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La science apporte-t-elle entière satisfaction au désir de connaître de l'homme ?

Publié le 11/10/2005

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HOMME Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.

DÉSIR (lat. de-siderare, regretter l'absence d'un astre -sidus)

Désirer, c'est tendre consciemment vers ce que l'on aimerait posséder. Le désir est conscience d'un manque. Comme conscience, il est le propre de l'homme dans la mesure où seul celui-ci est capable de représentations intellectuelles (l'animal a des besoins»). « Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder » (Malebranche). Comme manque, il est aussi spécifiquement humain dans la mesure où ne manque jamais que ce qu'on a le souvenir d'avoir possédé et le regret d'avoir perdu. Le désir se définit donc paradoxalement comme nostalgie, en son essence insatisfait; impossible espoir de retrouver ce qui appartient à un passé révolu. Le désir, en définitive, se nourrit du fantasme de ressusciter le bonheur enfui : il est une impuissante révolte contre l'irréversible.

CONNAISSANCE (lat. cognoscere, chercher à savoir)

Le terme de connaissance désigne d'abord l'acte par lequel la pensée s'efforce de saisir et de définir un objet qui se présente à elle. Il désigne ensuite le savoir résultant de cette action. On oppose principalement croyance et connaissance, non par le degré de certitude éprouvé soit par le sujet qui croit, soit par le sujet qui connaît, mais par le fait que la croyance n'est pas nécessairement fondée en raison, autrement dit n'implique pas nécessairement l'idée de vérité.

« indéfiniment « en sursis », elle ne saurait satisfaire l'exigence d'un savoir catégorique. 2.

Limites externes.

— Les limites de la connaissance scientifique ne sont pas seulement internes ; l'homme se posedes problèmes que la science est incapable de résoudre ; la science connaît donc aussi des limites qu'on pourraitappeler externes ; indiquons les plus importantes : a) Connaissance phénoménale et connaissance ontologique.

— La science a pour objet l'être en tant qu'il se mesureou se nombre (mathématiques), ou en tant qu'il est soumis au mouvement (sciences physiques), ou en tant qu'il estvivant (biologie), etc., elle a donc toujours affaire à de l'être saisi sous tel ou tel de ses aspects, mats elle laisseéchapper l'être en tant qu'il est simplement être.

Il y a là tout un domaine, celui des principes premiers de l'être oude la nature de l'exister — objets de l'ontologie — qui n'est pas du ressort de la science.

Par exemple, le savants'efforce d'établir des rapports de causalité entre les phénomènes, mais il lui est interdit, en tant que savant, deposer le problème d'une cause première de l'ensemble des phénomènes, un tel problème n'a pas en effet de sensscientifique car il envisage l'être d'un point de vue purement spéculatif et non plus expérimenta! ; bien plus, lascience n'a même pas autorité pour décider si ce problème — en soi inévitable — et d'autres de même espèce, qu'onappelle communément métaphysiques comme ceux de l'existence de Dieu, de la nature de l'acte de connaître, ou del'immortalité de l'âme, sont ou non susceptibles de réponse rationnelle. b) Connaissance objective et « science » du sujet.

— La constitution des sciences humaines a posé la redoutablequestion de savoir si une connaissance scientifique du sujet humain était possible.

En fait, l'homme ne paraît paspouvoir être totalement objet de science expérimentale ; les sciences humaines ont été obligées d'introduire le pointde vue de la subjectivité et l'on peut se demander ce qu'ont encore de scientifiques, au sens précis que nous avonsdonné à ce terme, les méthodes interprétatives ou « compréhensives » de la conduite humaine ; ces méthodess'efforcent de saisir le sujet comme totalité vécue, concrète et originale, irréductible aux phénomènes objectifs etindépendante des déterminismes naturels ; c'est là, pour le moins, un type de connaissance plus esthétique quescientifique et, quelle qu'en soit la valeur, nous voyons le savoir expérimental échouer dans sa tentative d'objectiverle sujet humain comme tel. c) Connaissance scientifique et connaissance morale.

— La connaissance scientifique a pour objet ce qui est, c'estune science du fait, la connaissance morale a pour objet ce qui est à faire, c'est une science des normes, desvaleurs ; il n'est pas besoin d'insister sur leur distinction traditionnelle et fondamentale; Poincaré disait trèsjustement que de prémisses à l'indicatif on ne saurait tirer de conclusion à l'impératif.

Sans doute l'action et laréflexion morales doivent-elles tenir compte de ce qui existe en fait, ne serait-ce que parce que le réel est leurmatière et leur point d'application ; mais les problèmes moraux ne sauraient recevoir, dans leur principe, de solutionsscientifiques.

Que dois-je faire ? Cette question qui domine l'existence humaine et, en particulier, l'usage destechniques ambiguës que la science met à notre disposition, est encore une question à laquelle la science ne répondpas. CONCLUSION La science n'apporte donc pas entière satisfaction au besoin de connaître ; elle n'a pas la possibilité de résoudre lesproblèmes — les plus importants — que l'homme se pose sur lui-même et l'existence.

Il ne faudrait pas pour autantconclure à la faillite de la science ; nous avons vu au contraire que cette dernière portait en elle les ressorts d'unprogrès indéfini ; maïs, d'une part, ce progrès ne s'effectue qu'à un niveau déterminé du réel (le niveau phénoménalet objectif) et, d'autre part, ¡1 ne saurait s'achever en un savoir pleinement rationnel .

En face de l'impérialismepositiviste, il convenait de prendre conscience de la grandeur de la science mais aussi de ses limites.. »

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