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La représentation des femmes dans les recueils de Mandiargues, Morand et Cendrars

Publié le 18/12/2012

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Ombeline GOMBERT Littérature Moderne Essai : La représentation de la femme dans les trois recueils étudiés Les personnages de nouvelles sont en nombre limités et peu complexes, leur psychologie est peu étoffée, en particulier pour ce qui est des personnages secondaires. Les recueils Ouvert la Nuit de Paul Morand, La Vie Dangereuse de Blaise Cendrars et Soleil des Loups d'André Pieyre De Mandiargues mettent principalement en scène des personnages masculins, cependant on remarque que les femmes y sont omniprésentes. Nous pouvons nous demander comment sont représentées ces femmes dans les recueils, que représentent-elles pour les personnages principaux ? Pour répondre à cette question nous étudierons dans une première partie la figure de la femme convoitée, dans une seconde nous analyserons l'image de la femme comme figure forte, comme soutient, et enfin nous verrons que ces femmes sont souvent des femmes en perdition ou qui entraînent le héros vers celle-ci. La femme, dans les trois recueils, est mise en relation avec l'homme, elle est souvent un objet de désir, de convoitise pour lui. Tout d'abord elle est perçue par les personnages principaux, qui sont des hommes, comme attrayante, ceux-ci aimerait se les approprier tels des objets. Dans plusieurs nouvelles, les femmes sont vues comme des désirs inassouvis. C'est par exemple le cas dans l'oeuvre de Pieyre de Mandiargues, dont les personnages semblent souvent régis par leurs envies, leurs désirs profonds. Cependant bien souvent ils ne peuvent accéder à ces femmes. Dans Soleil des Loups, cela s'explique notamment par des caractéristiques physiques hors-norme. On trouve deux opposés. D'un côté, dans « l'archéologue «, Conrad Mur fantasme à propos de la statue de la Vénus mérétrice, qui est en marbre vert, et de taille impressionnante. On peut deviner le désir que ressent Conrad à la vue, ou à l'imagination de cette statue, lui qui aime l'aspect froid et lisse de celles-ci, en opposition aux femmes auxquelles il reproche leur blancheur et leur mollesse. Chez Mandiargues on observe également le personnage de Clorinde qui provoque chez le personnage principal un vif et puissant désir, qu'il ne peut réfréner. Celui-ci ne peut assouvir ses désirs car la jeune femme se trouve être, au contraire de la statue de la Vénus mérétrice, de la taille d'un « gros grillon «. Dans Ouvert la Nuit, le personnage de Zaël, dans « La nuit Hongroise «, évoque quelque peu la même idée. Au début de la nouvelle celle-ci est une danseuse, observée par le narrateur et Jean qui décident de lui offrir un verre. Ces deux hommes semblent désirer la jeune femme, cependant ce désir restera inassouvi puisque celle-ci finira par disparaître dans de mystérieuses conditions. Ensuite, on peut observer la figure de la femme aimée inaccessible au héros. L'intrigue des nouvelles est en effet basée à de nombreuses reprises sur les déceptions amoureuses, l'impossibilité de partager son amour avec la personne aimée, c'est surtout le cas dans les nouvelles de Morand. Le cas d'Anna Valentinova illustre parfaitement ce propos dans « La Nuit Turque «. Le narrateur retrouve cette jeune femme avec qui il avait eu une histoire mais, après toutes ces années celui-ci est toujours amoureux d'elle : « Je dis alors à Anna que ma joie de la revoir était immense et que j'étais toujours amoureux d'elle «. Cependant leur amour est impossible car la jeune femme à bien d'autres choses en tête, son pays ravagé par la guerre, son désir d'en finir avec la vie et le narrateur quant à lui, est désormais marié et père de famille. On observe un autre cas dans « La Nuit Ecossaise « où Marion est un personnage un peu contradictoire, elle est décrite comme « une enfant « qui « portait un uniforme, un costume scolaire « et est scolarisée dans un pensionnat, une figure de l'innocence mais elle est aussi perçue comme une envouteuse, jouant de ses atouts pour séduire le narrateur. Bien que celui-ci ne la perçoive au début que comme une « proie « et comme un objet de fantasme dont il rêvait « nue, parmi les coussins et les artichauts «, il tombe ensuite éperdument amoureux d'elle et lorsque la jeune écossaise rentre dans son pays, il part à sa recherche. Lorsqu'il la retrouve il lui demande sa main. Malheureusement Marion le toise, et l'injure. Plus que de ne pas accéder à son amour, le narrateur de cette nouvelle se trouve humilié par la personne qu'il aime. On retrouve cette idée de femme aimée inaccessible dans une certaine optique chez Cendrars. « La Femme aim&ea...
morand

« propos de la statue de la Vénus mérétrice, qui est en marbre vert, et de taille impressionnante.

On peut deviner le désir que ressent Conrad à la vue, ou à l’imagination de cette statue, lui qui aime l’aspect froid et lisse de celles-ci, en opposition aux femmes auxquelles il reproche leur blancheur et leur mollesse.

Chez Mandiargues on observe également le personnage de Clorinde qui provoque chez le personnage principal un vif et puissant désir, qu’il ne peut réfréner.

Celui-ci ne peut assouvir ses désirs car la jeune femme se trouve être, au contraire de la statue de la Vénus mérétrice, de la taille d’un « gros grillon ».

Dans Ouvert la Nuit , le personnage de Zaël, dans « La nuit Hongroise », évoque quelque peu la même idée.

Au début de la nouvelle celle-ci est une danseuse, observée par le narrateur et Jean qui décident de lui offrir un verre.

Ces deux hommes semblent désirer la jeune femme, cependant ce désir restera inassouvi puisque celle-ci finira par disparaître dans de mystérieuses conditions.

Ensuite, on peut observer la figure de la femme aimée inaccessible au héros.

L’intrigue des nouvelles est en effet basée à de nombreuses reprises sur les déceptions amoureuses, l’impossibilité de partager son amour avec la personne aimée, c’est surtout le cas dans les nouvelles de Morand.

Le cas d’Anna Valentinova illustre parfaitement ce propos dans « La Nuit Turque ».

Le narrateur retrouve cette jeune femme avec qui il avait eu une histoire mais, après toutes ces années celui-ci est toujours amoureux d’elle : « Je dis alors à Anna que ma joie de la revoir était immense et que j’étais toujours amoureux d’elle ».

Cependant leur amour est impossible car la jeune femme à bien d’autres choses en tête, son pays ravagé par la guerre, son désir d’en finir avec la vie et le narrateur quant à lui, est désormais marié et père de famille.

On observe un autre cas dans « La Nuit Ecossaise » où Marion est un personnage un peu contradictoire, elle est décrite comme « une enfant » qui « portait un uniforme, un costume scolaire » et est scolarisée dans un pensionnat, une figure de l’innocence mais elle est aussi perçue comme une envouteuse, jouant de ses atouts pour séduire le narrateur.

Bien que celui-ci ne la perçoive au début que comme une « proie » et comme un objet de fantasme dont il rêvait « nue, parmi les coussins et les artichauts », il tombe ensuite éperdument amoureux d’elle et lorsque la jeune écossaise rentre dans son pays, il part à sa recherche.

Lorsqu’il la retrouve il lui demande sa main.

Malheureusement Marion le toise, et l’injure.

Plus que de ne pas accéder à son amour, le narrateur de cette nouvelle se trouve humilié par la personne qu’il aime.

On retrouve cette idée de femme aimée inaccessible dans une certaine optique chez Cendrars.

« La Femme aimée » est le nom de la dernière nouvelle de son recueil La Vie Dangereuse .

Dans celle-ci, le personnage de Béatrix évoque une histoire de la vie personnelle de Cendrars, cette femme rappelle en effet une femme qu’il a aimée et qui l’a quitté pour partir avec un ami de Cendrars.

Béatrix n’est pas présente physiquement aux côtés de 2. »

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