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Révolution cartésienne et Révolution kantienne

Publié le 03/07/2011

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1. Limites de la révolution cartésienne

En signalant les limites, peut-être même les défauts de la philosophie cartésienne tels qu'ils se sont manifestés particulièrement dans l'héritage de Descartes, nous voudrions montrer comment la voie a été frayée à une nouvelle révolution philosophique, celle de Kant. En marquant les caractères de cette nouvelle révolution, nous finirons par faire une comparaison entre les deux philosophies: celle de Kant et celle de Descartes, et cela de la manière la plus générale pour commencer. Il faudrait alors seulement parler d'un danger, d'une limite si l'on préfère, dont Descartes, entier comme il l'était, n'avait pas été clairement conscient et dont la négligence conduisit à la disparition momentanée de la philosophie cartésienne au XVIIIe siècle cédant finalement la place à la philosophie critique de Kant.

« 4.1 Fonder une science de la natureComment, et la question est maintenant celle-ci, peut-il y avoir une philosophie,même une révolution philosophique,qui se constitue par l'examen des prétentions de la raison au-delà des phénomènes alors que la philosophie est parsa définition la raison au-delà des phénomènes? Kant est préoccupé par cela même en quoi Descartes a échoué,c'est-à-dire de fonder une science de la nature.

En effet, la révolution Kantienne pour en arriver à ses butsproprement philosophiques, commence par donner des exemples des révolutions scientifiques qui ont engendré lamathématique, d'une part, chez Thalès, puis chez Pythagore, la physique, d'autre part, chez Galilée. 4.2 La révolution scientifiqueEn quoi consiste la révolution intellectuelle qui adonné naissance à la science? Au lieu de croire que les objets de lascience nous sont donnés et que nous n'avons qu'à les recueillir ou par l'observation sensible (thèse empiriste) oupar la lumière de l'observation intellectuelle (thèse cartésienne et leibnizienne) il faut soutenir, dit Kant, que cesobjets sont au fur et à mesure construits par l'esprit humain ou d'une manière totale comme dans les mathématiquesou d'une manière partielle et dynamique comme dans la physique et cela en opposant les catégories de l'esprit aumatériel sensible.

La révolution scientifique est donc essentiellement constructive 4.3 La «révolution» copernicienneQue faut-il en métaphysique pour pouvoir prendre exemple sur cette révolution féconde? Kant dira qu'au lieu deconsidérer les choses que la philosophie croit connaître en elles-mêmes en tournant autour d'elles, il s'agit de poserl'esprit humain et de considérer les choses comme mouvant autour et en vertu de l'esprit humain.

Au moins là lemouvement des choses en elles-mêmes se trouverait comme polarisée en vertu des catégories absolument certainesde l'esprit humain.

Mais le résultat étrange de cette révolution de point de vue, c 'est que nous ne connaissons plusles choses en elles-mêmes, nous ne connaissons que ce que l'esprit humain fixe en elles ou met en elles.

Parconséquent la révolution métaphysique ne fait que promouvoir ou même tout simplement justifier la révolution quidonna naissance à la science. 5.

Conclusions Nous ne pouvons donc plus, selon Kant, avoir une connaissance théorique des choses en elles-mêmes.

Il faut diremaintenant à l'encontre de Kant, que s'il a voulu établir une nouvelle philosophie à la place des métaphysiques duXVIIe siècle, qui du point de vue de l'homme éclairé au XVIIIe siècle étaient périmées, au fond il n' a puqu'enregistrer, en ce qui concerne la connaissance métaphysique spéculative, les résultats d'une critique qui seplace au point de vue des sciences.

Sans doute Kant peut se vanter d'avoir fondé la science en ayant marqué lacoïncidence ou l'accord entre la révolution qui engendra la science et la révolution qui engendra la métaphysiqueselon lui, mais nous soutenons que, d'une part, en «fondant» la science, Kant n'a fait que prendre une conscienceclaire de la démarche du savant qui a fait cette révolution, et que, d'autre part, pour fonder, en vertu d'unerévolution, la philosophie, il a commis presque une petitio principiae:Kant emprunte pour fonder cette philosophie la méthode qui fonde la science; il en résulte nécessairement quecette méthode ne pouvait aller au-delà des objets de la science.

Que Kant ait essayé de rattraper les objetspropres de la métaphysique par une réflexion nouvelle sur l'action morale et sur le Devoir, et plus tard par uneréflexion plus fraîche et plus sensible sur la bonne action et sur les phénomènes des êtres vivants, ceci n'empêchepas qu'il ait raté par cette espèce de petitio principiae, d'une manière définitive, l'établissement d'une scienceautonome de l'être puisqu'il se contente, d'une part, des phénomènes qu'étudie la science physique et, d'autre part,d'approximations, de souhaits, d'exercices très intelligents autour de l'être pour n'en obtenir qu'une lueur, un écho,peut-être une trace indirecte, si toutefois l'on peut concevoir une trace indirecte.. »

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