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La science ne fournit-elle que des certitudes ?

Publié le 12/10/2005

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La certitude scientifique en son fond n'a donc ici rien de scientifique, ce qui revient à dire que, rationnellement infondée, elle avoue par-là même son incertitude.Ceci dit, la science, quand elle ne fournirait que des certitudes, ne fournirait peut-être pas pour autant que des vérités absolues.En effet, qu'une idée soit conçue comme certaine ne signifie pas qu'elle soit absolument vraie. La certitude subjective n'est pas nécessairement objective.Ce n'est donc pas parce que les scientifiques sont certains de telle ou telle chose que cette certitude signale une intemporelle, éternelle et absolue vérité.III - LES REFERENCES UTILES.DESCARTES, Règles pour la direction de l'esprit, règles 2 et 4.Discours de la méthode.KANT, Logique, introduction.POPPER, La logique de la découverte scientifique.

Il s’agit ici de déterminer le lien entre la science et la vérité. Si une certitude est quelque chose dont on est certain, dont on ne doute pas, dans le domaine scientifique, une certitude est ce qui s’obtient avec une preuve (vérification, démonstration, discussion).

Il est communément admis que les connaissances scientifiques se distinguent par la rigueur de la démarche dont elles procèdent. De ce fait, les vérités scientifiques, démontrables, seraient évidemment certaines.

Pourtant, il convient de se demander de quelle nature est cette certitude qui, il faut le décider, peut être objective mais aussi subjective.

Qui plus est, nous savons bien que ce qui paraît certain à une époque donnée peut se révéler ultérieurement erroné. En effet, la science fournit aussi des « certitudes provisoires « qui sont susceptibles par la suite d’être remise en question, qui ne sont valables qu’à une certaine époque en fonction d’un contexte et d’un certain état général des connaissances, qui sont deux facteurs qui peuvent évoluer. Or, au moment où ces connaissances scientifiques sont énoncées, elles sont tenues pour vraies. Le statut même de la science qui est liée à l’exactitude et à la vérité n’est-il pas remis de ce fait en question ? Une certitude ne se doit-elle pas d’être sûre et vraie de façon éternelle et atemporelle ? La science est-elle capable de livrer ce type de certitudes ?

Enfin, l’enjeu de cette question est le suivant : tout ce qu’apporte la science peut-il être cru et tenu pour absolument vrai (sans remise en doute possible, parce que c’est scientifique, je considère que cela ne peut être que vrai)? Les explications scientifiques peuvent-elles être acceptées spontanément, accueillies comme « parole d’évangile « sans qu’il y ait besoin de les interroger et de tester leur validité ?

 

« Dans le domaine des sciences, comme d'ailleurs dans tout autre domaine, les vérités sont historiquementdéterminées. Si elles ne sont pas pour autant purement subjectives, elles sont en effet conditionnées par des déterminants qui,parfois, n'ont rien de scientifique. Ainsi l'astronomie ptolémaïque se nourrit-elle de la cosmologie platonicienne et sera considérée, jusqu'à Copernic,d'autant plus certaine qu'elle semble nourrir et justifier l'anthropocentrisme chrétien. La certitude scientifique en son fond n'a donc ici rien de scientifique, ce qui revient à dire que, rationnellementinfondée, elle avoue par-là même son incertitude. Ceci dit, la science, quand elle ne fournirait que des certitudes, ne fournirait peut-être pas pour autant que desvérités absolues. En effet, qu'une idée soit conçue comme certaine ne signifie pas qu'elle soit absolument vraie.

La certitudesubjective n'est pas nécessairement objective. Ce n'est donc pas parce que les scientifiques sont certains de telle ou telle chose que cette certitude signale uneintemporelle, éternelle et absolue vérité. III - LES REFERENCES UTILES. DESCARTES, Règles pour la direction de l'esprit , règles 2 et 4. Discours de la méthode . KANT, Logique, introduction . POPPER, La logique de la découverte scientifique . KUHN, La structure des révolutions scientifiques . IV - LES FAUSSES PISTES. Il fallait éviter les pièges suivants : Ne pas analyser les caractères propres du savoir scientifique. Ne pas distinguer la certitude simplement subjective de celle que fonde l'objectivité. Ne pas distinguer vérités déductives et vérités inductives. Ne pas tenir compte, dans l'analyse du libellé, de la formule "ne ...

que" qui sous-entend que la science fournit descertitudes. SECONDE CORRECTION Analyse du sujet : Science : Le mot « science », du latin scientia, signifie connaissance, savoir.

La démarche scientifique s'appuie sur un refus des dogmes et sur un examen raisonné du monde.

Si au départ, la science est directement liée àla philosophie et a pour tâche d'élucider les mystères du monde par l'intermédiaire de la raison, elle devient peuà peu indépendante de cette démarche philosophique et se divise en plusieurs disciplines particulières (chimie,physique, optique etc.).

La science se consacre à l'étude rigoureuse d'un champ déterminé elle découvre etproduit des connaissances qui résistent à l'examen critique rationnel et qui sont sensées faire avancer l'hommeet améliorer l'humanité. Il faut mentionner le statut particulier et controversé des sciences humaines.

Peut-on leurs appliquer la même démarche autrement dit celle du critère du contrôle par les faits (expérimentation) ? Certitude : La certitude est l'état d'être assuré intellectuellement de détenir une vérité.

Elle se fonde sur une démonstration, sur une très forte probabilité ou sur une évidence.

La certitude est le sentiment que l'onéprouve, lié à l'assurance que l'on détient une vérité et les critères de garantie de cette vérité.

Etre certain,c'est adhérer de façon ferme à ce qui semble être vrai (autant d'ailleurs la croyance que la vérité).

Lacertitude a un côté subjectif qui la rapproche de la conviction.

Cependant, si la conviction s'appuie sur lapersuasion, la certitude ne doute pas.

Il ne s'agit pas ici de traiter de la certitude morale qui selon Descartes. »

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