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La responsabilité

Publié le 18/01/2011

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Quel est donc le fondement philosophique de ce qu'on appelle la responsabilité ? Qu'est-ce-que cela implique ? Respondere c'est se reconnaître comme auteur de ses actions et se soumettre aux éventuelles sanctions. Notion morale qui met l'accent sur l'aspect juridique, à l'articulation du champ de la morale et du champ et du droit. Est-ce-que la responsabilité se réduit à cela ? On parle de responsabilité civile cad. pour les parents qui sont civilement responsables des actes délictueux commis par leurs enfants mineurs. Responsabilité pénale pour le délit et le crime. Il y a donc tout un versant social de la responsabilité. Cpdt ce versant appelle de lui-même le versant moral comme son envers et peut-être comme son fondement. Pas de responsabilité pénale sans la conscience de ce que le coupable a de permis ou de défendu. Même en Droit, on tient compte de la morale. La responsabilité civile ou pénale, disons juridique, n'implique-t-elle pas la liberté de choix de celui qui va être éventuellement désigné comme coupable ? Distinction responsabilité-culpabilité repose sur le libre-arbitre. A moins que ce soit pour justifier le maintien de sanctions que la notion de responsabilité ait été inventée ? Responsabilité devient alors une simple fiction juridique. Responsabilité applique le rapport à autrui, notion qui permet de dépasser les deux premières interrogations. Responsabilité conçue comme un rapport à autrui fonde la liberté et non l'inverse. Responsable veut alors dire chargé d'une mission qui lui tombe dessus mais lui permet d'accéder à la conscience de mon humanité, de ma liberté comme responsabilité d'autrui.

I. La responsabilité comme imputabilité, l'homme responsable parce que libre II. La fiction juridique, l'homme responsable parce que coupable III. L'homme libre parce que responsable

« temporelle de nos actes.

Je dois regarder la succession de mon existence sensible comme la conséquence d'un choixque j'ai posé hors du temps.

Causalité que j'exerce en tant que noumène.

Suite empirique qui dérive d'une décisionvolontaire intemporelle.

Chez Kant comme Platon, on a l'idée d'un choix de ce que nous sommes comme n'étant pastemporel ; un choix fondateur de la responsabilité.

Cet « accusateur » est la conscience, « la mauvaise conscience» nietzschéenne.

Je suis intemporellement responsable de la suite temporelle de mes actions.

Kant veut fonder lerepentir et le remord.

Ex: crimes contre l'humanité aujd jugés imprescriptibles.Evidemment on peut se demander s'il n'y a pas là une conception mythique de la liberté et de la responsabilité.Comment comprendre cette idée d'une responsabilité en dehors du temps de façon rationnelle ? D'ailleurs, Platonchoisit le langage du mythe.

Y-a-t' il vraiment du sens à se sentir responsable de décisions passées et donc d'actesqui ne dépend plus de moi d'avoir posé ? Kant ne retire-t-il pas toute réalité au devenir ? Cette doctrine ducaractère intelligible n'a de sens que si l'on admet l'idéalité transcendantale de l'espace et du temps.

Au-delà dutemps il y a les noumènes cad.

fondamentalement en l'homme la liberté qui fonde la responsabilité.

On a uneconception acosmique de la liberté /laquelle l'homme dépasse le monde, échappe à la nature.

Cf.

Descartes, celanous apparente à Dieu.

Je me fais être.

Si on met en question cette conception, elle peut accréditer le fait queliberté et responsabilité sont des fictions. II.LA LIBERTE COMME FICTION JURIDIQUE La notion de responsabilité n'est pas sans implication métaphysiques mais peut-être aussi théologiques et religieusesdiscutables.

Libre-arbitre, Bien et Mal… ne sont-ils pas des conventions illusoires lorsqu'on veut y voirl'expression d'un ordre moral objectif.

Pourquoi punir ? Les coupables sont-ils coupables en tant qu'auteurs exclusifou bien pcq ils sont déclarés coupables du fait de la postulation du libre-arbitre ? Légitimité morale commehabillement.Spinoza Cf.

Texte du début d'année sur l'illusion de libre-arbitre, corrélative de l'illusion de la finalité.

De cettecritique radicale de l'édifice théorique du créationnisme biblique en résulte une critique de la morale reposant surl'illusion du libre-arbitre qui fait de l'homme un responsable et donc un coupable.

Cf.

Critique des passions tristes queKant, lui, s'efforce de justifier.

Pour Spinoza il s'agit là d'une conception mythologique de la liberté et de laresponsabilité = homme du remords est « deux fois impuissants » car regretter est inutile et me lamentant, jeparalyse ma puissance d'agir et me rend incapable de me transformer.

Il est donc immoral.

Tout en récusant le libre-arbitre, Spinoza ne récuse pas la nécessité des sanctions sociales et de recourir au vocabulaire de la morale quand ils'agit de la paix sociale.

Ethique IV « Ainsi, dans l'état naturel le péché ne peut se concevoir, mais bien dans l'étatcivil quand il a été décrété du consentement de tout quelle chose est bonne et quelle mauvaise, et que chacun esttenu d'obéir à la Cité.

Le péché n'est rien d'autre que la désobéissance, laquelle est, pour cette raison punie envertu du seul Droit de la Cité et au contraire l'obéissance est comptée au citoyen comme mérite, parce qu'il est parcela-même jugé digne de jouir des avantages de la Cité.

» Dire que le Bien et le Mal sont des conventions, c'est direqu'il n'y a pas de droit naturel aristotélicien ou thomiste.

Ils n'ont aucun fondement dans la nature des choses.

Al'état de nature (absent dans l'Antiquité et au MA) il n'y a pas de justice, l'homme est amoral, il n'y a que despassions Cf.

Hobbes.

Opposition moderne de l'état de nature et de l'état civil.

Le bien et le mal arrive avec lepassage à l'état civil, à la société.

Ce sont des notions qui ont uniquement des origines civiles.

A partir de là,chacun est tenu d'obéir à la Cité = la désobéissance est punie de manière légitime en vertu du seul droit positif.

Bienqu'il n'y est pas de fondement objectif à l'opposition du bien et du mal, elle est inévitable en pratique pour fonder etétablir le bien civil.

Péché et mérite sont mêmes indispensables à l'ordre social.

On retrouve ici une structurepassionnelle du conatus.

Pour se conserver l'homme a besoin de ses semblables et donc de cette opposition.

Lamorale a des raisons d'utilité sociale.

Encore qu'il soit convaincu du strict déterminisme de nos actes, il pensait que« les hommes de mauvaise nature ne sont pas moins à craindre ni moins pernicieux quand ils sont nécessairementtels.

Il est donc légitime de les mettre hors d'état de nuire comme on extermine les serpents ».

La justification nerepose pas sur un fondement moral ou métaphysique → notion morale de responsabilité à évacuer.Avec Nietzsche on a la critique la + radicale qui prend la forme d'une démystification.

Texte du Crépuscule desIdoles, Chap.

Les 4 grandes erreurs.- Premier texte: Veine de la pensée est tout à fait spinoziste.

Il rappelle l'origine théologique de la notion de libre-arbitre afin de rendre l'homme responsable et donc coupable → justification des sanctions.

Exposé de laméthode généalogique cad.

la recherche de l'origine cachée à la conscience de telle ou telle notion.

Il essaye defaire apparaître la genèse du libre-arbitre cad.

de l'inconscient.

La morale consiste pour l'essentiel dans lajustification du fameux droit de punir.

Un coupable c'est précisément celui qui est responsable, qui a l'initiative deses actions /la conscience qu'il en a et le pouvoir de les éviter.

La psychologie c'est l'étude de l'âme au sens large,et à travers elle il cible cette mainmise des théologiens sur les esprits rendue possible /la conscience.« Dépouiller le devenir de son innocence » = innocence du devenir cad.

que nous sommes dans un monde qui n'a niorigine ni fin, il ne peut se laisser comprendre par les catégories de la morale.

Nous vivons dans un chaos et nondans un cosmos.

Les théologiens ont fait du devenir un coupable, un devenir qui demande une cause ce qui revientà le condamner.

« Dépouiller… » C'est trouver une cause transcendante (cf.

Platon) et donc le créationnismequi fait de l'homme l'image de Dieu.

L'ancienne psychologie c'est la conception classique qui croit au libre-arbitre.Qui sont ces prêtres à la tête de ces anciennes communautés? Prêtres juifs, référence ne concerne pas seulementle christianisme.

Est à l'oeuvre la méthode généalogique, la recherche d'une genèse cachée = expliquer laconscience à l'homme en tant qu'elle lui donne un point de vue sur lui qui est faux → conscience fausse.

« Ily a trois grands maîtres du soupçon, Marx, Nietzsche et Freud » Ricoeur.

La conscience ne nous permet pas denous connaitre, elle est le produit d'un dressage social.

Grâce à la conscience de nous-mêmes nous intériorisons desinterdits d'origine sociale.

Un dressage qui trouve dans la foi religieuse un puissant auxiliaire → pouvoir desthéologiens qui ont fait croître la mauvaise conscience.

Avoir conscience de soi c'est avoir conscience de l'interdit. »

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