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Salvador Allende

Publié le 27/02/2008

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A la fois par sa personnalité hors série, son destin à maints égards exemplaire et sa fin tragique, Salvador Allende aura marqué d'une empreinte indélébile aussi bien l'histoire de son pays que celle de l'Amérique latine. Resté jusqu'à l'ultime moment fidèle à lui-même et à ses options fondamentales, la constance dont il a toujours fait preuve dans ses idées est d'autant plus remarquable qu'elle est rare parmi les hommes d'État du continent latino-américain où les vents politiques soufflent souvent en bourrasques et où il est peut-être plus difficile de résister aux tentations des retournements spectaculaires. La vie de Salvador Allende épouse étroitement les péripéties de l'évolution politique du Chili de ce siècle, en particulier du mouvement socialiste. Né le 28 juin 1908 à Valparaiso dans une famille aisée de la bourgeoisie locale, le futur homme d'État fait ses premiers pas dans la vie dans une ambiance relativement originale. Son père, avocat connu, est transféré pour raisons de service d'abord à Tacna, ensuite à Iquique, puis à Valdivia avant de regagner Valparaiso. Pour le jeune Allende, c'est l'occasion de parcourir cette longue et mince bande de terre accrochée à flanc de montagne et bordée par le Pacifique qui forme géographiquement son pays. Ainsi, ses premières années scolaires sont marquées par la diversité de ces voyages qui élargissent déjà son horizon.
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« force d'appoint, et chacune entend tenir le haut du pavé.

Après d'interminables discussions, des tergiversations etdes atermoiements prolongés, l'Unité populaire se forge enfin dans la lutte commune contre le gouvernementd'Eduardo Frei.

Le 22 janvier 1970, Allende est proclamé candidat unique de la gauche. Le mandat de Frei s'achève dans la confusion et la montée des tensions sociales.

La réforme agraire n'a pas donnéles résultats escomptés, le chômage s'accroît, le pays est endetté.

La campagne électorale est aussi violentequ'acharnée.

Allende sillonne le Chili de part en part, s'acharne à emporter l'adhésion des derniers hésitants, paye desa personne et convainc.

Le 4 septembre 1970, il vient en tête du scrutin au mépris des sondages et despronostics.

Il est vrai que, n'ayant pas obtenu la majorité, c'est le Congrès qui devra trancher.

Au cours des deuxmois qui suivent, manœuvres de coulisses et retournements de dernière heure se suivent.

L'assassinat ducommandant en chef des forces armées, le général Schneider, à la veille de la décision du Parlement sera la gouttequi fera déborder le vase : grâce à l'appui de la démocratie chrétienne, Allende devient le premier président marxisteet franc-maçon démocratiquement élu du Chili. Le 4 novembre, Salvador Allende s'installe au palais présidentiel de La Moneda.

Pendant un peu plus de mille jours ilse consacrera corps et âme à la mise en pratique de ses promesses, à la réalisation de son idéal.

Résolu à ouvrir lavoie au Socialisme dans la légalité, il aura à faire face à de nombreux obstacles, à surmonter maintes embûches, àaffronter des pressions ouvertes ou cachées aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.

Ses adversaires guettent lemoindre faux pas, la droite classique se ressaisit et s'oppose par tous les moyens à la mise en place d'un régime quila menace dans ses intérêts. Les trois ans de l'Unité populaire sont marqués de tentatives généreuses pas toujours réussies, de maladressesincontestables, d'erreurs pas toutes inévitables.

Mais ils sont aussi marqués par une réforme agraire accélérée, parun début de redistribution des richesses, par une amélioration de la situation des laissés-pour-compte de toujours,par une volonté inébranlablement affirmée d'indépendance nationale et de souveraineté sur les ressources naturellesdu pays qui s'est traduite notamment par la nationalisation du cuivre le 11 juillet 1971.

Au fil des mois cependant, lepays s'est divisé en deux camps irréductibles, la flambée de violence a soigneusement été mise au point, et le Chili,si fier de ses traditions démocratiques, passera, lui aussi, le 11 septembre 1973 sous les Fourches Caudines de sesgénéraux putschistes, menés par le général Pinochet qui s'empare du pouvoir. Mort en combattant dans La Moneda en flammes qu'il s'était refusé de quitter pour ne pas se trahir lui-même,Salvador Allende a symbolisé les aspirations profondes d'une grande partie de ses compatriotes.

Il espérait unsocialisme sans contrainte, sans violence ni morts inutiles.

Il a payé de sa vie cette fidélité exemplaire, et sa placedans l'histoire latino-américaine s'inscrit aux côtés des grands novateurs, aux côtés de ceux qui ont lutté comme luiau nom d'un humanisme véritable pour la justice et la liberté.. »

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