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Le roman doit-il nous faire rêver ou doit-il s'attacher à la réalité ?

Publié le 30/09/2010

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Un roman est une œuvre d’imagination en prose qui présente des personnages donnés comme réels. "Gargantua" de Rabelais est un roman ayant la faculté de former des représentations imaginaires : il fait rêver le lecteur. A l’opposé, des romans peuvent traiter de ce qui existe vraiment, la réalité. Le roman doit-il stimuler notre imagination ou se rapprocher du réel ? Nous verrons dans une première partie que le roman peut nous faire rêver de multiples façons avant de voir qu’il peut aussi s’attacher à la réalité en relatant des faits réels.

 

Certes le roman doit stimuler notre imagination. 

En effet, il permet de faire oublier ou de déformer la réalité ; de nous évader dans un monde idéal, nouveau, voire radicalement opposé au nôtre. Les romans concernés sont les romans de science-fiction, les romans policiers. En effet en gardant le suspens, un monde idéal, nouveau et mystérieux est inventé comme par exemple "Le perroquet qui bégayait" d’Alfred Hitchcock.

De plus, ceci peut nous faire imaginer le futur puisque en inventant une histoire proche de l’idéal, nous imaginons ce que l’on souhaiterait qu’il se passe dans notre avenir. Par exemple, un roman peut nous donner le rôle d’explorateur du monde ou nous faire rêver de choses inaccessibles (marcher sur la Lune, aller sur Mars). "Le voyage au centre de la Terre" de Jules Verne en est un exemple.

Ensuite, le roman peut nous projeter dans des aventures merveilleuses avec l’aide d’éléments surnaturels, de créatures fantastiques. Le lecteur rêve de faire partie du roman, pour vivre ses aventures avec des personnages, des éléments inhabituels ou inexistants dans la réalité. "Harry Potter" de J.K Rowling, qui utilise la magie ou "Le seigneur des anneaux" de J.R.R Tolkien qui utilise des créatures fantastiques sont des séries de livres qui font rêver grâce à leurs aventures merveilleuses. Le lecteur s’identifie à ces héros imaginaires et a l’impression d’être plus important.

Enfin, le rêve dans un roman peut nous faire aimer la lecture. En effet en lisant un livre qui nous fait rêver, on prend goût à lire, donc la lecture devient une passion. C’est le cas notamment de la majorité des romans de jeunesse, dont " Le club des cinq" d’Enid Blyton.

Le rêve peut donc avoir son importance dans un roman.

Mais, le roman doit surtout se rapprocher du réel.

Premièrement, il permet de développer notre culture générale, de nous instruire et de décrire des faits antérieurs. Par exemple, "Le journal d’Anne Frank", écrit par elle-même, relate des faits antérieurs qui nous permettent de nous informer. En effet, c’est une jeune fille qui raconte comment elle a vécu l’occupation nazie durant la Seconde Guerre Mondiale avec sa famille qui était juive. Elle montre comment les juifs ont vécu la Shoah, mais aussi un autre aspect de la Seconde Guerre Mondiale.

Deuxièmement, si un roman s’éloigne trop de la réalité, nous ne pouvons pas vraiment nous identifier aux personnages. Ceci a pour but de maintenir le lecteur dans l’illusion mais le retour à la réalité devient difficile. En effet, les personnages ne nous ressemblent pas assez. Par conséquent, lorsque le roman s’achève, nous nous rendons compte qu’il ne s’agissait que d’une fiction et que nous ne ressemblerons probablement jamais à ce héros. Les romans avec des personnages utilisant des superpouvoirs et des lieux imaginaires nous maintiennent dans le rêve. "Tistou et les pouces verts" de Maurice Druon nous emmène dans un monde où des roses se développent à l'hôpital, du chèvrefeuille sur la prison, et la ville est tout transformée

Par ailleurs, le roman permet aussi de s’imaginer le futur grâce à des idées concrètes et réelles, comme par exemple, s’imaginer notre métier. Le roman peut également nous donner des leçons de morale, nous montrer que certains comportements ne sont pas à adopter. "Le rêve de Sam" de Florence Cadier retrace l’histoire d’un jeune garçon noir américain rejeté par la population blanche qui veut devenir juge pour combattre les lois anti-noir par la légalité.

 

En outre, le roman peut montrer les problèmes de la société donc dénoncer la politique et les problèmes de la société. "Le dernier jour d’un condamné" de Victor Hugo dénonce la condamnation à mort et "Où on va papa" de Jean-Louis Fournier lance un débat sur les handicaps physiques et moraux et la façon dont ces personnes pourraient s’intégrer dans la société.

Enfin, le roman montre qu’il existe plus démuni que soi et montre qu’il faut parfois se contenter de ce que l’on a. Par exemple, "L’assommoir" d’Émile Zola  relate les problèmes d’une famille très pauvre et malheureuse dans la deuxième partie, et donne une sorte de leçon de vie aux personnes qui possèdent un toit et qui ont de quoi se nourrir.

 

Ainsi, un roman peut nous faire rêver en nous faisant voyager avec ses histoires ("Vendredi ou la vie sauvage" de Michel Tournier) ou nous rapprocher de la réalité en relatant des faits réels. Le roman doit s’attacher à la réalité pour nous transmettre des connaissances (comme la vie subie par les citoyens lors de guerres) ou encore nous faire changer de point de vue en nous apportant de nouveaux faits (sensibiliser le lecteur sur la pauvreté dans le monde,...). Un roman peut-il donc nous faire rêver et s’attacher à la réalité en même temps ?

 

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