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Science et religion sont-elles nécessairement incompatibles ?

Publié le 12/03/2004

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L'incompatibilité de la science et de la religion est uniquement contingente  

a.      Une frontière plus ténue qu'il n'y parait entre science et religion

Cependant, science et religion ne sont peut être pas nécessairement incompatibles, mais uniquement en fonction de situations contingentes. Nous pouvons notamment remarquer que science et religion sont susceptibles de se confondre, que le discours religieux peut être considéré comme une forme primitive de discours scientifique. En effet, si la science est une démarche cherchant à établir la vérité, la religion a pu se donner une telle fin : il existe notamment une science de la religion (la théologie) et un discours religieux sur le monde, son origine et ses fins que l'on peut assimiler au discours scientifique.

b.      La science au service de la religion

Mais il arrive également que la science se fasse la servante de la religion, que les conclusions de la science servent à l'édification des croyants. En effet, le discours biblique, par exemple, peut recevoir une forme de confirmation, un crédit supérieur, dès lors que la science va accréditer certaines de ses déclarations. La découverte scientifique de l'existence réelle d'un homme en tous points semblable à Jésus peut servir de soutien aux déclarations du Nouveau Testament.

III.                 Les rapports de la science et de la religion ne se pensent pas en termes de compatibilité, mais d'indépendance absolue

Il y a conflit entre science religion. C'est le conflit entre la pensée discurssive qui observe pour comprendre et la pensée dogmatique qui refuse les leçons de l'observation raisonnée. Mais, on peut être scientifique et croyant.  De plus, je peux avoir foi en la science tout en ayant foi en Dieu.

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« Introduction : Le problème du rapport au réel. I.

L'apparente absurdité de la question posée.1) Deux visions du monde.2) Deux réalités d'essences différentes.II.

Une incompatibilité recherchée par deux camps.1) La foi contre la raison.2) L'autonomie de la science.III.

Les conditions d'un accord.1) Croire et savoir.2) Le comment et le pourquoi.Conclusion.

Introduction : Le problème du rapport au réel Dans une de ses oeuvres, Galilée distingue deux Livres : le Livre des Écritures Saintes- La Bible - s'offre à la lecture du fidèle et lui révèle quelle doit être sa tâche au sein de la réalité terrestre pour pouvoir se conformer à la Loi deDieu.

Le Livre de la Nature, quant à lui, s'ouvre à la curiosité du savant qui s'efforce de déceler sous les apparencessensibles les lois fondamentales qui règlent les mouvements de la matière.

Une telle distinction rend immédiatement absurde la question de la compatibilité de la religion et de la sciencepuisqu'elles ne portent pas sur la même réalité.

L'une envisage la réalité comme un monde créé par Dieu où l'hommeoccupe la position la plus éminente, la plus proche moralement parlant du Créateur.

L'autre conçoit la réalité commeune totalité matérielle qu'il s'agit d'explorer et de construire méthodiquement au moyen de la seule raison humaine.La religion et la science existeraient donc à part l'une de l'autre, dans deux domaines distincts sans intersectioncommune.

Toutefois, un tel jugement pourrait bien être simplificateur.

L'incompatibilité consiste pour deux choses oudeux propositions à ne pouvoir s'accorder dans une même situation ou sur un même sujet.

Or, quand elles abordentla même réalité, la religion et la science ne sont-elles pas incompatibles ? La religion ne refuse-t-elle pas à lascience le droit de réduire le réel à une certaine composition matérielle et la science n'accuse-t-elle pas la religionde délirer quand elle voit dans le réel l'oeuvre d'un espritdivin ? Si cette incompatibilité n'est pas fictive, ne risque-t-elle pas d'entraîner des polémiques ruineuses pour lareligion et la science ? À quelles conditions une compatibilité est-elle possible ? I.

L'apparente absurdité de la question posée : Prenons au sérieux notre premier jugement selon lequel la question de l'incompatibilité ne se pose pas dans lamesure où tant du côté de l'objet que du côté du sujet, la religion et la science ne peuvent se rencontrer.

1) Deux visions du monde :Vues du côté du sujet (le fidèle ou le savant), ce sont deux réalités d'essences différentes qui sont considérées.Pour les religions révélées, la réalité a été créée par Dieu et les fidèles la vivent comme un don mystérieux et commele témoignage de la toute-puissance de l'esprit sur la matière.

Nombreux sont les textes – du Cantique des cantiques de l'Ancien Testament aux Fioretti de la Renaissance- traduisant cet émerveillement devant la magnificence et la richesse du réel qui rendent sensible la présence de Dieu.

Au contraire, le sujet de la connaissance scientifique doit se garder de tout pathos, detout sentiment d'admiration face aux phénomènes car son ambition n'est pas de vénérer un Dieu mais, avec sesforces propres, d'élaborer un savoir objectif.

Celui-ci n'est pas donné par un Dieu mais construit méthodiquement :le physicien ou le biologiste ne recueillent pas le réel comme un don gracieux mais le visent comme un but rationnel.Est réel ce qui obéit à des lois nécessaires et universelles, lois déduites et lois vérifiées au moyen de calculs etd'expérimentations.

2) Deux réalités d'essence différenteRelativement à l'objet, les points de vue portent sur deux réalités.

Les religions sont attentives aux signes qui selonelles constituent autant de messages d'origine divine : telle éclipse, tel passage de comète, telle guérison sontinterprétés comme les manifestations de la colère ou de la bienveillance d'un Dieu et la réalité en général devient lecadre dans lequel Dieu met à l'épreuve ou soutient la foi des hommes.

On parle de la « science moderne » pourdésigner cette réforme intellectuelle profonde – à partir du XVII siècle en Europe- qui consiste à évacuer d'uneréalité ramenée aux seules lois du mouvement les corps matériels, tout le merveilleux ou le miraculeux déposés parles siècles passés.

La connaissance scientifique désenchante le monde et bâtit « l'empire de la banalité » (Grimaldi)au sens où il lui importe de décrire une réalité qui obéit à des forces élémentaires et aux lois les plus simples.

II.

Une incompatibilité recherchée par deux camps : Mais ni la religion ni la science ne paraissent disposées à reconnaître la relativité de leur point de vue.

L'histoire deleurs relations fait apparaître une incompatibilité profonde car chacune prétend dire la vérité sur le réel.. »

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