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Résumé de la philosophie de HEGEL

Publié le 11/06/2009

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Sa doctrine porte le nom d'idéalisme dialectique. Ses oeuvres principales sont La Phénoménologie de l'esprit (1806) et La Science de la logique (1815). Bien qu'il soit d'un accès difficile, Hegel ne peut être passé sous silence car sa philosophie imprègne une grande partie de la pensée et de la littérature modernes depuis le romantisme. Hegel s'oppose à Kant et à la philosophie des lumières. Son système repose sur un postulat qui fait toute la séduction et tout le danger de sa doctrine : il refuse la distinction opérée par la philosophie, au moins depuis Socrate, entre le plan de l'idéal intemporel et celui du monde sensible situé dans le temps. Pour Hegel l'idéal n'est pas transcendant au réel, il lui est immanent. Expliquons ces mots : en langage philosophique, « transcendant « signifie à la fois « extérieur « et « supérieur «; « immanent «, son contraire, veut dire « intérieur «. Donc pour Hegel l'idéal (qu'il appelle l'Être, l'Idée ou la Raison) n'est pas une entité éternelle distincte du réel; c'est quelque chose qui se manifeste à travers le réel et que l'histoire révèle progressivement. Comment cela peut-il se concevoir? La négation fait partie de la nature de l'Être. Celui-ci est donc en proie à la contradiction; en se niant lui-même il est contraint au changement; le temps est donc sa dimension essentielle.

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« En se proposant de construire un système complet du savoir, Hegel s'affirme comme un penseur encyclopédique.Paradoxalement, ce système, qui se veut exhaustif et objectif, a suscité les philosophies et les interprétations lesplus diverses : Hegel est ainsi lu tour à tour comme un athée, un théologien, un penseur tragique, un rationalisteabsolu.

Il a tout dit, mais tout n'est pas dit sur lui, et Hegel garde tout son mystère. L'homme est né à Stuttgart en 1770.

Fils d'un modeste fonctionnaire, il fait de bonnes études qui le familiarisentavec l' " Aufklärung ", le courant des Lumières en Allemagne.

Au séminaire de Tübingen, il a pour condisciplesSchelling et Hölderlin, avec qui il se passionne pour la Révolution française.

Après avoir été précepteur, il obtient en1804 un poste de professeur à Iéna.

S'ouvre alors une période féconde de grands ouvrages : la Phénoménologie del'esprit paraît en 1807 ; en 1809, il compose la Science de la logique ; en 1817, il publie son ouvrage le plussystématique : Précis d'encyclopédie des sciences philosophiques.

Il est alors nommé à l'université de Berlin, où sagloire atteint son apogée.

C'est là qu'ont lieu ses célèbres cours sur l'Histoire, le droit, l'esthétique ou la philosophiede la religion, thèmes qui parcourent le système hégélien dans toute son ampleur.

Reconnu par tous, il est recteurde l'Université pendant un an avant de mourir, en 1831, victime d'une épidémie de choléra. La philosophie de Hegel porte la marque du romantisme dans son désir de retrouver l'absolu, celui-là même dont Kanta délimité les conditions de connaissance.

Mais la réalisation de ce désir n'est ni une coïncidence, ni une fusionromantique avec l'absolu : le vrai ne se donne pas d'emblée, il se conquiert et se développe.

Certes, l'absolu n'estpas ailleurs, dérobé à notre saisie ; il est déjà là en tant que Sujet.

Mais, pour l'appréhender, il faut attendre qu'ildéploie toutes ses déterminations.

C'est pourquoi seule une pensée totalisante, qui parcourt toutes les dimensionsdu réel, peut atteindre le vrai.

Il y a une rationalité immanente au réel, qui conduit Hegel à affirmer qu'être rationnelet être réel sont deux propositions réversibles.

C'est grâce à cette réversibilité, dite " dialectique ", que nouspouvons comprendre la pleine détermination du concept.

Mais cette détermination que nous pouvons égalementappeler vérité ne peut être atteinte en un seul et même temps : elle ne se donne qu'au terme du cheminement de laraison et du déploiement corrélatif de toutes les formes de la réalité, depuis la nature jusqu'au monde de l'esprit.L'identité profonde du réel et du rationnel est une intuition qui se montre et s'illustre dans le déploiement des faitsconcrets.

C'est pourquoi la logique forme le cœur de son système. La Science de la logique déroule sous nos yeux la vie du concept, le mouvement intime par lequel une déterminationlogique abstraite se découvre identique à son contraire, ce qui la conduit à une détermination plus complexe et plusriche. Hegel isole ici le rôle moteur de la contradiction, dont il montre ensuite l'action sous des formes plus concrètes aucœur de toute réalité naturelle et historique.

La contradiction n'est pas une opposition statique qui bloque lapensée.

Elle est un processus " dialectique " au cours duquel une détermination spéculative s'oppose à elle-mêmepour ensuite dépasser cette opposition et se transformer en une figure, plus riche et plus profonde.

Or, ceprocessus est non seulement celui de la pensée qui ne se développe qu'en s'opposant à elle-même pour surmonterses contradictions, mais également celui du réel, qui n'est pas un tout statique, mais une vie qui se déploie en seniant, et en dépassant ses formes les plus immédiates. Ainsi, la dialectique, mue par la contradiction, noue réel et rationnel, tout en étant leur dynamisme commun.

Elle estla structure fondamentale qui sous-tend toutes les analyses de tel ou tel domaine de la réalité et de la pensée.

Etc'est en montrant la dialectique à l'œuvre dans la logique, dans la philosophie de la nature, et dans la philosophie del'Esprit, que Hegel déduit le processus ontologique fondamental : le parcours au cours duquel l'Esprit réalise toutesses déterminations, de la plus extérieure à la plus profonde. À la fin de l'analyse, le réel s'identifie au rationnel parce que le processus du réel s'identifie à la vie de l'Esprit,lequel, inconscient de lui-même et extériorisé dans la nature, nie cette immédiateté naturelle pour s'approfondircomme sujet de l'Histoire, dans la politique, le droit, l'art, la religion et la philosophie.

En niant et en dépassant cettecontradiction, ces figures de l'esprit se transforme en une détermination plus riche et plus complexe. Le système hégélien peut se lire comme une biographie métaphysique de l'Idée ou du Concept, qui, inconscient delui-même et extériorisé dans la nature, sorte de pensée dormante, nie cette immédiateté naturelle pour s'approfondiret se révéler comme sujet de l'histoire humaine sous toutes ses formes culturelles. Cette histoire culmine dans l'État, où l'Esprit se donne une structure concrète apte à réaliser pleinement sa liberté :l'État est la raison qui se concrétise dans une communauté humaine et rationnelle.

Enfin, dans l'État, la cime de laliberté de l'Esprit s'atteint dans la philosophie, historiquement présente grâce à l'institution universitaire, où la raisonse couronne elle-même.

La philosophie récapitule ainsi la totalité du savoir et du réel ; elle reprend en elle-mêmel'histoire universelle en la faisant passer dans l'élément de la pensée. Cette philosophie qui ne laisse rien hors d'elle-même, c'est, bien sûr, la philosophie hégélienne.

C'est pourquoi, selonHegel, l'Histoire prend fin avec sa propre époque : le développement dialectique, tel qu'il le décrit dans lesstructures étatiques, dans l'art, la religion, la philosophie, trouve son achèvement et sa perfection dans l'époque, lepays, et l'œuvre de Hegel.

L'Histoire, après lui, aura charge d'améliorer ou de compléter le système, mais nond'apporter des principes nouveaux.

En cela, Hegel est un philosophe qui propose une fin à l'horizon de l'Histoire.

Ildemeure une référence permanente pour les penseurs ultérieurs, surtout dans la réflexion politique.

La pensée post-hégélienne se construit et se comprend à partir de réactions diverses et souvent violentes à l'hégélianisme.. »

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