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La Saison Des Semaille, Le Soir De Victor Hugo

Publié le 25/09/2010

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hugo

 

ANALYSE

 

   Le poème que nous allons essayer de l’analyser est un poème de VICTOR HOGO intitulé  « Saison des semailles, le soir «. Derrière cet extrait là, il raconte une évolution graduelle du regard et de l’attitude de l’auteur face au travail du semeur.

 

   Avant d’entamer le sujet de ce poème proprement dit, il semble convenable et opportun d’étudier la structure formelle de poème ; celui-ci est composé de quatre strophes en octosyllabe, et il contient des rimes croisées [ABAB] .

     Dans la première lecture, le thème du poème parait clair dans le titre tant qu’il réfère  à la saison des semailles précisément dans l’heure de la fin du travail(le soir). On constate aussi qu’il y a un parallèle entre le titre ( qui compose d’une montée de six syllabe et d’une descente de deux)  et la structure d’idées au niveau de poème.

     S’agissant de contenu, dans le premier vers « c’est le moment crépusculaire « il s’agit d’une indication de temps, il vient de préciser le titre c’est-à-dire que la nuit n’est pas encore tombée.

   « J’admire « évoque que le poète  est immédiatement présent, ainsi  l’expression « sous un portail « suggère l’idée de proche entre ce qui est physiquement ’’assis’’ et mentalement ’’j’admire’’, c’est l’intersection du l’intérieur du poète.

    L’emploi du ’’ce’’ dans le vers (3) évoque quelque chose déjà connu, ‘’assis sous un portail’’ le narrateur est un témoin discret, ces mots sont placés entre deux virgules au milieu d’une longue  phrase, cette dernière construit un enjambement c’est-à-dire que le temps vient précis, ces vers vient de compléter et d’expliquer le verbe admirer.

 

      Dans le vers (5), ‘’les terres’’ suggère une idée d’ampleur, de vaste, accentuée par le mot ‘’dans’’ qui indique la profondeur, la tombée du jour et la montée de l’obscurité, cette obscurité baigne  les terres comme un liquide, au point de vu stylistique le narrateur fait recours à la personnification dans ‘’ nuit baignées’’ qui permet d’exprimer que la nuit envahit effectivement tout le passage.

       ‘’Je contemple’’ occupe dans cette strophe la même place qu’occupait ‘’j’admire’’ dans la première strophe, c’est la seconde intervention directe du narrateur. Cette intervention manifeste  une évolution de son attitude d’admiration à la contemplation.

 

‘’Les haillons d’un vieillard’’ ce vieillard sans doute exerce un travail rugueux  et aussi ses vêtements racontent  une histoire. Le narrateur nous décrit maintenant sur lequel son attention s’est concentrée ‘’le vieillard’’ ‘’jette a poignées la moisson future’’ ; ici il utilise la périphrase, elle existe dans ‘’la moisson future’’ pour signifier le grain justement pour glorifier l’action du vieillard qui a une certaine grandeur d’engendrer le ‘’future’’.

    Le début de cette troisième strophe dans le vers(9) utilise l’adjectif ‘’noire’’ c’est-à-dire nous somme passés graduellement du crépuscule à la nuit, il ne reste de visible de vieillard que sa ‘’silhouette’’. Au niveau formelle du poème cette strophe se trouve au centre autrement dit il a un équilibre au niveau formelle et au niveau sémantique aussi. Dans ‘’les profonds labours’’ le dessin noir  du vieillard  qui ‘’domine’’ dans ‘’les terres’’.

 

  Le ‘’Je’’ des vers (2) et (6) devient ‘’on’’ dans le vers (11) ;  l’emploi du pronom indéfini évoque au lecteur une portée universelle. Ce vers donne une impression de confiance et de certitude.

     L’expression ‘’fuite utile’’ constitue une sorte d’oxymore, nous constate que l vieillard dépasse la mort qui l’attend par l’utilité du temps qui s’écoule (fuite).

    Dans la quatrième  strophe le poète décrit le geste du semeur par la succession des verbes d’action qui sont au présent de l’indicatif. La ’’plaine immense’’  du vers (13) élargit les ‘’profonds labours’’, et le verbe lancer du vers (14) précise le ‘’jette’’ employé dans la seconde strophe (vers(7)).

   ‘’Rouvre sa main’’ c’est-à-dire que l’action n’est pas finie, et ‘’recommence’’ à nouveau. Le vers (16) qui est consacré sur le poète commence par la conjonction de la coordination ‘’et’’ pour lier le ‘’Il’’ du ‘’vieillard’’ au ‘’je’’ du poète, l’objet de sa méditation est trouvé la vérité qui lié à la vie. Il utilise le ‘’je’’ avec les verbes, admirer, contempler et méditer qui ont une valeur progressive au niveau de la profondeur. Cette méditation renforcé par l’expression ‘’obscur témoin’’, l’obscurité peut-être à cause  de la nuit mais obscure au sens moral de décrire la silhouette noire du vieillard.

    Dans la dernière strophe, la nuit ‘’déploie ses voiles’’ dans la ‘’plaine immense’’, l’expression ‘’jusqu’aux étoiles’’ donne au vieillard une certaine d’ampleur, il parait semer  les étoiles. Dans le dernier vers le poète résume son poème dans l’adjectif  ‘’auguste’’ qui désigne la grandeur, l’élévation du semeur ; on constate que le travail révèle à la vie et l’éternité.

    Le Romantisme fait son apparition dans le poème tant qu’il touche la nature d’un côté et  l’état d’âme du poète et ses sentiments au geste du semeur d’un autre côté.

 

                                                                                                                                      Réaliser par : OUDIJA Mustapha

                                                                                                                                         Fès le, 04/02/2010 à 23 :57

 

 

‘’Saison des semailles. Le soir’’  VICTOR HUGO

C'est le moment crépusculaire.

J'admire, assis sous un portail,

Ce reste de jour dont s'éclaire

La dernière heure du travail.

 

Dans les terres, de nuits baignées,

Je contemple, ému, les haillons

D'un vieillard qui jette à poignées

La moisson future aux sillons.

 

Sa haute silhouette noire

Domine les profonds labours.

On sent à quel point il doit croire

A la fuite utile des jours.

 

Il marche dans la plaine immense,

Va, vient, lance la graine au loin,

Rouvre sa main, et recommence,

Et je médite, obscur témoin,

 

Pendant que, déployant ses voiles,

L'ombre, où se mêle une rumeur,

Semble élargir jusqu'aux étoiles

Le geste auguste du semeur.

 

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