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Le rôle politique du général de Gaulle de 1940 à 1969 (Histoire)

Publié le 27/02/2008

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Du 18 juin 1940, date de son appel à la résistance sur les ondes de la BBC à sa démission de la présidence de la République en avril 1969, le général de Gaulle a marqué la vie politique française, qu'il ait été au pouvoir ou dans l'opposition. De Gaulle occupe une place à part dans la vie politique française. De Gaulle était un nationaliste qui avait une certaine idée de la France et de l'État. Le combat pour la réalisation de cette idée commença pendant la Seconde Guerre mondiale et une autre guerre, celle d'Algérie, lui permit de la concrétiser. Quelle était cette idée de la France et de l'État et comment l'a-t-il appliquée ? Le rôle politique de De Gaulle commence pendant la Seconde Guerre mondiale, son échec pour convaincre les partis politiques de ses conceptions sur les institutions républicaines le conduit à une longue cure d'opposition avant de revenir au pouvoir en 1958 à la faveur de la crise algérienne et de pouvoir enfin faire triompher ses conceptions et son idée de la France.
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« pour objectif de rassembler tous les Français et de changer la Constitution.

Bien que de Gaulle récuse au nom del'unité du peuple français les notions de gauche et de droite, son mouvement est nettement marqué à droite et,alors que la guerre froide vient d'éclater, violemment anticommuniste.

Le RPF connaît des succès électoraux auxmunicipales d'octobre 1947 où il remporta 40 % des suffrages dans les grandes villes.

Succès confirmé aux électionslégislatives de 1951 où le RPF obtint 22 % des suffrages et devint le premier parti de droite.

De Gaulle continuacependant à refuser toute participation et tout soutien aux gouvernements de la IV e République, il contribua ainsi à l'instabilité gouvernementale dont il tira argument pour dénoncer le régime.

Mais en 1953, de Gaulle, constatant quele RPF ne parvenait pas à réunir la majorité de l'électorat, et surtout que la Troisième force (alliance regroupant leMRP, la SFIO et les radicaux) pouvait gouverner sans lui, choisit de le dissoudre et décida de se mettre en retrait dela vie politique.

Transition Ce retrait de la vie politique que l'on nomme sa traversée du désert va durer cinq ans.

C'est la crise algériennequi va donner l'occasion à de Gaulle de jouer à nouveau un rôle politique déterminant.

Deuxième partie : le retour de De Gaulle au pouvoir et la fondation de la V e République • Le retour au pouvoir En novembre 1954 avait débuté la guerre d'Algérie.

Rapidement elle était devenue le problème numéro un desgouvernements de la IV République, incapables de s'attaquer au problème de la décolonisation.

Depuis la Batailled'Alger en 1957, le gouvernement ne contrôlait plus l'armée.

En métropole, l'opinion publique et les partis étaienttrès divisés sur la politique à mener pour sortir du bourbier algérien.

C'est alors que, le 13 mai 1958, l'Assembléenationale investit un nouveau gouvernement dirigé par le MRP Pierre Pflimlin favorable à une solution de compromisavec les nationalistes algériens.

Cette nomination provoqua une émeute des Français d'Algérie partisans farouchesdu maintien du statut colonial de l'Algérie.

Un Comité de Salut public créé autour des généraux Salan et Massu, ayant le soutien des émeutiers réclama le retour du général de Gaulle au pouvoir.

Dès le 15 mai, de Gaulle se déclara prêt à assumer le pouvoir.

Sur la question coloniale, de Gaulle était connu par son attachement à l'Unionfrançaise, nouveau nom de l'Empire français depuis 1946.

Le 1 er juin 1958, à la demande du président de la République, René Coty, le général de Gaulle devint le dernier président du Conseil de la IV e République.

En effet, de Gaulle avait mis deux conditions pour accepter le pouvoir, que l'Assemblée nationale lui vote les pleinspouvoirs pour six mois et le droit de réviser la Constitution. • La nouvelle Constitution De Gaulle forma un gouvernement d'union nationale auquel participèrent tous les partis, de la droite à la gauche,à l'exception du Parti communiste.

Quelques personnalités de la gauche non-communiste, isolées, tels Pierre MendèsFrance et François Mitterrand s'opposèrent au retour du général de Gaulle au pouvoir en mettant en doute ses idéesrépublicaines.Un groupe de juristes autour du gaulliste Michel Debré élabora en quelques mois une nouvelle Constitution.

Ellerééquilibrait les pouvoirs en faveur de l'exécutif détenu par un président de la République élu dorénavant par uncollège de 80 000 grands électeurs et non plus par le Parlement, le président nommait le Premier ministre et pouvaitmettre fin à ses fonctions sans l'accord de l'Assemblée nationale, le gouvernement n'était plus soumis à l'investiturede l'Assemblée nationale et pouvait agit par ordonnances qui avaient force de lois.

L'Assemblée nationale voyait sespouvoirs limités, elle ne pouvait renverser le gouvernement par une motion de censure que si celle-ci était votée àla majorité absolue.

De plus, le scrutin uninominal à deux tours permettait d'assurer des majorités confortables.

LaConstitution créait le Conseil constitutionnel qui veillait à la conformité des lois et pouvait donc casser une loi votéepar l'Assemblée nationale, ce qui était un moyen de diminuer le rôle de celle-ci.

La Constitution qui créait la V e République était la mise en application des idées exprimées dans le discours de Bayeux en juin 1946. • La mise en place du nouveau régimeLa nouvelle Constitution fut approuvée massivement par référendum en septembre 1958 par près de 80 % desélecteurs.

En novembre, l'Assemblée nationale était élue, le parti gaulliste y était majoritaire.

En décembre, de Gaulle fut élu à la présidence par 77 % des grands électeurs, Michel Debré fut nommé Premier ministre.De Gaulle s'attaqua au règlement de la question algérienne.

Lui qui était arrivé au pouvoir grâce aux partisans del'Algérie française comprit très vite que la politique coloniale de la France, régulièrement dénoncée à la tribune del'ONU par les représentants du tiers-monde, de plus en plus nombreux, nuisait à son prestige international.

Aussi dèsseptembre 1959, proclama-til le principe de l'autodétermination pour l'Algérie, c'était le premier pas vers la reconnaissance de l'indépendance algérienne et un tournant politique capital.

Mais une telle prise de position futvécue comme une trahison par les Français d'Algérie qui, en janvier 1960, se soulevèrent une nouvelle fois lors des «journées des Barricades », révolte que De Gaulle mata énergiquement.

Puis en avril 1961, de Gaulle dut faire face àune tentative de putsch militaire, les putschistes menaçant de s'attaquer à la forme républicaine du gouvernementpour instaurer un régime militaire en Algérie et en France.

De Gaulle se fit alors voter les pleins pouvoirs et réussit àfaire échouer le putsch en quelques jours.

Son autorité politique sortit renforcée de ces épreuves.

En mars 1962, lesaccords d'Évian entre le gouvernement et le FLN algérien mirent fin à sept ans de guerre en Algérie.

Les accordsd'Évian furent approuvés par référendum à une majorité écrasante de 90 %, preuve de la popularité de De Gaulle à. »

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