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La satire

Publié le 05/01/2011

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La satire de Voltaire passe par l’humour noir et le comique. D’abord, l’auteur décrit les atrocités comme si elles étaient tout à fait normales. Le sentiment d’horreur fait naître l’émotion du lecteur. L’exemple de la guerre à laquelle Candide assiste est frappant et bouleverse le lecteur : « Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros ». Voltaire suscite aussi le rire du lecteur pour qu’il condamne les faits. La « métaphysico-théologo-cosmolonigologie » avec l’adjectif « nigaud » ruine le sérieux et la crédibilité de Pangloss, qui s’entête dans ses erreurs malgré les évidences. Le baron embrasse Candide lors des retrouvailles puis l’insulte en apprenant qu’il veut épouser sa sœur. Autre procédé de la satire : l’ironie qui repose principalement dans Candide sur le recours à l’antiphrase. Par exemple, Cacambo loue l’organisation instaurée par les jésuites au Paraguay : « Los Padres y ont tout, et les peuples rien ; c’est le chef d’œuvre de la raison et de la justice ». L’ironie permet de mettre en défaut la logique de la théorie optimiste tout au long du conte. Voltaire révèle, par ce procédé, l’ineptie des raisonnements de Pangloss avec le jeu sur les causalités en faisant établir par ses héros des relations fausses entre les évènements : « car, si Colomb n’avait pas attrapé dans une île de l’Amérique cette maladie ,nous n’aurions ni le chocolat ni la cochenille ». L’utilisation de périphrases permet aussi cet effet : « des appartements d’une extrême fraîcheur » désignent la prison.

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