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Selon-vous la littérature serait-t-elle seulement un moyen de divertissement ?

Publié le 18/09/2010

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      Dans les transports en commun, les salles d’attente, aux terrasses des cafés, nous croisons souvent des gens plongés dans la lecture d’un livre. Ainsi le livre semble être un moyen de combler le vide ou de conjurer l’ennui. Mais la littérature a-t-elle pour seul rôle celui du divertissement ? Elle peut être attribuée à un divertissement par ses différents aspects agréable et ludique. Certain livres prouvent que la littérature ne sert pas que le divertissement. Elle peut servir d’autre cause.

 

La plupart des lecteurs attendent qu’un livre les distraie de leur quotidien. Selon leurs goûts, ils choisiront, dans ce but, un roman, un recueil de poème ou une pièce de théâtre.

 

      La poésie depuis l’antiquité sert les hommes, leur sentiment et leur cause. Au moyen âge la poésie était chantée, notamment, par les ‘Jongleurs’. La Chanson de Roland est un bel exemple pour cette ancienne poésie. Il y a aussi les fabliaux, tel que les trois aveugles de Compiègne. Ces ‘contes à rire’ sont joyeux, satiriques et grossiers. Les fables sont aussi très célèbres. Un grand écrivain de fable, connu de tous n’est autre que Jean de la Fontaine. Ces écrits contiennent tous une morale, un but éducatif. Mais un but ludique y est aussi présent, celui de faire rire ou d’émouvoir. Jean de la Fontaine transporte son lecteur dans un monde peuplé d’animaux, où chacun possède un caractère personnel. Les auteurs de ces sortes de poésie avaient en tête plusieurs but : celui de divertir le lecteur et de leur apportés tout de même une morale au travers de ce divertissement.

Bon nombre de personnes vont au théâtre pour le plaisir. Le plaisir de voir évoluer les personnages sur scènes, le plaisir des yeux mais aussi un autre plaisir, celui des mots. Différents genres théâtraux existent, par exemple la comédie. Si le spectateur est sensible à l’humour, il sourira par le comique de situation ou celui des échanges oraux et gestuels. Les acteurs d’une pièce souhaitent faire rire, pleurer ou se questionner les spectateurs. Les genres comiques modifient la réalité pour la transformer en situation coquasse. Par exemple, un soucis prédominant de la gente féminine : le poids. Ce ‘problème’ est abordé avec un humour débridé dans Le journal de Grosse Patate de l’acteur et metteur en scène Dominique Richard. Bien sur le personnage principal n’est qu’une petite fille. Mais l’humour autour de ce sujet qui fâche plus d’une femme permet de rire, de se distraire. Les spectateurs seront égayer grâce à la finesse des pièces de théâtre. Le théâtre aura donc réussi à divertir.

      Lire. Pour s’évader, s’ouvrir à un monde nouveau, s’arracher à notre pauvre petite existence personnelle, pour basculer dans d’autres vies, voilà ce qu’engendre la lecture d’un roman. Kundera, dans l’insoutenable légèreté de l’être, tente de nous expliquer que nous ne vivons pas réellement « Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation «. Personne ne peut revenir en arrière essayer de nouvelles ‘options de vie’. C’est à ce moment là que le roman entre en jeux : il peut servir de préparation au travers de la vie de ses nombreux personnages. Ces personnages inventés par un homme, font acquérir une sorte d’expérience. L’auteur qui crée un destin noir sur blanc est le maitre avec une seule limite, celle de l’imagination. Le lecteur est alors obligé d’entrer dans sa création lors de la lecture. Après être totalement imprégné du roman, il se détournera des questions quotidiennes pour s’effacer dans l’imagination. Détourné de la réalité, il en sera divertit.

 

      La littérature, sous plusieurs formes sait apporter un divertissement certain. Mais elle n’est pas destinée qu’à divertir, elle possède d’autre but.

 

      La littérature reste un moyen sur de se cultiver. Les cadres spatio-temporels de certain roman nous renseignent sur des époques et des lieux différents de ceux dans lesquels nous vivons. La littérature est une porte ouverte sur la culture. Lire c’est bien sur s’évader, mais aussi apprendre. Nous pouvons emmagasiner une grande quantité de connaissance et de notions. Cette lecture peut nous renseigner sur tout les sujets possibles et abordables par les auteurs. La culture qu’offre la littérature est immense, il suffit de tendre la main pour pouvoir en posséder une infime partie.

La littérature sauve les civilisations de l’oubli : l’Iliade et l’Odyssée font survivre des civilisations aujourd’hui disparues, les rendent proches. Le théâtre antique à survécut à de nombreuses années, et apporte des témoignages parfois vieux de plus de 2500 ans. La littérature demeure le moyen sûr de faire passer et transmettre ses idées, surtout dans le temps. Plus récemment, Emile Zola, par l’écriture des Rougons Macquarts laisse un véritable témoignage sur les conditions des paysans, des mineurs et des ouvriers. Son œuvre naturaliste est un tableau vivant de la fin du dix-neuvième siècle.

      La littérature est aussi une arme. Une arme ne blessant pas corporellement mais qui n’en reste pas moins efficace. Le pouvoir des mots est grand, un mot, un seul, cinglant, cruel,  peut mettre un homme à terre. Une blessure survivant au temps. Victor Hugo en apporte un exemple des plus flagrant : l’image de Napoléon III a été sérieusement ébranlée par ses attaques dans les Châtiments. De même, dans les Misérables, Hugo dénonce les scandales sociaux de son temps. Victor Hugo fait partit de ces auteurs engagés qui se soucient de la condition sociale et humaine et souhaitent améliorer leur sort. Ils utilisent leur plus grande qualité, l’écriture, pour défendre leurs idées. La littérature a joué un rôle important dans l'évolution des idées et la sensibilité des sociétés humaines. Beaucoup d'œuvres ont été crées au service de la libération de l'homme dans des luttes politiques ou sociales. L'écrivain ne peut se désintéresser du sort de ses semblables. Son talent lui donne d'autres responsabilités, que rappelle le philosophe contemporain Jean-Paul Sartre.

 

« La littérature n’a rien à voir avec la richesse du vocabulaire, sinon le plus grand des chefs-d’œuvre serait le dictionnaire. «. Cette citation de Paul Léautaud prouve que la littérature n’est pas un simple assemblage de mots, cela va bien plus loin. Elle possède une multitude de facettes, toutes appréciées différemment par chaque individus. L’objet principal même de la littérature n’est pas perçut de la même manière pour chacun d’entre nous. Ainsi, nous avons pu constater que la littérature n'a pas de principale fonction, mais d'infinités de caractéristiques qui permettent à cet art de subsister. Dans le divertissement, nous trouvons le théâtre, les romans et la littérature favorisant le dépaysement grâce au fantastique. Au-delà du divertissement, la littérature a des fonctions très spécifiques : pouvoir dépasser les limites de

Toutes réflexions, et dénoncer au travers de lignes, un objet, un personnage ou une situation. La littérature sert plusieurs cause et but.

 

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