La science est-elle la nouvelle sorcellerie ?

« Le savant n'est pas un sorcier moderne La science, à partir du XVIIe siècle, s'est totalement détachée de l'irrationalité des anciennes pratiques alchimiques.

Depuis, ses méthodes n'ont jamais cessé de gagner en rigueur.

L'alchimie n'a ja01ais réussi à transfor01er le 01ercure en or L es alchimistes, utili­ sant des méthodes qui n'avaient rien de scientifique, rêvaient de «Une grande découverte est une œuvre d'art, et nous croyons d'une foi impé­ rieuse et inébranlable que la science est bonne en soi.• Robert Julius Oppenheimer, La Science et le bon sens transfdrmer les vils métaux en or.

Aujour­ d'hui, cette opération est possible dans un accé­ lérateur d'ions lourds.

Le savant moderne, contrairement au sor­ cier, obtient des résul­ tats qui peuvent être vérifiés et répétés.

Le savant n'est pas un apprenti sorcier 1 'enfant, jouant les L apprentis sorciers, va s'amuser à mélanger au hasard différentes substances chimiques.

Le savant procède tout autrement.

Il avance une hypothèse, la sou­ met à une expéri­ mentation qu'il con­ trôle parfaitement.

r.: expérience lui permet de rectifier son hypo­ thèse.

L'accord entre théorie et expérience est pour lui le seul critère de vérité.

La science n'est pas aveugle C eux qui ont parti- .

cipé à l'élaboration de la bombe atomique, et Einstein le premier, étaient parfaitement conscients de ce qu'ils faisaient.

Tous les grands savants, contrairement aux sorciers, cartoman­ ciens et autres astro­ logues, n'ont cessé de réfléchir sur la rationa­ lité des méthodes qu'ils emploient, mais aussi sur les conséquences sociales de leurs décou­ vertes.

L'objectivité des sciences n'est plus à mettre en doute.

Que les savants hésitent et se trompent ne signifie pas qu'ils soient des sorciers incapables d'expliquer rationnellement le contenu de leurs recherches.. »