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Résumé Candide

Publié le 19/01/2011

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Candide, ou l’Optimisme est un conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759. Il a été réédité vingt fois du vivant de l’auteur (plus de cinquante aujourd’hui) ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français.

Candide porte le titre complet de Candide ou l'Optimisme, écrit par le soi-disant Docteur Ralph qui, en réalité, n'est que le pseudonyme de Voltaire. Cette œuvre, ironique dès les premières lignes, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’auteur, qui ne pouvait qu'être du parti des philosophes : « Les anciens domestiques soupçonnaient que [Candide] était fils de la sœur de Monsieur le Baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. »[1]

On perçoit immédiatement, dans la fin de ce premier paragraphe de l'œuvre, le sarcasme moquant le conservatisme social de la noblesse arrogante, certes tel que Molière un siècle plus tôt le pratiquait aux dépens de la petite aristocratie provinciale[2], mais surtout annonçant le Figaro de Beaumarchais : « Si le Ciel l'eût voulu, je serais fils d'un prince. »[3] De cette première pique, manière de revanche sur l'humiliation infligée en 1726 par les laquais du chevalier de Rohan-Chabot qui lui donnèrent la bastonnade, jusqu'à suspecter Voltaire, doyen des Philosophes au moment de la parution, d'être l'auteur de ce conte, pour le lecteur du XVIIIe siècle il n’y a qu’un pas. Candide est également un récit de formation, récit d'un voyage qui transformera son héros éponyme en philosophe, un Télémaque d'un genre nouveau.

L'onomastique[4], en matière d'interprétation des textes voltairiens, se révèle souvent féconde. Le mot « candide » vient du latin candidus qui signifie blanc. Le choix d'un tel nom indiquerait l’innocence du héros, voire sa naïveté. Cire vierge sur laquelle on marque en apparence tout, il s'étonnera de ce qu'il observera au fil de ses tribulations, à la façon apparemment enfantine de Socrate dans les dialogues platoniciens, personnifiant ainsi, selon l'étymologie du mot, l'ironie, εἰρωνεία (eironeia) : l'ignorance feinte.

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