Devoir de Philosophie

Est-ce un devoir de respecter la nature ?

Publié le 04/02/2004

Extrait du document

1. Interrogez-vous d'abord sur le sens du concept « nature «. Il s'agit ici de l'univers dans lequel nous vivons, de ce qu'on appelle aussi l'environnement.    2. Respecter : ordinairement, on utilise ce mot pour une personne et on l'associe à une valeur morale.  

  • I. PROBLÉMATIQUE

 Doit-on ou même peut-on considérer la nature comme on considère une personne? Lui attribuer les mêmes qualités et se conduire vis-à-vis de la nature comme vis-à-vis d'un être humain?  

  • II. DÉVELOPPEMENT

 1. Nous sommes une partie de ce « Grand Vivant « qu'est la nature  • Analogie macrocosme et microcosme Pour les Stoïciens, la nature c'est l'ordre, la perfection. Le bonheur consiste à « vivre conformément à la nature «, synonyme de raison, de destin, providence. L'homme s'y intègre sans chercher à la changer, encore moins à la violer.  • La nature est alors divinisée  Le rôle de l'homme est de la contempler et de comprendre la nécessité des lois de la nature. Ainsi, il atteindra la sagesse. La pensée antique respecte profondément la nature.  • La respecter c'est respecter la part divine de l'homme, partie de la nature.    2. L'homme transcende la nature C'est avec le monothéisme que naît la conception de l'homme supérieur à la nature. Cette nature a été créée par Dieu pour l'homme qui peut en devenir le «maître et possesseur « (Descartes).

« nature. Ce projet d'une science intéressée, qui doive nous rendre apte à dominer et exploiter techniquement une nature désenchantée est encore le nôtre. Or la formule de Descartes est aussi précise que glacée ; il faut nous rendre « comme maître et possesseur de la nature ».

« Comme », car Dieu seul est véritablement maître & possesseur.

Cependant, l'homme est ici décrit comme un sujet qui a tous les droits sur une nature qui lui appartient (« possesseur »), et qui peut en faire ce que bon lui semble dans son propre intérêt (« maître »). Pour qu'un tel projet soit possible, il faut avoir vidé la nature de toute forme de vie qui pourrait limiter l'action de l'homme , et poser des bornes à ses désirs de domination & d'exploitation.

C'est ce qu'a fait la métaphysiquecartésienne, en établissant une différence radicale de nature entre corps & esprit.

Ce qui relève du corps n'estqu'une matière inerte, régie par les lois de la mécanique.

De même en assimilant les animaux à des machines,Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes est celle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les tabous touchant la dissection, àtomber. Car ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans le texte, c'est que le projet de domination technicienne de la nature ne concerne pas que la nature extérieure et l'exploitation des ressources naturelles.

La « philosophie pratique » est utile « principalement aussi pour la conservation de la santé ».

Le corps humain lui aussi, dans ce qu'il a de naturel, est objet de science, et même objet principal de la science.

« S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusqu'ici, je crois que c'est dans la médecinequ'on doit le chercher. » La véritable libération des hommes ne viendrait pas selon Descartes de la politique, mais de la technique et de la médecine.

Nous deviendrons « plus sages & plus habiles », nous vivrons mieux, en nous rendant « comme maîtres & possesseurs de la nature ».

La science n'a pas d'autre but. On ne respecte plus la nature mais on l'exploite.17e : naissance des sciences expérimentales, éclosion de la technique industrielle. 3.

Seul l'homme est digne de respect « Le respect s'applique toujours et uniquement aux personnes, jamais auxchoses » dira Kant, qui distingue les êtres doués de raison (les hommes), et les autres non doués de raison (leschoses), dont la nature. La personne est ce qui se distingue de la chose, comme la fin se distinguedes moyens.

Tout être dont l'existence ne dépend pas de la libre volonté,mais de la nature, n'a qu'une valeur relative, c'est-à-dire en rapport avecautre chose que lui-même.

Les êtres naturels sont des choses.

Les êtresraisonnables, c'est-à-dire capables d'agissements libres, sont des personnes,c'est-à-dire des fins en soi.

Ils ne peuvent servir simplement comme moyens,et par suite limitent notre libre activité, puisqu'ils sont l'objet d'uninconditionnel respect.

La personne est une fin objective, dont l'existencemême est une fin en soi, qui ne peut être remplacée par aucune autre.

Étantfin en soi, on lui doit un absolu respect.

La personne humaine est la seulevaleur absolue existante, il n'y en a pas d'autres sur le plan pratique.L'impératif catégorique pour toute volonté humaine repose donc sur leprincipe que : "La nature raisonnable existe comme fin en soi." C'est ainsi quenous devons nous représenter notre propreexistence ainsi que celle d'autrui, et ce principe doit sous-tendre toutes nosactions.

La moralité, soit l'usage de la raison dans le domaine pratique, reposepar conséquent sur la maxime suivante : "Agis de telle sorte que tu traitesl'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre,toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme unmoyen." L'homme est ainsi toujours une fin et jamais un moyen.

Par contre,les choses sont un moyen au service de l'homme. L'homme est ainsi toujours une fin et jamais un moyen.

Par contre, les choses sont un moyen au service de l'homme. III.

CONCLUSION Il n'est plus aujourd'hui question de diviniser la nature mais de la sauver.

L'homme a compris que cette nature qu'ilexploite le fait vivre et que, s'il l'abîme trop, il sera lui-même abîmé.

Couper ou brûler trop de forêts agit sur le climatet sur l'oxygène, donc sur l'homme.

L'homme doit désormais penser à la survie de l'humanité et pour cela doitobligatoirement y associer la vie de la nature.PROTÉGER LA NATURE = PROTÉGER L'HUMANITÉ. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles