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Publié le 03/01/2013

Extrait du document

Face à la pénurie actuelle de produits alimentaires, aboutissant à de nouvelles émeutes de la faim dans certains pays en développement ; il semble que la production d’agrocarburants, à l’origine destinée à lutter contre l’effet de serre, soit sérieusement remise en cause. En effet, la croissance effrénée dans certains pays émergents très peuplés tels que l’Inde et la Chine et ses conséquences sur les changements de consommation alimentaire notamment, explique en partie cette situation. La croissance économique est avant tout déterminée par l’augmentation des biens et  services produits sur longue période, c’est à dire l’accumulation des richesses, donc les ressources dont disposent les membres d’une société. Cependant, cette accumulation de richesses produites, qui s’est accélérée au niveau mondial depuis la deuxième moitié du XXè siècle ne s’est pas effectuée sans conséquences négatives pour l’environnement et les inégalités entre pays et à l’intérieur des pays. C’est pourquoi, afin d’éviter un scénario catastrophique dans le futur, le développement durable est devenu une priorité nécessaire. Il s’agit d’un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.Il convient alors de se demander si la croissance peut-être compatible avec le développement durable.C’est pourquoi, nous verrons tout d’abord que si la croissance économique, ainsi que son absence nuisent au développement durable, Il est actuellement inéluctable de concilier croissance et développement durable.    I. La croissance économique, ainsi que son absence nuisent au développement durable
Si la croissance importante des pays développés au cours des « Trente glorieuses « et la croissance rapide des pays émergents ces dernières années nuit considérablement au développement durable, son absence dans certains pays en développement (PED) conduit également à une situation désastreuse. 
La croissance dans certains pays a conduit à l’augmentation des inégalités et a porté atteinte à l’environnement 
Au cours de la seconde moitié du XXè siècle, la croissance des pays développés est devenue très intensive et les gains de productivité dégagés ont alors permis d’améliorer le niveau et les conditions de vie de la population. Ainsi, les pays les plus riches de la planète en terme de produit intérieur brut (PIB) sont aussi les premiers classés en terme de développement humain. Cependant, ce constat est tout de même à relativiser puisque les Etats-Unis et la Norvège, avec un PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat (PPA) équivalent en 20...

« dégagés ont alors permis d'améliorer le niveau et les conditions de vie de la population.

Ainsi, les pays les plus riches de la planète en terme de produit intérieur brut (PIB) sont aussi les premiers classés en terme de développement humain.

Cependant, ce constat est tout de même à relativiser puisque les Etats-Unis et la Norvège, avec un PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA) équivalent en 2003, ont un classement mondial selon l'indice de développement humain (IDH) différent: la Norvège est première, alors que Etats-Unis ne sont que dixième.

L'IDH est un indicateur composite qui regroupe l'espérance de vie à la naissance, le taux d'alphabétisation des adultes et le taux de scolarisation, ainsi que le PIB PPA réel par habitant.

Il permet donc de mettre en évidence l'efficacité des politiques de redistribution et dépasse le concept de croissance.

De même, l'indice de Gini, qui mesure les inégalités de revenus à l'intérieur d'un pays est beaucoup plus élevé en 2000 aux Etats-Unis qu'en Norvège : 40,8 contre 25,8 ; le premier étant le symbole du capitalisme dérégulé...De même pour les pays émergents, malgré un PIB PPA par habitant plus élevé au Brésil qu'en Chine, ce pays reste l'un des pays les plus inégalitaire au monde : son indice de Gini est de 59,3, contre 44,7 pour la Chine (document 5) !En outre, cette croissance élevée au cours des « Trente glorieuses », basée sur l'industrie et l'agriculture productiviste s'est effectuée au détriment de l'environnement et a remis en cause de nombreux écosystèmes: pollution des sols, de l'eau, de l'air, épuisement des énergies fossiles, etc.

(document 2). Néanmoins, là encore l'efficacité énergétique des processus de production est variable : un norvégien consomme en 2002, deux fois plus d'électricité qu'un américain, malgré un PIB par habitant comparable.

De même, le Brésil et la Chine, ont connu des taux de croissance très différents ces dernières décennies : entre 1990 et 2003, le PIB a augmenté de 8.5 % en moyenne par an en Chine, alors qu'il n'a augmenté que de 1.2 % en moyenne par an au Brésil sur la même période.

En revanche, même si la consommation d'électricité par habitant a été multiplié par plus de 4 entre 1980 et 2002 en Chine ; elle reste quand même deux fois plus élevé au Brésil à cette date (document 5).Cependant, si les activités de services, considérées comme moins polluantes, continuent à prendre une part croissante dans la production des pays développés, et de plus en plus dans les pays émergents, cela ne devrait pas suffire à la préservation de l'environnement (document 2)... Les pays les plus pauvres sont également souvent accusés d'avoir une production polluante, mais il semble que ce soit l'absence de croissance qui est à l'origine de leurs difficultés à préserver l'environnement. . »

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