitéd'appliquer cette méthode à la philosophie et aux autres sciences, mais s'estimant encore trop jeune pour se lancerdans cette entreprise, il remit à plus tard ce projet. 3.

Règles de la morale tirées de cette méthode Dans l'ordre des sciences, la morale arrive la dernière.

Elle suppose que toutes les autres sciences soientconstituées.

Pourtant, la vie n'attend pas.

Elle oblige le philosophe à agir avant même qu'il ait conçu cette morale.Descartes adopte alors quelques règles pratiques, à titre provisoire.

Il ne les a pas posées comme vraies, maiscomme utiles pour être heureux en attendant d'en connaître de meilleures : • La première règle consiste à obéir aux lois et coutumes de son pays, conservant la religion de son enfance etsuivant les opinions les plus modérées des hommes les plus sensés avec lesquels on a à vivre. • La seconde est de suivre les opinions les plus douteuses comme si elles étaient assurées une fois que l'on s'y estdéterminé.. »

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