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La science

Publié le 09/01/2012

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La science est un terme largement mythologique qui a une fonction idéologique de rassemblement de pratiques diverses.

Les sciences sont d’abord des discours scientifiques produits par des savants et, souvent, par des médiateurs. Les 2 grandes revues de sciences dures sont Nature et Sciences, revues à comité de lecture. Ces discours sont incompréhensibles si l’on n’est pas spécialistes (exemple : intervention de Claude Allègre sur le réchauffement climatique).

Cela pose un vrai problème de communication pour transmettre un discours compréhensible par le grand public, les citoyens qui votent.

On aborde alors le problème de la vulgarisation (vulgus = le peuple commun ; Mme de Staël a créé la notion de vulgarité au début du  XIXème siècle ; constat de l’effondrement de l’aristocratie au profit de la bourgeoisie => nouveau clivage entre l’élégance et la vulgarité) : comment diffuser au grand public ? Les médiateurs diffusent les discours scientifiques auprès du grand public. S’ils font mal leur travail, tout s’effondre. Ils sont très nombreux, ce n’est pas un groupe social identifié : professeurs et journalistes.

Epistémologie : épistémè = savoir, science / logos = paroles, discours, raisonnement, rapport, ratio, science, discipline => discours analytique sur les pratiques scientifiques. Elle existe depuis l’Antiquité grecque : réflexion sur ce que sont les sciences. Elle émerge en même temps que l’émergence de la conscience du savoir qui a son régime de vérité propre. Les sciences sont des procédés aléthurgiques (Michel Foucault, L’Ordre du discours, première leçon au Collège de France), le savoir en est un : capable de produire de la vérité. (L’alèthurgie serait étymologiquement, la production de la vérité, l’acte par le quel la vérité se manifeste) .L’épistémologie consiste à apprécier la valeur des procédés aléthurgiques. Les scientifiques eux-mêmes la font, ils décrivent leurs procédés. Elle est immergée dans la recherche scientifique. Elle tend vers 0. Les scientifiques veulent savoir ce qu’ils ne savent pas encore. En cherchant ce qu’ils ne savent pas encore, ils peuvent être amenés à remanier ce qu’ils croyaient savoir. La vérité scientifique varie donc au cours du temps.

L’histoire des sciences est l’histoire d’une série de découvertes scientifiques qui valident des théories qui seront réfutées par la suite par d’autres théories et expérimentations. La théorie en cours est tenue pour vrai, elle a réfuté la précédente et sera réfutée à son tour. Les théories qui sont devenues fausses avaient une double effectivité : elles apportent une intelligibilité et elles permettaient d’agir sur le réel de manière prévisible.

Exemple : Stahl utilisait les 4 anciens éléments dans sa chimie, on en faisait de l’industrie chimique. Aussi grossière était telle, elle permettait d’agir sur la réalité physique. Même si elle a ensuite était considérée comme fausse avec la chimie de Lavoisier.

L’astronomie : Aristaque de Samos (Antiquité) propose un modèle héliocentrique. Il est seul à son époque.  Ptolémée est un scientifique alexandrin, il propose un modèle géocentrique. Ce modèle, créé au 1er siècle fonctionne jusqu’au XIVème siècle. On pouvait faire des prévisions sur les grands évènements célestes. C’est un outil de travail pour l’astrologie.  Celle-ci n’est pas une science car elle produit des hypothèses non vérifiables ; or une hypothèse est scientifique si, et seulement si, il est possible de la vérifier expérimentalement.

L’astrophysique, basée sur la théorie du Big-Bang, n’a pas de fait empirique qui la justifie, sauf l’expansion de l’univers. On ne peut pas départager les théories du Big-Bang, ce ne sont pas des théories scientifiques. On est à la limite de la scienficité.

On a cherché à améliorer la prédictibilité du modèle de Ptolémée (test de différentes vitesses, trajectoires des planètes…confronté à ce qu’on observe). A la fin du XIVème siècle et au XVème siècle, on atteint les limites au modèle, on ne peut plus l’améliorer => en quelques décennies, on trouve que le modèle de Ptolémée est faux. Copernic arrive alors avec  un modèle …. Ce modèle est reçu  avec scepticisme. Copernic ne peut pas avoir raison car il va à l’encontre de la religion. A cette époque, on ne sait pas quel modèle est juste. Celui de Copernic est moins précis donc jugé moins vrai. => conflit entre modèles.

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