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Salvador Dali

Publié le 30/04/2011

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   « Dites du bien, dites du mal, mais toujours avec excès. «  Une lame de rasoir vient de trancher avec soin l'œil d'une femme. Quelques élégantes spectatrices s'évanouissent d'horreur. Cette scène du Chien andalou (1929) de Luis Buñuel fait scandale, révélant l'art subversif d'un jeune scénariste et peintre génial, Salvador Dali.  Né à Figueras en Catalogne, Dali entre à dix-sept ans à l'École des beaux-arts de Madrid où il fait systématiquement le contraire de tout le monde. Doué d'une imagination débordante, il rencontre les surréalistes en 1929 et pousse très loin l'exploration de l'inconscient. Il invente la méthode « paranoïaque- critique «, pour intensifier ses facultés hallucinatoires et son propre délire d'interprétation.

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« Salvador Dali Personnage aussi fantasque dans sa vie qu e dan s s on œuvr e, Salvador Dali a su alli er une imagination débrid ée à une maîtrise artistique incontestable , pour créer non seulement des tableaux mais aussi des bijoux et d es sculptures qui ont révolutionn é leur époque.

S alvador Dalf est né le Il mai 1904 à Figue­ ras, une petite ville catalane, en Espagne.

Durant sa jeunesse , il poursuit ses études à l 'Académie des Beaux-arts de Madrid.

À ses débuts, il est fortement influencé par les courants contemporains et notamment par le cubisme.

Le 20 novembre 1929 , il expose pour la prem ière fois à Paris, où il est autant remarqué pour sa pré­ cocité que pour sa recherche inlassable de la provocation.

Il a alors parfaitement compris et assimilé l'essence même de différents courants picturaux comme l'impressionisme, le fauvisme et bien sûr le cubisme, dont certaines de ses pre­ mières œuvres portent la trace.

Il est également profondément influencé par quelques peintres isolés et peu connus du grand public qu'il déclare admirer.

Il a en effet effectué un classement de plusieurs artistes selon diffé­ rents critères comme par exemple le génie, l'au­ thenticité , la technique ou encore le mystère.

Léonard de Vinci (1452-1519 ), Vélasquez (1599- 1660), Raphaël (1483-1520) et Vermeer de Delft (1632-1675) y apparaissent comme ses préférés.

Il est intéressant de noter qu'il s'est lui-même accordé une place particulièrement avantageuse dans ce classement.

Des films déroutants Mais si l'on parle tant de lui à Paris , c'est surtout grâce à un court-métrage, dont il a écrit le scéna­ rio et qui est sorti l'année précédente, en 1928.

Un Chien andalou, réalisé par un de ses compa­ triotes Luis BUiïuel (1900-1983 ), est le film surréa­ liste par excellence.

En effet, il correspond parfai­ tement à une citation de l'écrivain français Lau­ tréamont (1846-1870), qui sert de fondation au mouvement surréaliste: «Beau comme la ren­ contre d'un parapluie et d'une machine à coudre sur une table de dissection ».

Ce film est rempli d' images irrationelles et choquantes, comme un masque sans bouche, un père qui tue son fils, une femme nue portant un oursin sous chaque bras , des ânes en décomposi­ tion ...

La projection est d'ailleurs perturbée par de nombreux incidents provoqués par des spec­ tateurs dégoûtés et surtout ulcérés par l'irrespect des deux artistes envers la religion.

La représenta­ tion s'ac hève par une bagarre généralisée.

La col­ laboration entre les deux Espagnols se prolonge Dali a su changer tout au long de sa ......

carrière de style mais aussi de support artistique.

On voit ici certaines de ses sculptures moins connues que ses tableaux.

en 1929 avec la réalisation de L'Âge d'or, dont Dalf co-signe le scénario.

Ce film constitue une dénonciation antisociale et antireligieuse.

Il sera interdit de diffusion télévisée jusqu 'en 1980.

Le surréalisme Dalf fait, en partie grâce à ces films , la démonstra­ tion irréfutable qu'il est un surréaliste digne de ce nom .

Il prend donc place au sein de ce mouve­ ment artistique aux côtés de Max Ernst (1891- 1976) , Juan Mir6 (1893-1983), André Masson (1896-1987) ou Marcel Duchamp (1887-1968).

L'éc rivain André Breton (1896-1966) est le princi- ......

Fidèle à sa réputation , Salvador Dali (1904-1989) appara ît en 1979 , lors de la rétrospective qui lui est consacrée au centre Georges-Pompidou de Paris , dans un accoutrement plutôt excentrique .

Il porte également ses célèbres moustaches.

pal animateur de ce groupe.

Il en définit les fon­ dements et les buts dans ces deux Manifestes du surréalisme publiés en 1924 et en 1930.

Selon lui, le surréalisme est «Un automatisme pur par lequel on se propose d'exprimer soit verbale­ ment , soit de toute autre façon , le fonctionne­ ment réel de la pensée ».

Mais Salvador Dalf est bien trop indiscipliné pour accepter une quelconque règle .

C'est pour­ quoi il est exclu du mouvement en 1934 à l'insti­ gation d'André Breton.

Ce dernier, membre du Parti communiste, est offusqué par une des toiles du peintre, intitulée l'Énigme de Guillaume Tell.

"' On y voit Lénine agenouillé, à moitié nu et sur­ ~ tout pourvu d' une fesse hypertrophiée.

Dalf pré­ ~ tend avoir simplement pris au mot le surréalisme u; en représentant ses rêves sur la toile.

§t " Dans le discours totalement décousu qu'il ~ tient pour se défendre, il en vient même à :.: !15 approuver l'hitlérisme ou le sadisme.

En fait, de nombreux aspects de la personnalité de ce créa­ teur fantasque irritent les surréalistes depuis un certain temps.

Ainsi , il voue un véritable culte à sa propre personne et à celle de sa femme Gala, ainsi qu'à l'ordre moral et politique et surtout à l'argent.

Il n'hésite d'ailleurs pas à prétendre qu'il est le sublime incarné ou à garder dans son por­ tefeuille les photos de Lénine et d e Mao afin, selon lui, que sa fortune fructifie.

Il élabore d'ailleurs sa propre méthode d'ana­ lyse différente de celle d'André Breton qui privilé­ gie le rêve et l'automatisme de la création artis­ tique .

Dali prétend quant à lui créer en suivant une méthode qu 'il qualifie de «paranoïaque-cri­ tique ».

Il est en effet extrêmement influencé par. »

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