Satire

En littérature latine le mot s'emploie d'abord à propos d'une pièce dramatique d'ordre moral qui a recours aussi bien aux vers qu'à la musique et à la danse. En France où le mot apparaît au XIVe siècle c'est un poème en alexandrins qui est désigné. Ces vers ont pour raison d'être de dénoncer les ridicules. Au XVIe siècle, si le propos est le même, l'auteur peut avoir recours à la prose. Mais il s'agit toujours d'attaques et d'attaques personnelles. Déçu par une satire publiée au XVIIe siècle qui ne citait aucun nom, un lecteur définissait le texte comme "autant de coups d'épée dans un fourreau." Le sarcasme est l'un des recours de la satire. Exemple de sarcasme : à propos de Thiers, Flaubert écrit : "Il me semble éternel comme la médiocrité". La satire enfin peut être une passion. Selon un texte du XVIIe siècle, l'auteur antique Archiloque avait une telle passion pour la satire "que, lorsqu'il était las de décrier ses ennemis, ou même ses amis, il se décriait lui-même".