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Les sentiments s'expliquent-ils par l'état du corps ?

Publié le 18/02/2004

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), la caractéristique du sentiment est toujours de traduire l'individualité, ce qui, immédiatement, nous ramène à l'idée du tempérament, donc des dispositions organiques générales.Constater en effet l'influence de ces dispositions dans l'allure générale du sentiment (un sanguin, un phlegmatique...). De même la tonalité générale des sentiments dépend à la fois du tempérament et des variations qu'y introduit la vie organique (maladies, ou exaltation vitale). De même encore l'afflux des sentiments, ou leur effacement ou leur réorientation se lient aux grands changements organiques (puberté, vieillesse).II. - Est-il possible de préciser davantage, et de trouver pour chaque forme de sentiment une disposition organique correspondante ?A) Il paraît difficile de se représenter ce que serait l'état proprement affectif sans le corps, car même les émotions supérieures s'accompagnent de troubles organiques croissant à mesure de leur intensité, et les variations, le nuancement des émotions traduisent les variations de l'état du corps (ex. : les moments successifs de la surprise, variations des émotions musicales, etc.).

« III.

— Mais le jeu des tendances auquel répondent les états affectifs, comme l'évolution de ces tendances vers les formes supérieures, suppose tout le jeu des représentations, et le développement du jugement et del'idée, sous des formes purement intellectuelles ou sociales.

Car si le jugement qui affirme une valeur ne constituepas le désir, pas plus qu'il ne fait l'émotion, sans l'intervention du corps, c'est bien par contre le développementintellectuel qui fait la richesse des réactions.

Le corps ne fait-il donc que donner une première base, tout ledéveloppement appartenant à laconscience ou aux influences sociales ?Disons qu'il faut encore voir le retentissement du corps, sous chaque complication nouvelle, qu'il assimile et soutient(sentiments esthétiques; ardeur mystique; etc.).

Ce qui reste vrai, même si la pensée arrive à une sorte d'inversiondes états corporels, ou à une opposition totale, comme dans la joie d'un Beethoven sourd, qui est le sentimentd'une puissance d'être malgré l'organisme, mais qui ne s'exprime qu'en faisant appel au corps (rythme et imagessonores).En résumé, le sentiment ne prend son aspect définitif que par la richesse de la vie proprement mentale, mais,comme l'individualité n'est jamais indifférente, toujours le corps y est présent pour lui donner sa tonalité.. »

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