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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Publié le 26/03/2009

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L'empirisme désigne un courant philosophique qui affirme que toute connaissance dérive de l'expérience (en grec empeiria), c'est-à-dire directement ou indirectement de la sensation. Cette affirmation s'applique non seulement aux objets sensibles, mais aussi aux principes et aux structures de la connaissance. L'empirisme doit donc fournir une description des processus de généralisation et d'abstraction à partir des données sensibles. Il faut en effet rendre compte du passage de la donnée particulière et ponctuelle à l'élaboration des idées et des principes universels, puisque ces derniers ne peuvent être possédés de façon innée par l'esprit. Mais la possibilité de cette dérivation reste problématique : peut-on saisir l'universalité et la nécessité que réclame la science à partir d'une expérience toujours limitée à des conditions particulières ?

 

Dès la naissance, les sens ont une grande importance en ce qui concerne l'acquisition de nos connaissances. Les jeunes enfants, grâce à leurs différents sens, acquièrent leurs toutes premières connaissances. Cependant, par la suite, peut-on admettre que les sens pourront donner à l'individus l'ensembles des connaissances dont il aura besoin, est-ce que toutes les connaissances acquièrent durant toute une vie proviennent uniquement de nos sens? Nous verrons au travers d'un développement que les sens ne sont pas toujours suffisants pour fournir toutes nos connaissances.

 

1. LES PRÉSUPPOSÉS DE L'EMPIRISME A - Le contact sensible comme expérience radicale B - Le rôle de l'induction  

2. LES DIFFICULTÉS DE L'EMPIRISME A - Les cadres de notre expérience sont-ils fondés dans l'expérience ? B - Nécessité et objectivité de la connaissance

3. Le rationalisme

 4. L'idéalisme transcendantal

« 2.

LES DIFFICULTÉS DE L'EMPIRISME A - Les cadres de notre expérience sont-ils fondés dans l'expérience ? D'où viennent ces catégories ? Ont-elles une valeur objective.

Sont-elles le reflet de notre nature ou des hasardsde l'éducation ? Un homme n'a jamais vu de chiens ni de chats.

Il voit des chats noirs et des chats blancs, deschiens blancs et des chiens noirs pour la première fois : les classera-t-il en « les blancs » et « les noirs », négligeantla différence chien/chat, ou y a-t-il une nécessité à regrouper les chats et les chiens dans deux espèces différentes? Comment fonder cette nécessité ? B - Nécessité et objectivité de la connaissance L'empirisme affirme qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait été auparavant dans les sens, c'est-à-dire quel'expérience est la source de toutes nos connaissances.

Toutes nos idées ne sont jamais, comme dit Hume, que des« copies de nos impressions sensibles ».

Non seulement l'expérience est la source de nos idées mais encore elleexplique l'association de ces idées entre elles, c'est-à-dire le fonctionnement de notre esprit.

Qu'il s'agissed'association par ressemblance (deux idées s'appellent l'une l'autre quand leurs objets se ressemblent) oud'association par contiguïté spatiale ou temporelle (deux idées s'appellent l'une l'autre quand leurs objets ont étédonnés de nombreuses fois soit l'un à côté de l'autre, soit l'un après l'autre).

C'est toujours dans des expériencesantérieures et répétées que se trouve la raison de ces associations.L'empirisme conduit au relativisme et au scepticisme car si les impressions sensibles varient d'un individu à l'autre,alors il n'y a pas plus d'erreur qu'il n'y a de vérité.

On peut dire avec Protagoras que « l'homme est la mesure detoutes choses ».

Les choses sont, pour chacun, telles qu'elles lui paraissent : ce dont il résulte qu'aucuneconnaissance ne peut prétendre à l'universalité, aucune qui serait vraie ne pourrait le demeurer. L'enjeu de ces questions est la possibilité d'une connaissance objective et universelle.

Si les structures del'expérience relèvent d'une explication empirique elles sont le fruit d'une genèse psychologique.

Cette genèse restecontingente puisqu'elle dépend des expériences vécues par chacun et des abstractions opérées.

Mais les concepts dont se sert une connaissance objective doivent décrire les choses elles-mêmes.

Il faut pouvoirconnaître qu'une chose est la cause de telle autre, et pas seulement qu'une généralisation à partir d'une séried'expériences me fait penser que l'une cause l'autre.

Kant s'appuie sur ces difficultés pour montrer que si le conceptuniversel de la causalité n'est pas le cadre préalable à toute expérience, celui-ci ne pourra jamais être trouvé dansl'expérience. 3.

Le rationalisme Selon Platon, il existe un autre monde, le monde des Idées ou Formes parrapport auquel le monde sensible n'a pas plus de consistance qu'une ombre.La connaissance dépasse la simple opinion en ceci qu'elle ne porte pas sur lemonde sensible mais s'attache au monde intelligible dont le sensible n'estqu'un vague reflet.

Le dualisme de Platon est une manière d'échapper aurelativisme de Protagoras.

La première raison d'être des Idées c'estd'échapper au devenir sensible et de constituer ainsi l'objet d'uneconnaissance possible.

En affirmant l'existence d'essences intemporelles,immuables, séparées des choses sensibles, Platon rend possible uneconnaissance nécessaire et universelle.

Connaître c'est alors contempler lesIdées.

Mais si l'âme humaine peut abandonner le sensible et se tourner versles réalités intelligibles, c'est qu'elle a déjà connu ces réalités dans une vieantérieure.

La connaissance est assimilée à une réminiscence de ce mondedes Idées que notre âme immortelle a entrevu avant de s'incarner dans uncorps. « Apprendre, c'est se ressouvenir » : la théorie de la réminiscence Pour reconnaître un lit particulier, il faut savoir ce qu'est un lit en général,c'est-à-dire posséder l'idée du lit ; mais d'où pourrait bien nous venir l'idée dulit si, à l'inverse, nous ne pouvons la trouver que dans les lits particuliers ? À ce paradoxe de l'acquisition de l'idée, Platon en ajoute un second :comment chercher à savoir quelque chose ? Ce que l'on sait déjà, on n'a pasbesoin de le chercher ; ce que l'on ne sait pas, on ne peut pas le chercher, puisque l'on ne sait pas ce que l'oncherche.

Pour lever ces paradoxes, Platon évoque l'immortalité de l'âme.

Ayant contemplé, avant son incarnation, les idéesdes choses, l'âme les oublierait sous l'effet du choc violent de la rencontre avec un corps – c'est-à-dire lanaissance.

L'espèce de notion vague qui se présente à l'esprit à l'occasion d'une rencontre avec les choses dontnous avons l'idée en nous, sans pouvoir en disposer, serait comme un souvenir imprécis, éveillé par ces choses quilui ressemblent.

Découvrir la vérité, c'est retrouver un savoir oublié que l'on possédait d'avance.

Chercher et apprendre, c'est seressouvenir.. »

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