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Le roman et le réel

Publié le 29/10/2011

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De nos jours dans un lycée de la région Nantaise deux écrivains, George Horlet et Antoine Dumat tiennent une conférence autour du roman (suite d’un projet mener par les classes de premières). Les deux hommes se présentent brièvement et commencent à échanger sur la vocation du roman. Antoine Dumat soutient que le roman permet de peindre la réalité tandis que George Horlet voit le roman comme une échappatoire au réel.

Antoine Dumat débuta :

« Le roman a pour vocation de donner une image exacte de la réalité, de manière à en dévoiler le sens profond. Comme en témoigne Pierre et Jean de Maupassant qui évoque la recherche de la vérité dans un contexte lié à l’héritage, à la rivalité et aux secrets familiaux. »

George Horlet rétorqua :

« Je ne suis pas d’accord. En effet pour moi le roman à d’abord pour objectif de plaire à son lecteur, de l’amuser en lui racontant une histoire pour qu’il puisse s’évader de la réalité. Les Utopies en sont un exemple parfait puisqu’elles mettent en scène un « pays imaginaire et idéalisé » qui transportent le lecteur dans un univers qui ne prend pas la réalité en compte. Parmi les œuvres utopiques les plus connues on compte Vingt milles lieux sous les mers de Jules Verne ou encore Les fourmis de Bernard Weber. »

Ce à quoi il se vit répondre:

« Selon mon point de vue, un récit doit amener le lecteur à la réflexion. Notamment lorsque ce sont des œuvres engagées comme celle de Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné. Les auteurs y critiquent la réalité pour éclairer le lecteur.

Puis son interlocuteur répliqua :

« La visée du roman est d’enrichir l’imagination. Retranscrire la réalité ne permet pas cela ou alors cela devient un documentaire. Une personne qui choisit un loisir comme la lecture, doit pouvoir y trouver une échappatoire et doit pouvoir se dire que c’est une porte ouverte sur le rêve et non sur une vision du quotidien. Les auteurs comme Terry Goodking ou Tolkien transportent leurs lecteurs à travers plusieurs volumes dans un univers totalement fantastique. »

Antoine Dumat poursuivit :

« Je vous accorde que certains auteurs offrent un échappatoire au réel. Mais le roman n’a-t-il pas une mission pédagogique ? Nous sommes dans un établissement scolaire ou chaque élève étudie au cours de sa scolarité des auteurs réalistes tels que Zola ou Balzac. Ces derniers donnent la réalité à voir telle quelle, dans le but d’informer. Le témoignage est également un genre étudié et qui peint la réalité, Primo Levi dans Si c’est un homme retranscrit son parcours et un morceau d’histoire. »

George Horlet acquiesça puis reprit la parole :

« On ne peut pas écrire la réalité exactement telle quelle, rien qu’une simple journée pourrait prendre plusieurs volumes. C’est donc l’auteur qui sélectionne ce qu’il veut retranscrire. Mais n’est ce pas déjà une atteinte à la théorie de toute vérité ?

Pour répondre à votre question, je citerai Emile Zola lorsqu’il a dit que « Tous les efforts de l’écrivain tendent à cacher l’imaginaire sous le réel »

George Horlet approuva le discours de son interlocuteur. Les deux hommes se remercièrent l’un l’autre de leurs participations. Puis ils prirent place pour répondre aux questions des élèves présents lors du débat.

 

 

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