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Le Roman de la Rose (analyse)

Publié le 22/02/2012

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L'allégorie est au moyen âge un procédé fort à la mode; c'est à tort qu'on en attribue parfois le premier emploi aux auteurs du Roman de la Rose. Ceux-ci n'ont fait qu'en consacrer et en autoriser l'usage par une oeuvre remarquable. L'allégorie fait agir et parler, comme des personnes vivantes, des idées, des sentiments et, d'une manière plus générale, des abstractions. Dans les arts plastiques, l'allégorie est presque toujours claire et suggestive. Elle est moins sûre et elle fatigue vite dans la poésie, surtout quand elle est appliquée à des sentiments intimes, et, comme au moyen âge, à toutes les nuances de l'amour; de la religion, etc.

« CAPETIENS 1230 1285 Louis IX ô Philippe III le Hardi LE ROI ET SON PEUPLE La beauté selon le > Rédigé par Guillaume de Lorris entre 1230 et 1245, puis repris par Jean de Meung entre 1275 et 1285, le « Roman de la Rose » connaÎt un succès exceptionnel.

Ce long poème en vers va marquer durablement les esprits, en même temps qu'il va contribuer à transformer l'image de la femme.

En quelques dizaines d'années, la blanche et pure dame de l'amour courtois va se muer en séductrice avertie et rouée ! L e Roman d e la Ros e a été écrit entre 1230 et 1245 par le peintre et poète Guillaume de Lorris .

Dans ce long poème allégorique en vers , l' auteur présente « l'art d 'aimer » cour ­ tois et en propose un code : « Voici le Roman de la Ros e 1 Où l'art d'amour est tout enclose 1 La matière en est bonne et neuve .

» L'œuvre est dédiée aux gentes et belles dames, et aux délicieux méandres de leurs sentiments pour del) reux chevaliers .

Entre 1275 et 1285 , Jean de Meung reprend l 'ouvrage de Guillaume de Lorris et y ajou­ te une «suite ».

Mais ce clerc savant et érudit s'éloigne de son prédécesseur en consti­ tuant une somme du savoir scientifique et philosophique médiéval et en s'attachant à l'observation , s ouvent sans ..

complaisance, de l'évolution des mœurs de son temps .

La dame blanche Si l'i mage de la femme domine dans le Roman de la Ros e , qui connaît un succès considéra­ ble, sous la plume des deu x auteurs elle va se transformer du tout au tout en l'espace d'un demi-siècle .

Guillaume de Lorris , tenant d'un courant de pensée courtois et raffiné , encense la pureté et la beauté féminines dans des envolées lyriques.

Jean de Meung, au contraire , sur un ton rationalis- te et satirique, fait l'éloge de la nature, qu'avec la raison il oppose à l'amour, et se moque de la femme, dont il critique les excès .

L 'héroïne du Roman d e la Rose première version sort tout droit des «cours d'amour » du XII" siècle .

Telle que les trouba­ dours l' ont chantée, elle est la dame unique, la reine d'amour pour toujours.

Elle doit abso­ lument être blonde et surtout avoir le teint très pâle .

« Sa gorge était tout aussi blanche / Que la neige dessus la bran­ che 1 Quand il a fraîchement neigé », affirme Guillaume de Lorris.

Pour donner à son visa­ ge une nuance de camélia à peine teintée, elle utilise de l'eau de rose ou des « larmes de vigne », pur extrait de ro­ sée printanière .

Il va sans dire. »

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