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SCIENCE ET MAGIE

Publié le 21/02/2012

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La science apparaît plus tardivement que la technique, l'art et la religion. Elle résulte d'un effort de l'homme pour rendre le monde intelligible. En tant que connaissance théorique et désintéressée, il a fallu attendre le« miracle grec« dans l'Antiquité. Cependant la science est également au service de l'efficacité pratique, c'est pourquoi il convient tout d'abord de la comparer et de l'opposer à la magie qui vise aussi le succès mais avec des moyens et un esprit tout différents.

« aussitot la magie fait irruption dans notre societe civilisee, comme profite du plus leger sommeil, pour se satisfaire dans un reve, le desk reprime pen- dant la veille. Henri BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion, Presses Universitaires de France, Paris, 1932. SUJETS DE REFLEXION 1/ Pourquoi la magie est-elle dans certains cas utile? Comment peut-elle rempla- cer la science? 2/ Expliquer :«l'inquietude d'une intelligence dont la forme depasse la matiere».

3/ Montrer que, cependant, la magie est l'inverse de la science.

Que signifie l' opposition entre « desirer » at « vouloir »? 4/ Sur quoi se fonde ridge d'une coexistence de la magie et de la science? La pensee du a civilise » qui vit dans un milieu soumis an savoir scienti- fique oiz regne l'intelligence analytique va s'en trouver profondement marquee.

Sa connaissance technique ne devient pas necessairement plus precise et, sur ce point, it peut etre inferieur an primitif.

Mais se fait jour en lei un esprit scientifique impficite qui a desenchante le monde D et qui, en tout cas, se montre incompatible avec la pensee magique.

WEBER decrit ces deux univers mentaux differents : celui du civilise et celui du primitif. 36.

LA RATIONALISATION SCIENTIFIQUE Essayons d'abord de voir clairement ce que signifie en pratique cette rationalisation intellectualiste que nous devons a la science et a la techni- que scientifique.

Signifierait-elle par hasard que tons ceux qui soot assis dans cette salle possedent sur leers conditions de vie une connaissance superieure a celle qu'un Indien ou un Hottentot peut avoir des siennes ? Cela est pee probable.

Celui d'entre nous qui prend le tramway n'a aucune notion du mecanisme qui permet a la voiture de se mettre en marche - a moins d'être un physicien de métier.

Nous n'avons d'ailleurs pas besoin de le savoir.

Il nous suffit de pouvoir« compter» sur le tramway et d'orienter en consequence notre comportement; mais nous ne savons pas comment on construit une telle machine en &tat de rouler.

Le sauvage an contraire connalt incomparablement mieux ses outils. L'intellectualisation et la rationalisation croissantes ne signifient done nullement une connaissance generale croissante des conditions dans lesquelles aussitôt la magie fait irruption dans notre société civilisée, comme profite du plus léger sommeil, pour se satisfaire dans un rêve, le désir réprimé pen­ dant la veille.

Henri BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion, Presses Universitaires de France, Paris, 1932.

SUJETS DE RÉFLEXION 1/ Pourquoi la magie est-elle dans certains cas utile? Comment peut-elle rempla­ cer la science? 2 1 Expliquer:« l'inquiétude d'une intelligence dont la forme dépasse la matière».

31 Montrer que, cependant, la magie est l'inverse de la science.

Que signifie l'opposition entre« désirer» et« vouloir»? 4 1 Sur quoi se fonde l'idée d'une coexistence de la magie et de la science? La pensée du« civilisé» qui vit dans un milieu soumis au savoir scienti­ fique où règne l'intelligence analytique va s'en trouver profondément marquée.

Sa connaissance technique ne devient pas nécessairement plus précise et, sur ce point, il peut être inférieur au primitif.

Mais se fait jour en lui un esprit scientifique implicite qui« désenchante le monde» et qui, en tout cas, se montre incompatible avec la pensée magique.

WEBER décrit ces deux univers mentaux différents : celui du civilisé et celui du primitif.

36.

LA RATIONALISATION SCIENTIFIQUE Essayons d'abord de voir clairement ce que signifie en pratique cette rationalisation intellectualiste que nous devons à la science et à la techni­ que scientifique.

Signifierait-elle par hasard que tous ceux qui sont assis dans cette salle possèdent sur leurs conditions de vie une connaissance supérieure à celle qu'un Indien ou un Hottentot peut avoir des siennes? Cela est peu probable.

Celui d'entre nous qui prend le tramway n'a aucune notion du mécanisme qui permet à la voiture de se mettre en marche - à moins d'être un physicien de métier.

Nous n'avons d'ailleurs pas besoin de le savoir.

Il nous suffit de pouvoir« compter» sur le tramway et d'orienter en conséquence notre comportement; mais nous ne savons pas comment on construit une telle machine en état de rouler.

Le sauvage au contraire connaît incomparablement mieux ses outils.

L'intellectualisation et la rationalisation croissantes ne signifient donc nullement une connaissance générale croissante des conditions dans lesquelles. »

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