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La science peut-elle résoudre les problèmes politiques ?

Publié le 12/03/2004

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 Malgré la foule d'exemples que l'on peut produire en faveur ou en défaveur de la science, il faut bien se garder de « traduire « ce sujet en un autre énoncé, du type « La science fait-elle le bonheur? « ou « Pour ou contre la science? «.Le problème concerne la relation entre un certain type de savoir (la science) et un certain type d'action (la politique). La science (à distinguer de la technique) peut-elle et doit-elle jouer un rôle politique? La vie de la cité n'est-elle pas, par définition, non scientifique? Et la science n'est-elle pas, par essence, apolitique? C'est la position d' Aristote (Éthique à Nicomaque) : la vie de la cité échappe par nature à la science dans la mesure où elle est le domaine des choses humaines, contingentes et variables. La science n'étudie, en effet, que des phénomènes nécessaires et constants.

 

À cette thèse s'oppose le scientisme. C'est le courant de pensée pour lequel le développement des sciences résoudra, à terme, les problèmes non scientifiques de la société. Et vous pouvez alors évoquer la rationalisation de la vie publique dont témoigne la multiplication des experts. N'oubliez pourtant pas que la politique, tout comme l'éthique, est essentiellement normative (elle a besoin de produire des règles, des normes), alors que la science est nécessairement descriptive (son souci est d'énoncer ce qui est, non ce qui doit être), sous peine de perdre son objectivité.

  • I) La science peut résoudre les problèmes du politique.

a) La science détermine l'ordre social. b) La politique doit reposer sur le savoir. c) Théorie scientifique et pratique politique sont indissociables.

  • II) La science est étrangère au politique.

a) La science n'est  pas la philosophie. b) La science n'a pas le monopole de force légitime. c) En politiquen ce n'est pas toujours la raison qui triomphe.

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« et non des solutions d'ensemble.] La science ne cerne pas la réalité humaineD'une part, la science ne rend compte que d'une infime partie de la réalité.

D'autre part, ses méthodes nesont pas applicables à la compréhension de la réalité humaine.

Max Weber, dans Le Savant et le politique,montre que la science, tout en ayant «désenchanté» la nature, ne nous dit pas comment l'homme doitconduire sa vie.

La découverte du monde à travers le regard scientifique peut être une révélation bénéfiquepour l'homme.

Il ne s'agit pas d'un désenchantement en terme péjoratif, mais en tant que vigilance face àl'illusion.

L'homme découvre ses erreurs, il ne connaît plus le monde de façon intuitive mais peut enfindécouvrir une vérité unique et sûre .

En ayant découvert ses erreurs l'homme est plus vigilant face à ses fauxpas, il s'approche donc de plus en plus de la vérité.

Husserl dira: De simples sciences de faits forment une simple humanité de fait...

Dans la détresse de notre vie...

cette science n'a rien à nousdire.

Les questions qu'elle exclut par principe sont précisément lesquestions qui sont les plus brûlantes à notre époque malheureuse pourune humanité abandonnée aux bouleversements du destin : ce sont lesquestions qui portent sur le sens ou l'absence de sens de toute cetteexistence humaine...

Ces questions atteignent finalement l'homme entant que dans son comportement à l'égard de son environnementhumain et extra-humain il se décide librement, en tant qu'il est libre...de donner à soi-même et de donner au monde ambiant une forme deraison.

Or, sur la raison et la non-raison, sur nous-mêmes les hommesen tant que sujets de cette liberté, qu'est-ce donc que la science a ànous dire ? La simple science des corps manifestement n'a rien à nousdire, puisqu'elle fait abstraction de tout ce qui est subjectif.

En ce quiconcerne d'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutesleurs disciplines, particulières ou générales, traitent de l'homme dansson existence spirituelle, il se trouve, dit-on, que leur scientificitérigoureuse exige du chercheur qu'il mette scrupuleusement hors-circuittoute prise de position axiologique .

Mais est-il possible que le Monde etl'être humain en lui aient véritablement un sens si les sciences nelaissent valoir comme vrai que ce qui est constatable dans uneobjectivité de ce type ? Articulation des idées Idée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre auxquestions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. Explication: a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujeten tant que conscience).Or l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison», dont les sciences physiques ne se préoccupent pas. b) Les sciences de l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure toutjugement de valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

Or c'est le sens oul'absence de sens de son existence qui importe le plus à l'homme. Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent.La science peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pascelles que nous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce quiest au coeur de nos interrogations, le sens de notre existence. ordre des idées 1) Idée centrale : Des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondreaux questions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme.. »

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