Salvador de Bahia. Le carnaval.

A Salvador de Bahia, tout comme à Rio, les quatre journées qui précèdent le carême, génèrent chaque année une liesse débridée. Les bandas, orchestres de quartier, entraînent une foule en délire dans une samba effrénée. Chacun, jeune ou vieux, riche ou pauvre, se livre aux extravagances les plus audacieuses. Beaucoup de Brésiliens délaissent le carnaval de Rio, trop organisé et viennent vivre celui de Salvador de Bahia. A Bahia, la grande ville du Nordeste brésilien, on ne suit pas le carnaval, on s'y plonge, au rythme trépidant des « trios eléctricos «. Ce sont des ensembles musicaux juchés sur des autobus, éclairés par des milliers d'ampoules, qui crachent à toutes forces de la musique afro-brésilienne. Suivis d'une foule en transe, ils vont et viennent dans la nuit; ils vident ou remplissent une rue en quelques minutes.

Grâce à eux, le carnaval est une vraie fête de rue, à l'image de Bahia, libre et spontanée, un peu canaille aussi.