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Rousseau

Publié le 27/02/2012

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rousseau

 

Rousseau (1712-1778), comme Diderot, est double. D'un côté, il est un des représentants les plus marquants du siècle philosophique; de l'autre, il est le type du préromantique. C'est ce second aspect qui a eu, et de beaucoup, l'influence la plus considérable sur la littérature. C'est par lui que Rousseau tient, sur le plan littéraire, une place de tout premier plan.

Son originalité est due en partie à sa naissance et à sa formation. Né à Genève, ville libre, il a très tôt conscience d'appartenir à une élite, et il est fier d'opposer son titre de citoyen à l'appellation de sujets qui convient aux Français comme aux habitants du royaume de Sardaigne au milieu desquels il va bientôt ...

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« vivre. Protestant, il gardera la hantise des problèmes moraux dont la solution lui paraîtra toujours dépendre de la conscience individuelle. Apprenti, valet, secré­ taire, iltâtera longtemps de la vie la plus humble avant d'entrer en commerce avec les livres. Il a fait à loisir de nombreux voyages à pied, de Genève à Turin, de Turin à Annecy, de Chambéry à Fribourg; de Paris' à Chambéry surtout; il. entretient avec la nature une conversation familière et intime qui lui conviendra beaucoup mieux que celle des salons.

• Le beau monde avait été longtemps pour luiTa bour­ geoisie provinciale d'Annecy et de Chambéry, qui gravitait. autour de l'équivoque Mme de Warens, sa protectrice; monde où les manières étaient simples, où l'on ignorait le code compliqué de .

la politesse de la belle société parisienne, où l'agrément de la vie était fait de goûts sans prétention; pour la musique en parti­ culier. Ardent, passionné, voluptueux, nonchalant, rêveur, inquiet, raisonneur, selon les jours et les moments de la journée, il n'avait pas appris.à discipliner sa fan­ taisie pour se plier au type idéal du mondain parisien, ou aux nécessités d'une carrière littéraire. Nulle famille pour lui imposer une tradition, pour former son carac­ tère, pour donner à son esprit les bases solides de la culture intellectuelle. Au lieu de cela, les.plus détestables exemples, et les sollicitations d'une imagination vive et même indomptable, les rêveries folles d'une âme romanesque, les ambitions naïves d'un grand lecteur de Plutarque et de romans d'aventures, que n'ont pas réduites et ramenées sur terre les nécessités sociales.

Autodidacte, il a beaucoup lu, au hasard, des romans grivois, des livres de théologie, des ouvrages de science, des chefs-d'œuvre classiques, où il a péché ce qu'il a pu, retenant ce qui était conforme à son tempérament, et oubliant le reste.

D'ailleurs ce dévoyé qui a pour camarades de peu recommandables individus, qui vole, qui ment, que hantent-les mystères du sexe et qui mène de bien fâcheuses intrigues avec une - Mlle Goton, a une étrange distinction: de manières et de visage, des yeux admirables, une intelligence encore informe mais déjà puissante. Tout cela faisait de lui un enfant, un jeune homme exceptionnel, dont la formation ne res­ semblait en. rien à celle des autres gens de lettres de son temps.. »

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