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SCÈNES DES MASSACRES DE SCIO DE DELACROIX

Publié le 13/07/2012

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Delacroix s'inspire d'un épisode de l'histoire contemporaine, le massacre perpétré en 1822, pendant la guerre d'indépendance de la Grèce, par les Turcs sur 20 000 Grecs sans défense. Cette guerre enflamma les esprits romantiques...

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« SCÈNES DES MASSACRES DE SCIO 1824 XIxe siècle Rom ant is m e To ile 419 x 35 4 cm Peintre français ----~----------------------------------- Biographie (2:; Eugène Delacroix est né à Charenton­ Saint-Maurice le 26 avril 1798 (selon cer­ taines sources , il serait le fils naturel de Talleyrand, qui l'aida beaucoup au début de sa carrière).

Il entre en 1816 dans l'atelier de Guérin et s'inscrit l'année suivante à l 'École des beaux-arts, où il est attiré par la peinture de Géricault.

En effet, le premier tableau important de Delacroix, La Barqu e de Dante de 1822 , révèle clairement l'influence du Radeau de la Méduse (Picto 656).

Il n'ira jamais en Italie , même s'il en subit tin ~ fluence .

En 1819, il exécute une Vierge des moissons assez semblable à la Vrerge à la pro_menade de Raphaël (National Gallery d'Edimbourg).

Dès 1821 , il songe à un sujet qui commémorerait la révolte des Grecs contre la domination turque : c'est ainsi que naît Scènes des massacres de Scw .

Ce tableau, présenté au Salon de 1824, fait scandale.

Le gouvernement français lui commande pour le siège du Conseil d'État le décor du Salon du Roi au Palais-Bourbon (1833).

En 1832, il fait un voyage diplomatique auprès du sultan du Maroc ; il en rapportera de nombreux carnets de dessins et d'aquarelles qui inspire­ ront ses tableaux à caractère oriental comme Femmes d'Alger (Picto 678) qu'il présentera au Salon de 1834 .

Il jouit d'une grande notoriété et plusieurs commandes officielles lui sont confiées : la bibliothèque du Palais ­ Bourbon, les fresques de l'église Saint­ Sulpice (1849), le plafond de la galerie d'Apollon au Louvre (1850), la coupole de la bibliothèque du palais du Luxembourg (1840) et le salon de la Paix à l'Hôtel de Ville de Paris (1853).

En 1855, il expose 42 toiles à l'Exposition universelle et il est enfin reçu à l'Institut en 1856.

Un an après, il installe son atelier au 6 de la place de Furstemberg (aujourd ' hui musée Delacroix).

Sa santé se dégrade et il séjourne fréquemment à la campagne ; il meurt le 13 août 1863.

Analyse ~ Delacroix s'inspire d'un épisode de l'histoire contemporaine, le massacre perpétré en 1822, pendant la guerre d'indépe nd ance de la Grèce, par les Turcs sur 20 000 Grecs sans défense .

Cette guerre enflamma les esprits romantiques.

Le tableau exalte la souffrance et la dignité de l'homme, · dénonce l'atroce absurdité de la guerre, si bien qu'on l'a défini comme le « Guer­ nica» du XIXe siècle .

Delacroix s'o riente vers une utilisation différente de la lumière qui se fond parfaitement avec les tonalités plus chaudes et théâtrales qu'il préfère alors.

Une anecdote raconte qu'apr ès avoir vu la Cha"ette de foin de Constable au Salon de 1824, son admiration fut telle qu'il repeignit sur place le fond du paysage et surtout le ciel splendide de Scènes des massa­ cres de Scio déjà exposé.

Certains éclats de lumière et certains effets de cou leurs plus ténus font penser à Tiepolo.

Delacroix prépara avec acharnement ce tableau, exécuta de nombreuses esquisses, des études de nus soignées, Grecs ou Turcs en costumes ...

On peut trouver aussi des analogies avec d'autres œuvres d'artistes contem­ porains comme Pestif érés d e J affa de Gros (Pic to 612) ou Officier d e chasseur à cheval de Géricault (Picto 652).

Le grand réalisme de cette scène populaire aux personnages tragiqu es et doulou­ reux qui présage déjà l'intérêt de Delacroix pour le Maroc et qui s'inscrit dans l'or ientalisme latent de l'é poque , fait bien comp rend re pourquoi Scè­ nes des massacres de Scio est considérée comme une des créations les plus intéressantes de l'épo­ que, au point d'avoir marqué un tournant décisif dans l'art du XIXe siècle.

L'œuvre C À sa présentation au Salon de 1824, ce tableau suscita un vif intérêt mais aussi de féroces critiqu es.

Il obtint cependant la méda ille de 'zt classe, fut acquis par l'État pour 6 000 F et exposé au Luxem­ bourg.

Il est aujourd'hui considéré comme le pre­ mier manifeste de la peinture romantique.

Du mê me peintr e : PICTO 675 à 680 Photo Archives Nardini «:! Nard i ni Editore, 1991.

VPC Laro usse- La ff ont po ur l'édition fra nçaise.

199 1.

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